La ministre du Tourisme et de l’environnement, Mme Arlette Soudan-Nonault, a plaidé, le 14 juin à Brazzaville, pour l’adoption des pratiques agricoles moins destructrices de l’environnement et la diversification des sources d’énergie, exhortant ainsi à mieux penser à l’urbanisation, à la lutte contre l’exploitation forestière illégale et à la diversifier de l’économie du pays
Ce plaidoyer a été fait à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre la désertification, célébrée le 17 juin de chaque année, dont le thème retenu pour cette commémoration a été «Construisons l’avenir ensemble».
Pour lutter contre la désertification, a estimé la ministre du tourisme et de l’environnement, l’Etat, la société civile et le secteur privé doivent se mobiliser pour protéger la planète par la préservation et la restauration de les terres, car un sol sain génère la vie, détermine la qualité et la quantité des aliments que l’on consomme, et plus généralement la qualité des services que les écosystèmes fournissent, a-t-elle souligné.
Pour elle, grâce à la mise en œuvre des politiques volontaristes et des investissements appropriés dans l’exploitation des terres, les infrastructures rurales et le développement des compétences, l’avenir est prometteur.
Selon Mme Soudan-Nonault, plusieurs initiatives sont menées au niveau mondial, régional et national pour lutter contre la désertification et la dégradation des terres. «Beaucoup de choses se font, mais beaucoup reste à faire pour atteindre l’objectif de zéro dégradation des terres», a-t-elle indiqué.
La Commission Climat du Bassin du Congo, présidée par le Président de la République, Chef de l’Etat, M. Denis Sassou-N’guesso, et dont le plan d’investissement climat est en cours d’élaboration, permettra de toute évidence de renforcer les synergies dans l’action tant au niveau régional que national en faveur de la gestion durable des terres, a-t-elle notifié.
«Au-delà de notre pays, l’enjeu ultime est de préserver le Bassin du Congo, deuxième poumon écologique du monde après l’Amazonie», a-t-elle ajouté.
Dans la plupart des cas, la désertification et la dégradation des terres sont le résultat des activités humaines, a-t-elle rappelé, soulignant que les pratiques culturales, la production du bois d’énergie, l’exploitation forestière illégale, l’urbanisation anarchique, le changement climatique sont autant de causes identifiées à l’origine de la dégradation des terres et de la désertification.
Cet état de choses affecte durablement les capacités des communautés rurales à se prendre en charge et à assurer leur survie, car les terres propices aux activités agricoles devenant moins fertiles et se trouvant de plus en plus loin des lieux d’habitation, a-t-elle poursuivi.
Dans sa déclaration, Mme Soudan-Nonault a dit que si les terres sont bien gérées, elles peuvent fournir non seulement assez de services pour survivre, mais aussi un lieu où les individus et les communautés peuvent construire un avenir meilleur.
Source : www.agencecongoinfo.net