Congo/Environnement : Nécessite de renforcer la résilience des communautés et des infrastructures

Le ministre du Tourisme et de l’environnement, Mme Arlette Soudan-Nonault, a souligné, le 13 octobre à Brazzaville, la nécessité de renforcer la résilience des communautés et des infrastructures, en vue de minimiser les impacts des éventuelles catastrophes dans une perspective de développement durable des sociétés.

Elle a souligné cette nécessité à l’occasion de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes, célébrée cette année sous le thème «Réduire les dommages causées par les catastrophes aux infrastructures et services de base».

Instituée par les Nations unies en 1989, cette célébration annuelle a pour objectif de sensibiliser toutes les parties prenantes, aussi bien les gouvernants que les populations, à la problématique de la réduction des risques de catastrophes. «Il s’agit de renforcer la résilience des communautés à travers une compréhension accrue des phénomènes en présence et la préparation de réponses adaptées aux différents types de situations», a expliqué Mme Soudan-Nonault.

Selon elle, le thème de cette année interpelle tout le monde à plus d’un titre, à l’heure où la récurrence des catastrophes naturelles causées par les tsunamis, les cyclones, les ouragans et les pluies diluviennes se trouvent exacerbés par le phénomène du changement climatique.

Le Congo, comme la plupart des pays de la sous-région, reste vulnérable aux catastrophes naturelles. «Les dommages causés par les pluies dans plusieurs départements ces dernières années ont engendré des érosions dans les grandes agglomérations, des inondations, des glissements de terrain et l’ensablement de certains quartiers», a-t-elle rappelé.

Suite à toutes ces catastrophes naturelles, Mme Soudan-Nonault a annoncé que son département ministériel entend poursuivre en 2020 le travail de sensibilisation des parties prenantes sur la problématique de la réduction des risques de catastrophes et de la mise en place du dispositif nécessaire à la structuration d’une politique cohérente dans ce domaine.

Aussi, elle a invité toutes les parties prenantes à travailler ensemble afin que personne ne soit laissé de côté, car face aux catastrophes naturelles, il n’est pas de meilleure protection que la solidarité.

Au niveau mondial, les différentes catastrophes naturelles auxquelles la planète a fait face en 2018 ont engendré des pertes économiques évaluées à environ 155 milliards de dollars et des pertes humaines évaluées à environ 11.000 morts. Le cyclone Idai, qui s’est abattu sur le Mozambique et le Zimbabwe, a détruit près de 90% des infrastructures et occasionné des milliers de morts, a fait dit Mme Soudan-Nonault.

La destruction des infrastructures essentielles, lors de la survenue d’une catastrophe, rend difficile l’accès aux soins de santé pour les personnes affectées et le relèvement des populations qui se trouvent complètement démunies et durablement affectées.

Dans le cadre d’une action sous régionale concertée, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a organisé, du 30 septembre au 4 octobre dernier, en République démocratique du Congo (RDC), la 8ème plateforme régionale Afrique centrale pour la réduction des risques de catastrophes. A l’issu de cette réunion, le Congo et la RDC ont envisagé de signer un protocole d’accord et un plan de contingence multirisques.

Dans cette même optique, le Congo, en collaboration avec la CEEAC, a organisé en juillet dernier un atelier de formation sur l’évaluation des besoins post-catastrophe et le cadre de relèvement, a rappelé Mme Soudan-Nonault.

Source: www.aci.cg