Mme Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement du Congo a effectué une visite de travail de 24 heures à Kinshasa (RDC). Cette visite s’inscrit dans le cadre des préparatifs de la 3ème réunion des partenaires de l’initiative sur les tourbières.
Comprenant la nécessité de mettre en place une coordination pour la protection et la valorisation des tourbières, récemment découvertes par les scientifiques en RDC et au Congo, Mme Arlette Soudan-Nonault, s’est rendue, à Kinshasa, rencontrer son collègue de l’environnement et du développement durable, Dr Amy Ambatobe Nyongolo, pour discuter de la mise en place de cette structure conjointe.
Une séance de travail qui a mis au tour de la table, les experts de deux Congo ainsi que les deux ministres. Elle a permis à ces derniers de planifier les actions conjointes à mener pour la promotion des tourbières afin de les valoriser au profit des populations et de la planète. Aussi et surtout, d’attirer des financements conséquents pour la protection de ces gigantesques réserves de carbone, les premières au monde. Ladite séance de travail très fructueuse a été sanctionnée par un communiqué conjoint qui a marqué la fin des travaux de Kinshasa.
Des débats concluants
Par ailleurs, l’on a noté avec satisfaction la prestation aussi professionnelle que la richesse des éléments produits dans ce document. Ainsi, dans cette démarche, les deux ministres ont réitéré leur engagement à travailler en synergie pour la protection de ces tourbières qui jouent un rôle important dans la séquestration de carbones.
Selon le communiqué conjoint, les deux parties ont réitéré leur engagement à renforcer la collaboration entre les deux Etats dans la protection de l’environnement et la valorisation des Tourbières récemment découvertes dans la cuvette centrale du bassin du Congo pour assurer l’équilibre climatique. Et considère le rôle que jouent les tourbières dans l’atténuation de changements climatiques, dans la préservation de la biodiversité, et leurs contributions à l’amélioration de la qualité de vie de nos populations et aux objectifs de développements nationaux.
Conscients des difficultés qu’éprouvent beaucoup des projets dans leurs mises en œuvre, les deux parties décident d’obtenir des garanties d’accompagnement idoines sous forme de financement, renforcement des capacités et de transfert de technologie en vue d’assurer une contrepartie suffisante à la gestion durable des tourbières et du bien-être des populations riveraines.Au regard de tous ces éléments, les deux parties ont décidé de Consolider, ce jour, le comité conjoint pour l’organisation de la 3ème réunion des partenaires de l’initiative sur les tourbières qui se tiendra du 21 au 23 mars 2018 ; en plus des comités nationaux d’organisation qui doivent être mis en place dans chacun de deux Etats ; de Procéder à la signature d’un protocole d’accord pour la mise en place d’un organe de gestion conjoint à l’issue de la tenue de la 3ème réunion.
Ils ont, par ailleurs, promis de continuer à sensibiliser les populations congolaises sur l’importance des tourbières ainsi que leur protection. Profitant de la présence des médias, Mme Arlette Soudan-Nonault a appelé les médias à jouer pertinemment leur rôle afin d’informer et de sensibiliser les populations, sans oublier les autorités à comprendre les enjeux et l’importance des tourbières dans la vie des populations.
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Le département du tourisme transversal à l’environnement.
Profitant de son séjour à Kinshasa, Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’environnement a rencontré son collègue du tourisme de la RDC, M. Franck Mwe Di Malila. « Nous avons eu des échanges sur le plan bilatéral, de renforcement des capacités, de partage d’expériences, ce qui fait que nous méritons d’être les pays les plus proches au monde, pas seulement à la proximité du territoire, sur le plan géographique, mais dans ce cadre de nos échanges séculaires qu’il y a entre la RDC et le Congo. » a déclaré Mme Arlette Soudan-Nonault.
Grand-messe sur les tourbières à Brazzaville
L’organisation à Brazzaville, du 21 au 23 mars prochain, de la 3ème réunion des partenaires de l’initiative mondiale sur les tourbières (IMT), a été le point d’orgue de la visite de la ministre Arlette Soudan-Nonault à Kinshasa. A ce sujet, l’option de la mise en place d’un comité conjoint pour l’organisation de ladite rencontre a été levée. Ils ont suggéré l’implication politique au plus haut niveau (les Chefs de gouvernement de deux Etats) pour présider l’ouverture solennelle de cette importante réunion. Mais aussi, l’implication des autres ministères sectoriels clés.
Outre la RDC et le Congo, cette rencontre mondiale de Brazzaville, qui aura pour thème « Valoriser les tourbières pour la population et la planète » devra regrouper les autres pays des régions tropicales couvertes par les tourbières, à savoir l’Indonésie et le Pérou.
La conférence devra également favoriser le renforcement des capacités de parties prenantes pour la conservation, la restauration et la gestion à long terme des tourbières ; d’accroître la sensibilisation sur les tourbières de la cuvette centrale située en République du Congo et en république démocratique du Congo et sur leur importance à l’échelle mondiale, et poursuivre le dialogue avec les principales parties prenantes. Partager les connaissances entre les principaux pays clés de l’Initiative Mondiale sur les Tourbières et les experts, à travers l’échange d’expériences, d’approches et de technologies pour la conservation, la restauration et la gestion durable des tourbières, etc. sans oublier, discuter aussi des conclusions du rapport : la fumée sur l’eau ; lutte contre les menaces globales découlant de la perte et de la dégradation des tourbières, par les partenaires de l’Initiative Mondiale sur les Tourbières.
Il sera aussi question de trouver un consensus sur la vision à l’horizon 2050, les objectifs stratégiques 2020-2030, ainsi que les étapes clés pour une action conjointe de 2018-2020 par les partenaires de l’IMT.
A titre de rappel, les tourbières récemment découvertes dans la cuvette centrale (RDC-Congo-Brazzaville), couvrent environs 145.000 kilomètres carré. Ces espaces marécageux ont piégé près de 30 milliards de tonnes de dioxyde de carbone.
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Source: afriquenvironnementplus.infos