Arlette Soudan Nonault a expliqué l’importance pour le pays d’être représenté au plus haut niveau aux assises du 12 décembre, dans la capitale française, par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, également président de la Commission climat du Bassin du Congo..
D’emblée, la ministre du Tourisme et de l’environnement a précisé que le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, participe au sommet de Paris sur le climat non seulement en tant que président de la République du Congo, mais également en qualité de président de la Commission climat du Bassin du Congo, qui a pour outil financier le Fonds bleu mais aussi le Fonds vert qui font partie de la déclaration de Marrakech (Maroc).
La Commission climat du Bassin du Congo présidée, a-t-elle rappelé, par Denis Sassou N’Guesso, est l’une des trois structures ( dont la commission du Sahel présidée par le président du Niger et celle des Etats insulaires) mises en place en marge de la COP22 à Marrakech, dans le cadre du sommet de l’Afrique qui avait été initié par le roi du Maroc.
Pour Arlette Soudan Nonault, le chef de l’Etat congolais est un lanceur d’alerte. Depuis pratiquement une trentaine d’années, il a fait de l’environnement son cheval de bataille, précisément sur les questions d’ordre climatique qui sont aujourd’hui au centre de la planète. Aussi, a-t-elle indiqué, le président Denis Sassou N’Guesso a toute sa place autour de la table de ce sommet de Paris. « Nous allons nous rendre à Paris pour porter le message de la Commission climat du Bassin du Congo, qui est le second poumon écologique du monde, et dans lequel nous avons également découvert l’une des plus grandes tourbières. Aujourd’hui, les experts s’y attellent à confirmer ces tourbières que nous avons entre la République démocratique du Congo et notre pays le Congo, avec ce prix carbone, le plus grand au monde que nous avons. Donc, il nous faut chercher des financements », a-t-elle déclaré.
Réaffirmer l’opérationnalisation du Fonds bleu
Les accords de Paris, a indiqué la ministre en charge de l’Environnement, ont donné une démarche assez construite et le Congo est dans cette mise en œuvre.
Le groupe des experts congolais, porté par l’Union africaine, poursuit les négociations. Partis de dix milliards dans les années 2000, les pays du Sud s’attendent à cent milliards, alors qu’ils sont les moins pollueurs car n’émettant pratiquement que 4% de gaz à effet de serre par rapport aux pays du Nord.
Une transition est en train de dessiner un squelette financier qui emmène sur la COP de Varsovie en 2019. « Il est important que le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, porte cet étendard pour présenter l’outil d’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo à l’ensemble de tous les partenaires qui aborderont toutes ces questions d’ordre climatique. Nous-mêmes, à Brazzaville, avions accueilli une conférence des ministres de l’Environnement et ceux des Finances, du 3 au 5 octobre dernier, parce que nous sommes liés, car il n’y a pas de financement sans les financiers », a poursuivi la ministre du Tourisme et de l’environnement.
Ainsi donc, a-t-elle ajouté, le président de la République va à Paris pour réaffirmer l’opérationnalisation du Fonds bleu au niveau de cette grande rencontre qui a deux grands temps forts. D’abord tous les panels avec des thématiques bien arrêtées et des questions d’ordre climatique et financier, ensuite, le sommet de haut niveau qui ne concerne que les chefs d’Etat qui évoqueront ces questions.
« Il est important que le chef de l’Etat congolais, étant président d’une commission, défende les couleurs de celle-ci en y apportant tout ce qui a été fait concernant les avancées. Parce qu’aujourd’hui nous avons le cadre de préfiguration, les cahiers de charges des comités Ad hoc,… Bref, nous avons tous les outils de gouvernance financière qui nous permettent tout simplement de lever des fonds et d’aller vers les partenaires économiques. Et puis, Brazzaville abrite également le siège de cette commission. Donc, il est temps de le dire et surtout d’évoquer ces questions sur la tourbière qui est un fonds carbone. », a martelé Arlette Soudan Nonault.
A propos, a signifié la ministre congolaise de l’Environnement, le président Emmanuel Macron, pendant la Cop23 à Bonn, demandait que la tonne de carbone soit rachetée à près de 20 euros le kilo, or les pays du Sud sont à cinq dollars. « Nous qui sommes le poumon écologique, souhaitons que le chef de l’Etat puisse le rappeler à ses pairs afin qu’il y ait un engagement concret à ce niveau-là, dans le cadre des accords de Paris de près de cent milliards envers les pays du Sud et surtout présenter cet outil financier que nous avons, le Fonds bleu, dans le cadre de cette économie portée par les pays de la Commission climat du Bassin du Congo qui sont les quinze Etats qui constituent la Commission économique des Etats d’Afrique centrale, la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’est, et nous avons aussi le Maroc, partie signataire des accords d’Oyo. », a conclu la ministre du Tourisme et de l’environnement, justifiant le déplacement du chef de l’Etat congolais, à l’occasion de ce sommet de Paris.