Au Congo-Brazzaville, Agil Congo, une société chinoise exploitant l’or dans une région du nord du pays a été mise en demeure à cause de nombreux d’importants ravages environnementaux imputables à l’activité minière.
De vastes étendues de forêts détruites par le truchement des terrassements, des eaux à la couleur inhabituelle, …. Des habitants des villages tels que Lebayi, Otsouanzokou, Longouama, Ondoumbi dans le district de Kellé dans la région de la Cuvette-ouest à près de 700 km au nord de Brazzaville sont au bord d’une catastrophe écologique sans précédent.
« Il y a 32 sites d’exploitation d’or. Les rivières sont devenues des vasières. Si vous allez dans l’un des sites, vous vous rendrez compte des dégâts », confie un villageois à la ministre du tourisme et de l’environnement.
Agil Congo publiera-t-il ce qu’il a payé à l‘État congolais ?
Si elle continue de s’interroger, Soudan-Nonault a pourtant mis en demeure Agil Congo, société chinoise d’exploitation d’or. Ce, conformément à l’article 45 de la loi d’avril 1991 portant protection de l’environnement.
Au-delà des mesures préconisées in situ par la ministre comme la restauration du site et l’audit environnemental, cette situation pourrait donner du grain à moudre non seulement aux défenseurs de l’environnement, mais aussi et surtout aux observateurs impliqués dans la surveillance de la gouvernance des industries extractives.
Il pourrait par exemple interroger le gouvernement congolais sur la chaîne de décisions dans l’installation des industries extractives au Congo. En effet, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) dont le Congo est partie prenante, fait de l‘étude sur l’impact environnemental une étape-clé avant le lancement d’une exploitation minière.
Un autre problème, celui de la responsabilité sociale et environnementale. Des ONG pourraient exiger des réparations ou dédommagements pour ces dégâts et privations (eau par exemple).
En outre, si comme l’affirme le reporter de la chaîne nationale de télévision, Agil Congo exploite sans certificat de conformité, tout porte à croire que l’entreprise échappe au contrôle de l‘État. Du coup, le Congo n’a encore reçu aucune recette (TVA, bonus d’exploitation, etc.) inhérente à cette activité aurifère.
Source : www.camer.be
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