Présidée par Madame Louise MUSHIKIWABO, Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), c’est sous le signe de la mobilisation et des actions de la Francophonie en faveur du Développement Durable que s’est ouverte la 89ème session du Conseil de coopération de la Francophonie ce jeudi 10 février 2022 au siège de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Paris. La rencontre organisée en présentiel et en visioconférence a connu la participation de plusieurs acteurs parmi lesquels : l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), TV5 Monde, ainsi que les Organisations internationales non gouvernementales de la Francophonie (OING).
Invitée par la Secrétaire Générale de l’OIF dans le cadre de l’initiative de la Francophonie pour le Bassin du Congo, la République du Congo, par la voix de la Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Coordonnatrice technique de la Commission Climat du bassin du Congo, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, a fait par visioconférence une brillante présentation aux allures de plaidoyer en faveur du Fonds Bleu du bassin du Congo. En effet, Madame la Ministre dans son exposé, a retracé les différentes étapes franchies tant politiques que diplomatiques dans la mise en place du Fonds bleu. Pour ce faire, elle a retracé la genèse de la mise en place des instances, en passant par les actions déjà entreprises et le plan de financement pour l’opérationnalisation du Fonds bleu. Parlant de son Plan d’investissement étalé sur dix ans, un montant estimé à 10 milliards de dollars américains pour 254 projets basés sur 24 programmes sectoriels adoptés par les Chefs d’Etat de la Commission du bassin du Congo sera mobilisé. Selon Madame la Ministre, ce Plan d’investissement répond aux Objectifs du Développement Durable des Nations Unies dans la lutte contre la pauvreté et les effets néfastes des changements climatiques. Pour donner suite aux promesses enregistrées et aux résultats escomptés à la COP 26 à Glasgow, Madame la Ministre a souligné : « Des Fonds sont en train d’être mobilisés par les pays dans le cadre du Projet régional Readiness Fonds Bleu estimés à 2 500 000 dollars américains soumis au Fonds Vert pour le climat afin de permettre la mise en place des outils de gestion opérationnelle de ce Fonds ». Il est à noter qu’à ce jour, neuf pays (Congo, RDC, RCA, Tchad, Sao Tomé et Principe, Guinée Equatoriale, Cameroun, Gabon, Maroc) de la Commission climat du bassin du Congo ont déjà endossé le Projet, dont la validation par le Fonds Vert Climat est attendue courant 2022.
Abordant le sujet des contributions, la Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du bassin du Congo a rappelé dans son exposé l’importance des contributions égalitaires de 370 000 dollars américains par pays, nécessaires pour la mise en place de l’unité de démarrage du Fonds bleu pour le Bassin du Congo. Ce montant adopté par les Chefs d’Etat de la Commission Climat du bassin du Congo se fait encore attendre et retarde considérablement l’opérationnalisation du Fonds bleu. Seule l’Angola s’est acquittée de cette obligation. Les contributions du Congo et du Maroc sont en cours. C’est pourquoi, sur instruction du Président Denis SASSOU NGUESSO, Président de la Commission Climat du bassin du Congo, Madame la Ministre en sa qualité de Coordonnatrice technique de la CCBC, effectuera au cours de cette année une mission de sensibilisation invitant les pays à remplir leurs obligations envers la CCBC.
Avant de terminer son propos, Madame la Ministre a déclaré d’un ton rassurant « Le Fonds Bleu pour le bassin du Congo apparaît désormais comme un outil financier mature et crédible, qui doit recevoir toute l’attention de la communauté des bailleurs de fonds sensibles à ce que le bassin du Congo, avec ses forêts, et ses Tourbières, soit désormais le premier capteur de carbone de la planète ».
En rappel, l’initiative de la Francophonie pour le bassin du Congo vise à mobiliser la solidarité internationale en général et celle de 88 Etats et Gouvernement membres en particulier pour soutenir les enjeux de la région et son plan d’investissement du Fonds Bleu pour le bassin du Congo