La lutte contre la réduction des risques de catastrophes est un défi mondial. D’où la prise de conscience par la communauté internationale en instituant la journée internationale pour la réduction de risques de catastrophes chaque le 13 octobre de chaque année. Au Congo, le gouvernement, par le biais de madame Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, a fait une déclaration.
Cette journée instituée par les Nations Unies en 1989, a pour thème cette année « Réduire les dommages causés par les catastrophes aux infrastructures et services de base ». L’objectif poursuivi dans le cadre de cette célébration annuelle est de sensibiliser toute les parties prenantes aussi bien les Gouvernants que les populations à la problématique de la réduction des risques de catastrophes.
Une façon pour la communauté internationale, par les gouvernements du monde, y compris du Congo, à travers cette sensibilisation, « de renforcer la résilience des communautés à travers une compréhension accrue des phénomènes en présence et la préparation de réponses adaptées aux différents types de situation ». a déclaré Mme Arlette Soudan-Nonault, ministre du Tourisme et de l’Environnement.
Pour la ministre du tourisme et de l’environnement, « le thème de cette année nous interpelle à plus d’un titre à l’heure où la récurrence des catastrophes naturelles causées par les tsunamis, les cyclones, les ouragans, les pluies diluviennes se trouve exacerbée par le phénomène du changement climatique ». Elle aussi démontré les conséquences néfastes que ces catastrophes causent au sein des populations : « Les différentes catastrophes naturelles, auxquelles la planète a fait face, en 2018, ont engendré des pertes économiques évaluées à environ 155 milliards de dollars et des pertes humaines évaluées à environ 11 000 morts ».
La santé des populations en danger permanent
Les catastrophes naturelles causent, non seulement les pertes en vie humaines et destructions des infrastructures, aussi la santé devient précaire. « La destruction des infrastructures essentielles, lors de la survenue d’une catastrophe, rend difficile l’accès aux soins de santé pour les personnes affectées, mais aussi le relèvement des populations qui se retrouvent complètement démuni et durablement affectées ». a déclaré Mme Arlette Soudan-Nonault.
A titre d’exemple, le cyclone Idai qui s’est abattu sur le Mozambique et le Zimbabwe en début d’année a détruit près de 90% des infrastructures de la ville Beira au Mozambique et occasionné de milliers de morts, renseigne la déclaration.
Il est également indispensable, face à de tels phénomènes dévastateurs, de renforcer la résilience non seulement des populations, mais également des infrastructures, afin de minimiser les impacts des éventuelles catastrophes sur celles-ci, dans une perspective de développement durable de nos sociétés.
Le Congo n’est pas à l’abri…
Consciente de la vulnérabilité de la plupart des pays de l’Afrique centrale, y compris la République du Congo, le gouvernement par la voix de la ministre du tourisme et de l’environnement, reconnait que les dommages causés par les pluies diluviennes dans plusieurs départements du Congo ces dernières années ont engendré des érosions dans les grandes agglomérations, des inondations, des glissements de terrain, l’ensablement de certains quartiers.
La problématique de la réduction des risques de catastrophes nous concerne tous, à tous les échelons et tous les acteurs de la sphère nationale y sont impliqués.
Renforcer la synergie
La 8ème Plateforme Régionale Afrique Centrale pour la Réduction des Risques de Catastrophes, organisée, du 30 Septembre au 4 Octobre 2019, à Kinshasa (RDC), plateforme à laquelle le Congo a été représenté par sa Ministre du Tourisme et de l’Environnement, a permis aux pays membres de faire le point sur la mise en œuvre du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et de renforcer notre vision et nos synergies dans ce domaine.
Dans cette perspective, la République du Congo et la République Démocratique du Congo, envisagent la signature d’un protocole d’accord et d’un plan de contingence multirisques.
2020, l’année de sensibilisation
Dans sa déclaration, Mme Arlette Soudan-Nonault, a fait savoir que le travail de sensibilisation qui a commencé doit se poursuivre l’année prochaine : « Au cours de l’année 2020, mon département ministériel entend poursuivre le travail de sensibilisation des parties prenantes sur la problématique de la réduction des risques de catastrophes et de mise en place du dispositif nécessaire à la structuration d’une politique cohérente dans ce domaine. J’invite ainsi, toutes les parties prenantes à travailler ensemble afin que personne ne soit laissé de côté, car face aux catastrophes naturelles, il n’est pas de meilleure protection que notre solidarité ».
Source : afriquenvironnementplus.info