Source : adiac-congo
La ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la commission climat du bassin du Congo (CCBC), a pris part à la conférence virtuelle relative à la célébration du cinquième anniversaire de l’Accord de Paris, le 12 décembre.
La conférence de presse présidée par le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian, qui avait à ses côtés sa collègue ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a porté sur le bilan et réflexions sur ce qui a été accompli depuis 2015 et les perspectives relatives à cet accord.
La tenue de cette conférence marque le lancement du cycle de relèvement de l’ambition climatique jusqu’à la COP26 de Glasgow. Pour la ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la CCBC, qui a pris part à cette conférence, la phase de mise en œuvre de l’accord de Paris devra impérativement prendre en compte les attentes des pays membres du Bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial, et dont regorge plus de 10% de la biodiversité mondiale, inscrites dans les deux cent huit projets que porte l’étude de préfiguration du Fonds bleu, récemment validée par les pays membres. Elle a, en outre, ajouté que le maintien de la température de la planète entre 1,5-2°C, objectif de l’Accord de Paris, ne peut être atteint sans une gestion durable des tourbières du Bassin du Congo. La coordonnatrice technique de la CCBC a indiqué, en outre, que les seize pays de la CCBC et le royaume du Maroc feront entendre leurs voix à Glasgow, en vue d’une prise en compte effective de ces problématiques, sans lesquelles les objectifs de l’accord de Paris ne peuvent être atteints.
L’accord de Paris, l’une des réussites les plus emblématiques
L’accord historique par lequel la communauté internationale a pris ses responsabilités et ses engagements à l’égard des générations futures est devenu l’une des réussites les plus emblématiques du multilatéralisme, a déclaré le ministre Jean Yves Le Drian. La partie était loin d’être gagnée, a-t-il ajouté. Le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères a fait savoir que l’année 2021 sera décisive pour l’avenir de la planète avec la tenue de trois COP : climat, biodiversité, désertification. « Aujourd’hui l’horizon semble s’éclaircir puisqu’une lueur s’est allumée de l’autre côté de l’atlantique. L’Accord de Paris demeure notre meilleure boussole dans les tempêtes qui bouleversent notre présent et face à celles qui menacent l’avenir… La rencontre d’aujourd’hui, nous l’avons souhaitée avec ma collègue Barbara Pompili non pas seulement comme un moment de célébration, mais essentiellement un moment de remobilisation », a signifié Jean Yves Le Drian. Et d’ajouter que 2020 aura été l’année d’une crise pandémique que personne n’aurait pu anticiper, en même temps que l’année des plus grandes confirmations d’inquiétudes, sans doute l’année plus chaude jamais enregistrée, l’année où le mercure aura grimpé jusqu’à 38 degrés en Sibérie ; l’année où un brutal record de trente tempêtes majeurs aurait frappé l’atlantique. « Regardons la réalité en face, notre planète n’est plus en sursis, elle a désormais basculé dans l’état d’urgence. Nous sommes réunis pour croiser les perspectives de la communauté scientifique, de la société civile, des collectivités, de la jeunesse, des entreprises, avec le regard de ceux qui furent les deux grandes architectes de la COP21, Laurent Fabius et Laurence Tubiana. Nous sommes réunis à la fois pour mesurer le chemin parcouru, mais surtout pour apprécier l’immense effort qui nous reste à accomplir. Nous sommes réunis pour nous dire ensemble tout ce que cet anniversaire signifie pour nous aujourd’hui et surtout les voies de la remobilisation », a-t-il poursuivi
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, qui met en œuvre l’accord de Paris au niveau national dans toutes ses dimensions : environnement, énergie, transport, logement, et la politique nationale de lutte contre le réchauffement climatique, veillant à la bonne explication et application des accords conclus en concertation avec le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a rappelé les faits.« C’était il y a cinq ans jour pour jour. Après des années d’échecs successifs, d’atermoiements, le monde prenait date. Pour la première fois, 196 pays prenaient un engagement commun, devant les générations futures de limiter le réchauffement climatique en deçà de deux degrés d’ici la fin du siècle. Jamais un texte international n’avait été aussi largement signé ; jamais le monde n’avait aussi unanimement dit : « Nous ne laisserons pas la catastrophe se produire, nous refusons de détruire notre seule planète » », a-t-elle déclaré.