L’équipe d’experts du Programme des Nations unies pour l’environnement, en séjour de travail à Brazzaville, a échangé, le 16 octobre 2017 , avec la Ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault, sur la conservation d’un énorme puits contenant 30 milliards de tonnes de dioxyde de carbone piégé dans une tourbière, situé dans la partie centrale du bassin du Congo.
La mission, la deuxième du genre, est la poursuite de la première effectuée au mois de mars dernier. Au cours de celle-ci, des discussions avaient permis aux partenaires d’identifier les actions gagnant-gagnant, liées à la conservation et à la gestion durable des » tourbières du bassin du Congo« .
Les deux parties se sont accordées, au terme de leur échange du 16 octobre 2017, pour gérer de manière durable cet écosystème d’une importance capitale non seulement pour le Congo mais aussi pour toute l’humanité.
« Nous sommes venus nous assurer que le Congo nous accompagnera à relever le profit de cet écosystème au niveau de la Cop 23. Nous sommes également ici pour préparer la troisième réunion des pays partenaires de l’initiative mondiale sur les tourbières qui se tiendra, à Brazzaville, au premier trimestre2018 »
, a indiqué Daniel Pouakouyou, l’un des experts de l’ONU Environnement.
Les tourbières du bassin du Congo regorgent d’une quantité de carbone équivalant à 228 millions d’hectares du massif forestier du Bassin du Congo. Elles sont situées entre les deux Congo, dans la partie centrale du bassin du Congo. Daniel Pouakouyou estime que « Si ce stock de carbone est libéré, cela perturbera tout le climat du monde. On a tout intérêt de travailler ensemble, de manière transversale, avec tous les partenaires nationaux et internationaux pour contenir cette bombe climatique là où elle se trouve, on ne la laissera pas exploser».
Pour sa part, la Ministre du Tourisme et de l’environnement pense qu’il faut préserver ce poumon écologique car beaucoup n’en sont pas conscients. « La déforestation se fait, nous sommes dans l’élaboration d’un retro-planning qui nous amène à la Cop 23 avec une démarche mutuelle commune à celle de l’ONU Environnement et, nous sommes en train de préparer cette grande assemblée qui se tiendra à Brazzaville. Il nous faut travailler avec tous les secteurs: le gouvernement, le secteur privé , la société civile, les ONG et impliquer les collectivités locales », a précisé Arlette Soudan Nonault.
Après Brazzaville, l’équipe d’experts du programme des Nations unies pour le développement se rendra ce 18 octobre à Kinshasa, en République Démocratique du Congo, en vue de poursuivre ce dialogue sur la préservation des « tourbières du bassin du Congo « avec les autorités de ce pays.
Source : adiac-congo