Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
« Nous faisons partie de la solution » : tel est le thème choisi cette année pour la Journée Internationale de la biodiversité.
Alors que la pandémie due au coronavirus, cet organisme sommaire doté de quelques gênes, nous a mis face à notre fragilité en nous rappelant à quel point nous étions dépendants du vivant, ce rappel à ce que chacun d’entre nous fasse sa part dans le combat pour la préservation de la biodiversité est le bienvenu. Ce combat n’est pas une abstraction, encore moins un luxe de pays riches.
C’est une urgence qui nous concerne toutes et tous. La biodiversité, c’est le socle de notre alimentation, de notre eau pure et de notre énergie. Elle est au cœur non seulement de notre survie, mais aussi de nos cultures, de nos identités et de notre joie de vivre.
Or, ainsi que le répètent inlassablement tous les rapports d’experts et de scientifiques depuis plus de vingt ans, un grand péril menace notre biodiversité. Au point que certains affirment que la Terre est en train de subir une véritable extinction de masse, sans équivalent depuis la disparition des dinosaures il y a 66 millions d’années. Les disparitions d’espèces de toutes sortes se multiplient : plantes, poissons, mammifères, oiseaux, insectes, reptiles, du fait de la déforestation, de l’agriculture non durable, du surpâturage, des activités minières et extractives incontrôlées, mais aussi bien sûr du fait du réchauffement climatique.
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes.
De tous les continents du monde, l’Afrique est celui qui résiste le mieux à l’appauvrissement de la biodiversité. Notre continent abrite encore une extraordinaire diversité biologique et c’est le dernier endroit sur terre où vivent de nombreuses espèces de grands mammifères. Mais ne nous y trompons pas : la population africaine est appelée à doubler d’ici à 2050 pour atteindre deux milliards et demi d’âmes et dans aucune autre région du monde les hommes ne sont encore autant dépendants de la nature pour leur survie quotidienne.
Or, ce précieux patrimoine est lui aussi sous pression. Dans tous les pays d’Afrique, la hausse des températures devrait être plus rapide que la hausse mondiale et les changements climatiques pourraient entraîner des pertes importantes d’espèces végétales d’ici à 2050, ainsi que la disparition de plus de 50% des espèces d’oiseaux et de mammifères, et une baisse de 20 à 30 % de la productivité des lacs. Les changements climatiques, mais aussi l’activité humaine puisque nous sommes les premiers responsables de la dégradation des terres et de la déforestation. A ce titre, si les hommes font partie de la solution comme le rappelle l’ONU, ils font aussi partie du problème.
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes.
Il est encore possible d’enrayer le déclin de la biodiversité. A ce titre – et je le dis avec fierté – notre pays le Congo fait partie de ceux qui montrent la voie à suivre grâce à la vision d’un homme, le Président Denis SASSOU NGUESSO. Cela fait des décennies que le Chef de l’Etat porte la voix de l’Afrique lors des grandes conférences sur la protection de l’environnement, bien seul au début, puis peu à peu rejoint par ses pairs du continent. Il nous l’a rappelé, lors de son discours d’investiture du 16 avril dernier : « notre nature est un don de Dieu que nous devons exploiter et respecter, pour que cette croissance verte soit vertueuse ». Fin de citation. Oui, exploiter et respecter, exploiter tout en respectant. En d’autres termes : trouver le compromis entre le développement économique et la préservation de la nature. Ce sont là des paroles de grande sagesse.
Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes.
Afin d’éviter le basculement de la biosphère dans un nouvel équilibre dont nul ne sait de quoi il sera fait, tout ce que notre planète compte de scientifiques, de climatologues, d’environnementalistes et de militants écologistes, a les yeux fixés sur cette formidable réserve de biodiversité qu’est le Bassin du Congo. Avec ses forêts, ses fleuves, ses précieuses tourbières, ses sites protégés et ses zones humides, cet immense patrimoine
mondial a la chance d’avoir comme grand conservateur le Président Denis SASSOU NGUESSO, Président de la Commission Climat du Bassin du Congo. A son initiative et sous son impulsion a été créé il y a quatre ans à Oyo l’instrument financier du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, un fonds désormais opérationnel et décliné en près de 254 projets sectoriels des Etats membres de la Commission Climat du Bassin Congo évalués à dix milliard de dollar américain (10 000 000 000 USD) qui tous prennent en compte les savoirs autochtones, tant il est vrai que la conservation de la biodiversité ne fonctionne que lorsqu’elle intègre les besoins des communautés locales et les associe aux actions entreprises.
Mesdames, Messieurs,
Chers compatriotes.
Dans son discours d’investiture, le Chef de l’Etat a érigé au titre de ses engagements pour son nouveau mandat le fait de donner au Congo la place mondiale qu’il mérite en matière de protection de l’environnement et de la biodiversité. Cet engagement, socle du développement durable, socialement équitable et écologiquement responsable que notre Président appelle de ses vœux, implique que la protection de la biodiversité soit désormais intégrée dans toutes les politiques publiques. Il implique aussi que chaque citoyenne et chaque citoyen de ce pays fasse sa part dans les
efforts de conservation de la nature, tout comme le gouvernement, sous la haute direction du Premier Ministre Anatole Collinet MAKOSSO, entend faire la sienne. Les décisions qui seront prises lors de la prochaine conférence des Nations Unies sur la biodiversité qui se tiendra en octobre de cette année à Kunming en Chine devront enfin permettre à l’humanité de rêver à un avenir plus vert et plus durable. Le Congo notre pays s’y rendra la tête haute, fier du leadership régional qu’incarne en la matière le Président Denis SASSOU NGUESSO et conscient du rôle crucial que joue notre patrimoine naturel pour l’avenir de nos enfants. Car la biodiversité, c’est nous. Nous et tout ce qui vit sur terre.
Vive l’Afrique verte !
Vive le Congo vert !
Je vous remercie.
Arlette SOUDAN-NONAULT.-
#JournéeDeLaBiodiversité #BiodiversityDay2021