AFRIQUE : Arlette Soudan-Nonault, une voix pour la justice climatique

À l’occasion de la 38e journée internationale de la femme, Afrik 21 souligne l’opinion d’Arlette Soudan-Nonault, dans le grand concert de l’action climatique. Soucieuse d’une Afrique injustement frappée par des catastrophes naturelles, la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo exige franchise et concrétisation lors des grands rendez-vous internationaux sur la protection de l’environnement.

Une détermination qui n’a visiblement pas faiblie. Celle de mobiliser la communauté internationale vers de réelles actions dans la lutte contre le changement climatique en Afrique. Arlette Soudan-Nonault est monté à nouveau au créneau le 3 mars 2023, à l’occasion de la Journée africaine de l’environnement. « Si les pays poursuivent leur politique actuelle, le réchauffement global ne sera pas de 1,5 degré en 2100 mais de 2,8 degrés, très loin de l’Accord de Paris et avec la perspective proche d’une perte totale de contrôle de notre destin climatique », averti la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo.

Dans ce contexte pressant pour l’accélération de la transition écologique, la ministre exprime un franc parlé à chaque fois qu’elle appelle les pays développés à honorer leurs engagements climatiques en vers les pays du Sud. En novembre 2022 lors de la Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP 27) en Égypte, la Congolaise avait claqué la porte des débats, estimant que les discours des chefs d’État ne menaient à rien et que les vertus du bassin du Congo, n’ont pas été reconnues à leur juste valeur. « L’Afrique, qui n’émet que 4% des émissions mondiales, n’a pas été prise en compte. Là, nous venons pour parler d’adaptation, nous venons pour parler d’atténuation, nous sommes de bons élèves de l’atténuation, mais en tant que personne responsable, il nous faut continuer à concilier atténuation et développement, il nous faut donc aller vers une transition énergétique avec des énergies propres, donc il nous faut des financements. », avait défendu la ministre, par ailleurs Commandeur de l’ordre du mérite congolais.

De journaliste à défenseur de l’environnement

Si Arlette Soudan-Nonault exprime une sensibilité écologique, sa liberté de ton pour la justice climatique doit tenir certainement à son passé professionnel. Fille de diplomate, elle a vécu et étudié à Moscou en Russie puis à Paris en France, avant d’entamer une carrière de journaliste à Brazzaville au Congo entre 1989 et 1997. À Radio Congo,  elle présente le journal et produit des émissions telles que « Les stratèges du Look » et « Clin d’œil d’Arlette Soudan-Nonault ». Elle occupera plus tard le poste d’attachée de presse à la présidence de la République, avant de crée son propre cabinet-conseil en communication.

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Outre cette ascension professionnelle qui la mène tour à tour aux hautes fonctions de ministre du Tourisme et des Loisirs le 30 avril 2016 et ministre en charge de l’Environnement depuis le 22 août 2017, le journalisme lui donnera également le mariage. Arlette Soudan-Nonault est l’épouse du journaliste français François Soudan, directeur de la rédaction du magazine Jeune Afrique.

Par ailleurs Coordonnatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo depuis août 2017, Arlette Soudan-Nonault est actuellement au cœur des préparatifs de deux importants sommets qu’abritera Brazzaville en juin 2023. Il s’agit du sommet des trois plus grands bassins mondiaux et à celui sur la décennie mondiale de l’afforestation.

Boris Ngounou

 

Source : https://www.afrik21.africa/afrique-arlette-soudan-nonault-une-voix-pour-la-justice-climatique/