Après plus de trois ans d’exercice en République du Congo en qualité du représentant résident du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), Maleye Diop est allé faire ses adieux à la ministre de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault.
Selon la ministre chargée de l’Environnement, le représentant résident du Pnud au Congo a fait un travail remarquable en accompagnant le Congo dans les questions de changement climatique, d’environnement, de biodiversité. « Nous avons porté avec le Pnud la contribution déterminée nationale (CDN) révisée, celle de 2022, au Congo. Nous avons porté une grande problématique qui porte le poumon majeur de l’humanité aujourd’hui, celle relative au Bassin du Congo, à la Commission climat du Bassin du Congo (CCBC) et plus précisément au Fonds bleu pour le Bassin du Congo (F2BC) », a-t-elle déclaré.
Pour Arlette Soudan-Nonault, l’engagement du représentant résident du Pnud a permis à la CCBC d’avoir cet outil de gouvernance climatique mondial : le F2BC. C’est un instrument financier par lequel passeront tous les financements de deux cent cinquante-quatre projets identifiés issus des CDN des seize pays membres de cette commission. « Le représentant du Pnud et ses équipes nous ont permis assurément de pouvoir communiquer, accompagner, porter les propos du chef de l’État au reste du monde, au travers de toutes nos missions à l’étranger… Nous avons partagé près de trois COP ensemble, et à la veille de la COP 27 vous nous manquerez énormément », a souligné la ministre s’adressant à son hôte.
Le Pnud a engagé un certain nombre de chantiers stratégiques
Pour sa part, le représentant résident du Pnud a exprimé son regret de quitter le Congo. « Partir en ce net moment ce n’est pas de toute gaité. Je dirais que pendant les trois années au Congo nous avons engagé un certain nombre de chantiers hautement stratégiques. L’un d’eux porte sur la CCBC et l’accompagnement du Congo qui assure la coordination technique de cet important instrument régional, qui pour nous est une solution africaine sur le changement climatique. C’est important d’avoir un outil qui permet de rallier les États sur les réponses climatiques, parce que les CDN sont les engagements des États pour répondre aux accords qui ont été décidés à Paris en 2015 », a-t-il dit.
Le diplomate onusien a ajouté que « le Bassin du Congo est loin d’être le deuxième poumon écologique du monde, et le premier, car si on met les tourbières, la balance sera clairement définie, il passera pour le premier. Pour nous Pnud, nous avons un mandat d’accompagner les États à mettre en œuvre les accords de Paris. Ce que nous avons fait dans le cadre du Bassin du Congo, la mise en place de ce fonds, c’est une réponse africaine pour permettre à l’Afrique dans sa globalité, notamment le groupe de seize États, de contribuer et de donner sa partition à cet enjeu mondial. »
Quant aux perspectives, Maleye Diop a signifié que le PNUD avait une initiative mondiale appelée “Promesse climatique”, qui accompagnait les pays à réviser les CDN au niveau acceptable pour adresser la problématique du changement climatique. Maintenant, ils entrent dans une deuxième phase qui sera menée par son successeur. Cette deuxième phase s’intitule “Promesse climatique 2.0” verra comment les plans d’investissements retenus dans le cadre des CDN pourront être accompagnés et mis en œuvre.
« Certes, je pars, mais j’ai le sentiment que la dynamique qui est lancée va se poursuivre avec celui ou celle qui va me remplacer », a-t-il lancé.