Congo/environnement : les industriels et les agriculteurs exhortes à explorer les alternatives durables

La ministre du Tourisme et de l’environnement, Mme Arlette Soudan Nonault, a exhorté, le 4 juin à Brazzaville,  les industriels, les agriculteurs et tous les habitants du monde entier à explorer les alternatives durables pour réduire, voire éradiquer les impacts liés à leurs activités, en vue de préserver l’environnement.

Mme Soudan Nonault a fait cette exhortation à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, célébrée le 5 juin de chaque année, en souvenir de la première Conférence des Nations Unies sur l’Environnement, organisée en 1972 à Stockholm, en Suède.

Cette journée, qui vise à conscientiser les populations du monde entier sur la nécessité de préserver les écosystèmes et l’environnement pour le bien des générations présentes et futures, a eu pour thème «La pollution de l’air».

Ce thème met en relief les atteintes graves à l’atmosphère, du fait des émissions anthropiques, et la nécessité de la préserver. «Il interpelle chacun à s’engager dans des actions positives en faveur de l’environnement que nous avons en héritage et en partage», a déclaré Mme la ministre, ajoutant que depuis quelques années, le monde connaît une crise écologique sans précédent, caractérisée par des périodes de grave pollution atmosphérique.

En 2018, a indiqué Mme Soudan Nonault, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a évalué à 7 millions le nombre de personnes qui meurent dans le monde par inhalation d’air chargé de particules fines.

Par ailleurs, plusieurs mesures nécessaires ont été énumérées dans le devoir et la nécessité d’être orientées vers une ‘économie verte, à savoir la promotion des éco-industries à faible émission de gaz à effet de serre ou de polluants, l’utilisation des technologies propres dans les industries, le contrôle des installations classées pour la protection de l’environnement, la promotion des techniques agricoles alternatives au brûlis ainsi que réglementation de l’importation des véhicules.

La pollution atmosphérique est un enjeu de santé publique au niveau mondial comme individuel. Les matières particulaires sont dangereuses pour plusieurs raisons. Elles peuvent contenir des substances qui ont des effets toxiques ou cancérigènes

²Tous les jours, les polluants atmosphériques font courir des risques sanitaires aux personnes qui vivent autour ou travaillent dans les usines chimiques, les incinérateurs ou d’autres établissements qui les produisent ou les utilisent, a fait savoir Mme la ministre, bien que les polluants soient parfois d’origine naturelle.

Les activités humaines sont les principales responsables de la pollution atmosphérique. Au niveau mondial, la pollution atmosphérique est surtout liée à l’industrie et au transport, bien que les incendies intentionnels aient aussi une part de responsabilité importante. Ces différents secteurs d’activités sont émetteurs des substances nocives capables de changer la texture chimique de l’atmosphère, a-t-elle indiqué.

En dehors de leurs impacts sur la santé, les polluants atmosphériques ont des effets nocifs sur l’environnement. En effet, certaines substances ont la propriété de détruire la couche d’ozone située dans la stratosphère qui s’étend de 10 à 45 km au-dessus de la surface de la terre. L’ozone empêche une partie des rayons ultra-violets du soleil de pénétrer à la surface de la terre, rendant ainsi possible la vie sur cette planète.

Responsables du réchauffement climatique planétaire, les émissions des gaz à effet de serre sont préoccupantes à l’échelle internationale. Ce phénomène, observé depuis quelques années, est à l’origine de multiples dégâts environnementaux, aux conséquences économiques et sociales incalculables, a dit Mme Soudan Nonault.

«Inondations, érosions, effondrements, affaissements des routes, perturbation du cycle des saisons sèches et pluvieuses, chacun d’entre nous est témoin des effets néfastes du dérèglement climatique », a-t-elle insisté, signifiant que les moyens de transport sont les deuxièmes responsables de la pollution de l’air après l’industrie. Le brûlage des déchets à ciel ouvert, encore observé dans certains quartiers, ainsi que certaines pratiques industrielles prohibées, détériorent la qualité de l’air et exposent la population à de multiples maladies, a-t-elle rappelé. (ACI)

Source: www.actualites.agencecongoinfo.net