Dans le cadre de la sensibilisation et de l’opérationnalisation de la plateforme des acteurs de recherche scientifique et technique dans la mise en œuvre du protocole de Nagoya, Mme Arlette Soudan-Nonault a ouvert, ce 21 février 2018, à Brazzaville, un atelier sur l’accès aux ressources génétiques et de ressources et partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation.
Cet atelier est la matérialisation des recommandations prises de l’atelier du 11 mars 2016, tenu à Brazzaville sur la mise en place de la plateforme des acteurs de la recherche scientifique et technique en vue de mieux jouer leur rôle dans le processus APA.
Depuis son arrivé à la tête du département de l’environnement, Madame Arlette Soudan-Nonault, ne cesse de booster les choses. D’où la tenue de cet atelier et d’autres activités liées aux questions environnementales.
L’objectif dudit atelier c’est de permettre les échanges d’expériences et de continuer à la valorisation des résultats de recherche dans la mise en œuvre du protocole de Nagoya. Spécifiquement, il vise à mieux définir le rôle des acteurs de la recherche scientifique et technique dans la mise en œuvre du Protocole de Nagoya ; d’échanger les différentes expériences menées ou en cours ; élaborer une feuille de route et définir les actions prioritaires à mener.
L’intérêt de l’atelier
Dans son allocution d’ouverture, Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’Environnement a rappelé aux participants la quintessence des ressources biologiques ou génétiques : « La question de l’accès aux ressources biologiques ou génétiques, aux connaissances traditionnelles et du partage des avantages issus de leur utilisation constitue, à la fois, un atout et un défi pour nos pays en développement, avant de spécifier les atouts et défis : Atout, dans la mesure où il s’agit de promouvoir les objectifs à long terme de conservation, d’utilisation durable et de bien-être socio-économique grâce à des mesures d’incitation relatives au commerce, au marché et à l’utilisation des technologies modernes ; et Défi, dans le sens où l’atteinte de ces objectifs nécessitent d’élaborer et de s’entendre sur des mécanismes juridiques, méthodes et politiques visant à donner une réalité pratique au concept d’Accès et de Partage des Avantages. »
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En bonne éducatrice, Arlette Soudan-Nonault, a rappelé aux participants les obligations du Protocole de Nagoya « Ce Protocole de Nagoya pour lequel nous sommes réunis ce jour, prévoit plusieurs obligations en ce sens, parmi lesquelles:
- assurer une certitude juridique, une clarté et une transparence, vie:
- l’élaboration d’un cadre réglementaire clair ;
- la désignation d’une Autorité Compétente ;
- l’établissement des points de contrôle
- établir des règles précises et des procédures de consentement préalable donné en connaissance de cause et des Conditions convenues de commun accord, en vue d’accorder un accès aux ressources génétiques ;
- créer les conditions pour promouvoir et encourager la recherche scientifique et technique, qui contribue à la conservation de la Diversité Biologique ;
- ressortir l’importance des ressources génétiques liées à l’alimentation et à l’agriculture pour une meilleure sécurité alimentaire.
La ministre du Tourisme et de l’Environnement renseigné les participants les efforts fournis par le Congo après la ratification de ce Protocole, en 2015. « Le processus de mise en œuvre des dispositions du Protocole de Nagoya au niveau national a contribué à l’élaboration de la stratégie nationale et de son plan d’actions, ainsi qu’à l’élaboration des textes réglementaires sur lesquels les juristes viennent de se pencher un regard et dont la procédure d’adoption suivra son cours, jusqu’à leur publication. L’identification, la sensibilisation et la formation des parties prenantes ont par ailleurs constitué une part importante des activités menées dans la mise en œuvre du Protocole de Nagoya. »
Prise de conscience
« Vous êtes également des acteurs par qui tout peut passer pour le meilleur, mais aussi pour le pire, en négociant par exemple des contrats de recherche, sans tenir compte de la réglementation en vigueur au niveau national ou en transférant les résultats de vos travaux de recherche sans autorisation de l’Autorité Compétente. » a déclaré la ministre Arlette Soudan-Nonault, à l’endroit des participants.
Arlette Soudan-Nonault s’est réjoui de la qualité des participants, et en toute humilité, elle a demandé à certains experts de prendre attache avec ses services pour mutualiser les efforts afin d’arriver à faire face aux différentes situations liées aux changements climatique, aux catastrophes naturelles, aux maladies tropicales, etc.
La ministre du Tourisme et de l’Environnement a attiré la sonnette d’alarme pour prendre des dispositions aux frontières afin d’éviter d’exportations illicites des ressources biologiques : « Aujourd’hui, il n’est pas rare de constater que nos ressources biologiques et notamment génétiques, sont souvent exportées sans que personne ne soit inquiété, parce qu’aucune disposition particulière n’a été prise aux frontières. » D’où sa volonté de sensibiliser les agents des différents services qui exercent leurs activités aux frontières, notamment les services de police, des douanes, des eaux et forêts, de l’immigration et émigration, etc.
Parmi les résultats attendus au cours de cet atelier, qui va durer deux jours, informer les participants sur la mise en œuvre du Protocole de Nagoya ; sensibiliser les acteurs de la recherche scientifique et technique sur rôle dans la mise en œuvre du Protocole de Nagoya ; d’Elaborer et adopter une feuille de route et les actions prioritaires pour la mise en œuvre du Protocole de Nagoya définies.
Source : www.afriquenvironnementplus.info