Mesdames et Messieurs ;
Chers compatriotes ;
Le 22 mai de chaque année la communauté internationale célèbre la journée internationale sur la diversité biologique.
Cette année, le thème retenu est « Célébrer 25 ans d’action pour la biodiversité ».
En effet, l’année 2018 marque le 25e anniversaire de l’entrée en vigueur de la convention sur la diversité biologique, laquelle avait été ouverte à la signature des pays le 5 juin 1992 lors de la Conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement appelé aussi « Sommet de la Terre » et est entrée en vigueur le 29 décembre 1993.
Cette Convention poursuit 3 objectifs principaux :
- La conservation de la diversité biologique ;
- L’utilisation durable des composantes de la diversité biologique ;
- Le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques.
La convention sur la diversité biologique est un cadre d’action sur la biodiversité, qui rassemble 193 Parties et permet aux différents acteurs impliqués dans la conservation des ressources naturelles, notamment les populations autochtones, les communautés locales de partager leur vision sur la gestion de ce patrimoine commun qu’est la biodiversité.
C’est pourquoi, l’adoption de cette convention à Rio, a traduit l’expression de la communauté internationale de travailler au maintien de l’équilibre écologique planétaire dans la perspective d’un développement durable.
De tous temps, les ressources biologiques ont été les piliers sur lesquels ont été bâties les civilisations. Les produits de la nature sont à la base des diverses activités telles l’agriculture, les cosmétiques, la pharmacopée, la construction et autres.
Depuis son entrée en vigueur plusieurs actions ont été menées dans le cadre de la convention, nous pouvons citer notamment :
- l’élaboration d’orientations scientifiques pour la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité ;
- l’entrée en vigueur du Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques;
- l’entrée en vigueur du Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation;
- l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies et de plans d’action nationaux pour protéger la diversité biologique.
- la tenue tous les deux ans des Conférences des Parties.
Le Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique adopté en 2010 à Nagoya, constitue un cadre flexible pour l’établissement d’objectifs nationaux et régionaux, devant conduire à la réalisation des 20 objectifs, appelés Objectifs d’Aichi pour la biodiversité tout en encourageant la mise en œuvre cohérente et efficace des trois objectifs de la Convention.
La mise en œuvre des stratégies et plans permettra aux Parties et autres acteurs de « prendre des mesures efficaces et urgentes en vue de mettre un terme à l’appauvrissement de la diversité biologique, afin de s’assurer que, d’ici à 2020, les écosystèmes soient résilients et continuent de fournir des services essentiels, préservant ainsi la diversité de la vie sur Terre, et contribuant au bien-être humain et à l’élimination de la pauvreté. »
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
Le Congo, notre pays est Partie à la Convention sur la Diversité Biologique depuis le 30 octobre 1996. Il est aussi partie au Protocole de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques, au Protocole de Nagoya sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation ainsi qu’au Protocole de Nagoya Kuala-Lumpur sur la responsabilité et la réparation des risques biotechnologiques.
A ce titre, plusieurs actions ont été entreprises en vue de traduire au niveau national les dispositions de ces accords multilatéraux relatives à la gestion durable de la diversité biologique. Il s’agit par exemple de :
- La rédaction des stratégies, plans d’actions et rapports nationaux sur la biodiversité ;
- L’élaboration de la stratégie nationale et le plan d’action sur l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation ;
- L’élaboration des projets de décrets réglementant l’accès aux ressources génétiques et le partage juste et équitable des avantages découlant de leur utilisation. Ce régime réglementaire sur les ressources génétiques complétera les dispositions de la loi N°003/91 du 23 Avril 1991 sur la protection de l’Environnement, en cours de révision.
- L’élaboration du cadre national sur la prévention des risques biotechnologiques ;
- La sensibilisation des acteurs de la recherche scientifique et technique, de la société civile, des représentants des populations autochtones, des tradipraticiens, des juristes ainsi que des administrations publiques sur le mécanisme d’accès et de partage juste et équitables des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques ;
- La sensibilisation des acteurs impliqués dans la prévention des risques biotechnologiques ;
C’est l’occasion pour moi, au nom du Gouvernement d’exprimer notre gratitude aux différents partenaires qui ont bien voulu appuyer la réalisation des différentes activités pour le bien de la conservation de la biodiversité.
Beaucoup reste à faire, dans le cadre de la lutte contre l’érosion de la diversité biologique au niveau mondial en général et dans notre pays en particulier.
C’est le combat dans lequel est engagé le Président de la République, Chef de l’Etat, son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, dans le cadre de la Commission Climat du Bassin du Congo qui vise la gestion durable des écosystèmes naturels en vue de contribuer à la préservation de l’Environnement au niveau mondial.
Mesdames et Messieurs,
Les liens entre la biodiversité et notre survie sur terre ne sont plus à démontrer. Elle interfère avec des fonctions écologiques essentielles.
L’interaction entre les différents éléments de la diversité biologique rend la planète habitable par toutes les espèces, y compris l’espèce humaine.
Après 25 ans de mise en œuvre de la Convention sur la Diversité Biologique et des textes y afférents, la biodiversité dans le monde est toujours en proie à plusieurs menaces, principalement la destruction des habitats, la surexploitation des ressources, la pollution et l’introduction néfaste de plantes envahissantes et d’autres espèces toxiques.
Ensemble, nous sommes engagés à prendre des actions urgentes et décisives pour préserver et conserver les gènes, les espèces et les écosystèmes, en vue de la gestion et l’utilisation durables des ressources biologiques.
Je vous remercie.
Arlette SOUDAN-NONAULT,
Ministre du Tourisme et de l’Environnement