Environnement: Déclaration du Gouvernement de la République du Congo à l’occasion de la commémoration de la Journée Internationale de la protection de la couche d’Ozone

Mesdames et Messieurs,
Chers Compatriotes,

L’humanité célèbre le 16 septembre de chaque année, la journée internationale de la protection de la couche d’ozone. Cette journée a été instituée en 1994 par l’Assemblée Générale de l‘Organisation des Nations Unies (ONU) pour commémorer la signature d’un accord historique, le Protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone.
Depuis lors, cette journée est devenue l’un des principaux moyens par lesquels les Nations Unies stimulent la sensibilisation sur la problématique de la protection de la couche d’ozone en encourageant l’action ainsi que l’attention politique.
Chaque année, un enjeu spécifique important concernant la couche d’ozone est mis en valeur en vue de la célébration de l’événement. Cette année, la journée internationale pour la protection de la couche d’ozone est placée sous le slogan ‘’25 ans et en voie de guérison’’.
Ce thème commémore près de trois décennies de coopération internationale dynamique en vue de la protection de la couche d’ozone et du climat au titre du Protocole de Montréal.

Mesdames et Messieurs,
La couche d’ozone est un bouclier dans la haute atmosphère (la stratosphère). Elle protège la vie sur terre contre certains rayonnements ultraviolets. Compte tenu de son appauvrissement observé au début des années 70, deux traités internationaux ont été négociés et signés sous l’égide du Programme des Nations Unies pour l’Environnement en 1985 et en 1987.

Il s’agit respectivement de la Convention de Vienne pour la protection de la couche d’ozone et du Protocole de Montréal relatif aux substances appauvrissant la couche d’ozone.
Ces traités ont été ratifiés par plus de 191 pays, dont le Congo, notre pays.
Vingt ans après, les 191 parties au Protocole de Montréal avaient éliminé plus de 95% des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, les ramenant de 1,8 millions de tonnes annuelles en 1987 à quelques 83 000 tonnes en 2005.
Aujourd’hui, le Protocole de Montréal a été ratifié universellement et il a atteint ses objectifs plus tôt que prévu. A ce titre, il peut être considéré comme le traité de l’ONU le plus abouti.

Mes chers Compatriotes,
La problématique sur la protection de la couche d’ozone est devenue depuis 1994 une préoccupation gouvernementale au Congo, avec la ratification de ces accords et des amendements y afférant.
La mise en place du Bureau Ozone, ainsi que l’élaboration en 1995 du ‘’Programme de Pays’’, document de base contenant la politique et les stratégies nationales dans le cadre de la protection de la couche d’Ozone, confirment une fois de plus, la volonté du Congo de résoudre les problèmes environnementaux qui se posent à l’échelle planétaire.
Notre pays n’étant pas producteur de substances qui appauvrissent la couche d’Ozone, son attention est portée sur les importations desdites substances. Pour être en conformité avec l’amendement de Montréal qui impose des barrières douanières dans chaque pays membre dudit protocole, le Congo a mis en place en 2002, un dispositif juridique contraignant. Ce dispositif comprend les textes ci-après :
– l’arrêté du 13 mai 2002 réglementant les importations, les exportations et réexportations des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, des produits et équipements contenant des telles substances ;
– l’arrêté du 22 mars 2002 réglementant l’utilisation de certaines substances dans les équipements frigorifiques, la climatisation et l’industrie ;
– l’arrêté du 8 août 2002 interdisant la production des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et des équipements à base de ces substances ;
Ces efforts louables témoignent de l’intérêt que le Congo accorde à la recherche des solutions pour relever les défis environnementaux auxquels est confrontée la communauté internationale.
C’est au prix de ces efforts, faut-il le rappeler, que le Congo a été élu aux financements du Fond Multilatéral du Protocole de Montréal destinés aux pays dits ‘’de l’article 5’’ ou pays en voie de développement, en vue de la mise en œuvre des Plans et Programmes de gestion de l’élimination des substances appauvrissant la Couche d’Ozone. Au nombre desquels l’on peut citer :
– le programme de Récupération et de recyclage du R12 (2000-2002), achevé ;
– le Plan de Gestion des Fluides Frigorigènes (2004-2006), achevé ;
– le Plan Final d’Elimination des Chlorofluorocarbures ou CFC (2007- 2010), achevé ;
– le Plan de Gestion d’Elimination des Hydro-chlorofluorocarbures ou PGEH (2013-2040), en cours d’exécution.

Ces efforts inlassables, réalisés par la République du Congo pendant ces dernières années, s’inscrivent dans le cadre de la politique de gestion durable de l’environnement, chère à Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République et contenus dans son projet de société ‘’ La marche vers le développement’’

Au plan international, le Protocole de Montréal a permis :

– d’éviter des millions de cas de cancer et de milliards de dollar de dépense dans le domaine de la santé par la réduction et l’élimination des CFC ;
– d’éviter la consommation d’environ 72 milliards de tonnes d’équivalent gaz carbonique d’ici l’an 2050 et de participer au maintien de la hausse de la température globale à moins de 2°C par l’élimination des substances gazeuses, causes directes de Réchauffement.

Mesdames et Messieurs,
Ne nous trompons pas cependant. Ce n’est pas parce que le ciel est bleu que tout va pour le mieux. En dépit des efforts accomplis par la communauté internationale, le trou dans la couche d’ozone ne s’est pas refermé soudainement. Il faut environ 50 à 100 ans pour que la couche d’ozone retrouve sa concentration, à condition qu’on en finisse partout dans le monde avec les gaz destructeurs.
Par ailleurs, la destruction de la couche d’ozone et le changement climatique présentent des similitudes. Il s’agit, pour les deux phénomènes, d’un problème global qui concerne l’humanité toute entière. La destruction de la couche d’ozone et le réchauffement climatique sont les résultats des émissions des gaz liées aux activités humaines, dont les conséquences sont graves pour les sociétés et pour l’environnement.
Il est donc clair que les solutions envisagées pour préserver la couche d’ozone sont identiques à celles devant être mises en œuvre dans la lutte contre le changement climatique.
L’une d’elles est le changement de nos habitudes de production, de consommation, de transport et d’alimentation. Bref, de nos modes de vie.

C’est pourquoi, Nous lançons de nouveau un appel à toutes et à tous pour l’utilisation des réfrigérants dits ‘’ Naturels ’’ ou hydrocarburés ; R-717 ; R-600a et R-290, qui n’ont aucun impact sur la couche d’ozone et le changement climatique.

Mes chers compatriotes,
En dépit de ces aléas, la couche d’ozone est en train de se régénérer. C’est la BONNE NOUVELLE.
A travers l’application du protocole de Montréal, la communauté internationale est en voie de réussir à résoudre un problème majeur. Ce qui prouve à suffisance que l’ensemble des pays, malgré leurs différends, parviennent à s’entendre autour d’une cause commune.
Il ne fait donc l’objet d’aucun doute :
– que les scientifiques sont capables d’identifier les problèmes et d’en imaginer les solutions ;
– que la société civile peut les comprendre et se mobiliser en conséquence ;
– que les politiques peuvent mettre en place des accords internationaux et des réglementations ;
– que les activités économiques peuvent intégrer les nouvelles orientations et s’y adapter, dans certains cas proposer des remèdes et agir préventivement.
La mise en œuvre réussie du Protocole de Montréal nous montre la voie à suivre pour la protection globale de la planète. A nous de faire en sorte que cette histoire se répète sur tous les fronts où notre environnement est menacé.
Vive la coopération internationale !
Vive le Protocole de Montréal !
Vive notre Congo vert, propre et sain !

Je vous remercie.

Arlette SOUDAN-NONAULT.

Visite du site touristique des cataractes par les participants du 5eme Forum « Investir en Afrique »

Le site touristique des cataractes dont les travaux d’aménagement ont été lancés par le Ministère du Tourisme et de l’Environnement, a été visité par de nombreux participants du 5ème Forum Investir en Afrique qui a eu lieu du 10 au 12 septembre 2019 au centre de Conférence de Kintele.
Au cours de cette visite, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et l’Environnement, a présenté aux visiteurs ce vaste chantier dont la gestion sera assurée par le secteur privé.
Ces moments passés sur la plage des cataractes ont été agrémentés par les animations musicales des artistes congolais.

Madame Patricia AUBRAS, Directrice Régionale Afrique Centrale de l’AFD a été reçue par Madame Arlette SOUDAN-NONAULT

Patricia AUBRAS, Directrice Régionale Afrique Centrale de l’Agence Française de Développement(AFD) a été reçue ce jeudi 12 septembre 2019, par Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, pour une séance de travail relative au suivi des différents Protocoles d’accord  signés entre la République du Congo et la République Française dans le domaine de l’Environnement et du Climat.

Le dernier protocole d’accord signé entre les deux pays, par les Présidents Denis SASSOU-NGUESSO et Emmanuel MACRON,  date du 03 septembre 2019 .

Première réunion du comité de pilotage de l’étude de préfiguration du Fonds bleu pour le bassin du Congo

L’opérationalistion du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo connait des avancées significatives résultant de l’engagement des Chefs des États des Pays membres de Commission manifesté au sommet du 29 avril à Brazzaville, sous la coordination de Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo et l’appui des partenaires.
Après la signature du contrat d’études de préfiguration avec le Cabinet Ernest Young en avril dernier, Brazzaville abrite du 12 au 14 septembre 2019, la première réunion du comité de pilotage de cette étude lancée par la coordinatrice technique de commission climat du bassin du Congo.

Déclaration des ministres et Communiqué final à l’issue de la réunion des ministres de la CEEAC en vue du sommet pour le Climat de Septembre 2019 à New York

Les ministres de l’environnement et des affaires étrangères des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) se sont réuni le 7 septembre à Brazzaville en session extraordinaire et ont adopté une position commune dans le cadre du sommet de l’action sur le climat prévu le 23 septembre courant à New-York.

Télécharger le Communiqué final en cliquant ici et la déclaration des ministres des états membres de CEEAC

BASSIN DU CONGO : Les ministres de la CEEAC parleront d’une seule voix à New-york

Le segment des experts des Etats membres de la communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) sont à pied d’œuvre ce 06 septembre à Brazzaville pour parachever la déclaration des ministres de la CEEAC.

Les travaux préparatoires seront soumis à l’appréciation des ministres pour adoption au cours de la réunion extraordinaire des ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale sur l’adoption de la position commune des pays de la sous-région au Sommet de l’action sur le climat qui s’ouvre ce 7 septembre à Brazzaville.

Ouvrant les travaux des experts, la ministre de l’environnement du Congo, Arlette SOUDAN-NONAULT a situé le contexte de ces assises qui obéit à l’urgence soulevée par le Secrétariat Général des Nations Unies,  convoquant le Sommet du 23 septembre, afin de redynamiser l’action climatique et d’amener les pays à présenter des plans concrets destinés à lutter efficacement contre les changements climatiques.

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A cela, elle affirme « notre sous-région, tout en tenant compte des spécificités de chaque Pays et à l’initiative de la présidence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, a décidé d’y parler d’une seule voix afin de prendre toute sa place dans l’un des axes de ce sommet dénommé « solutions basées sur la nature » nonobstant la prise en compte des autres axes retenus par les Nations Unies. »

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Dans le même élan, la secrétaire générale adjointe de la CEEAC, Marie Thérèse Chantal Mfoula, a dit aux experts que « les résultats de vos travaux présentent des enjeux politiques, diplomatiques, socio-économiques et écologiques très important pour une participation réussie de la sous-région au sommet de New-York. »

Une interpellation qui marque la volonté des pays d’Afrique centrale, berceaux des forêts du bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète, de parler d’une voix forte au monde.

Notons que cette déclaration des ministres de la CEEAC sera présentée au sommet de l’Action sur le climat à New-York, en marge de la 64e assemblée générale des Nations unies.

Source : firstmediac.com

Le sommet sur le climat : l’Afrique centrale adopte sa position à Brazzaville

« Valider l’avant projet de déclaration, visant à préparer une position commune sur la bonne gestion et la promotion du potentiel des forêts du Bassin du Congo », telle est l’idée principale de la réunion des experts tenue ce 6 septembre 2019 à Brazzaville.

Organisée en partenariat avec la banque du développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC), la réunion de Brazzaville est présidée par Arlette Soudan Nonault, ministre du tourisme et de l’environnement, Coordinatrice du climat du Bassin du Congo.

…Il est question de prouver au monde l’importance des forêts du Bassin du Congo dans la lutte mondiale contre les changements climatiques mais qui ne bénéficie d’aucune attention suffisante de la communauté internationale… » L’Afrique centrale a eu à identifier autour de la CEEAC « l’Action basée sur la nature », a révélé le Professeur Bring du Cameroun, comme une action pertinente qui pourrait contribuer à cet objectif recensé pour lutter contre le changement climatique.

Cette réunion de Brazzaville est centrée sur le thème : « La position commune dans le cadre du sommet de l’action sur le climat ».

Face à l’urgence mondiale, sur le danger de la mauvaise exploitation des ressources et des zones forestières du bassin du Congo et l’impact du changement climatique, les experts du climat et de la forêt des pays de la CEEAC, s’inscrivent en ligne droites des accords de Paris sur le climat, la rencontre de Brazzaville, s’appuie sur la volonté des dirigeants de la CEEAC de matérialiser l’ambition mondiale tirée de cette conférence internationale sur le climat. Ceci d’autant plus que le bassin du Congo est le deuxième massif forestier tropical du monde après la forêt amazonienne. De ce fait, l’Afrique centrale dispose d’atouts considérables dans l’optique de la préservation mondiale de l’environnement.

Pour sa part, Marie Thérèse Foula, secrétaire générale adjointe de la CEEAC, pense que cette démarche vise à démontrer rapidement que le temps des discours et des réflexions interminables sur les changements climatiques sans lien avec le développement de l’action est révolue. Il s’agit donc de trouver, une position commune sous régionale.

« Je vous invite à faire un examen approfondi du présent projet à la lumière de nos orientations qui vous ont été transmises tout en gardant à l’esprit que nous devons mettre en valeur les atouts de la sous-région et toutes les actions, initiatives, projets et programmes déjà validés par les instances communautaires, en vue de concilier lutte contre les changements climatiques et développement économique ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations », a déclaré la ministre de l’environnement dans son mot d’ouverture.

Pour garantir les meilleures chances à la valorisation de la contribution des forêts d’Afrique centrale sur le plan international. Il est important, comme dans le cas des différentes Cop en matière de climat, que les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de la CEEAC se mobilisent et présentent une position commune lors du sommet sur le climat qui aura lieu à New York.
Cette position sera défendue le 23 septembre prochain à New-York lors du sommet des chefs d’État et de gouvernement consacré à l’Action climat.

Après le sommet d’Abu Dhabi Emirats Arabes Unis, en fin juin et début juillet 2019, où les experts avaient évoqué la question du financement des activités liées à ces problématiques. Pour les experts, la position commune apparaît comme la principale opportunité des pays de la CEEAC.

Cependant, la rencontre de New-York donnera aux gouvernants du monde, notamment les gouvernements, les acteurs de la finance, du milieu des affaires et de la société civile, l’occasion de présenter les actions concrètes posées en faveur du climat et d’afficher leurs ambitions.

Source: labreveoffice.over-blog.com

CLIMAT : La CEEAC entend parler d’une seule voix au sommet de New-York

En prélude à la tenue le samedi 07 septembre à Brazzaville de la réunion extraordinaire des ministres en charge de l’environnement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, les experts climat de ladite communauté ont planché, le vendredi 06 septembre 2019, sur l’examen du projet de déclaration commune des pays membres de la sous-région en vue d’une meilleure préparation au sommet de l’action sur le climat qui se tiendra le 23 de ce mois à New York aux Etats Unis.

Co-organisée par les Républiques du Congo et du Gabon, la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, la réunion du segment technique des experts climat qui précède celle des ministres a permis aux participants venus des différents pays membres de la sous-région de se focaliser sur l’examen de l’avant-projet de déclaration des ministres sur la position commune. L’attention des experts étant portée sur les solutions fondées sur la nature sans exclure l’examen des actions concernant les autres thèmes, les résultats attendus au terme de ces travaux « …représentent des enjeux politiques, diplomatiques, socio-économiques et écologiques très importants pour participation réussie de la sous-région au sommet de New York », a indiqué Marie Thérèse Chantal MFOULA, Secrétaire générale adjointe de la CEEAC chargée du département intégration physique économique et monétaire.

Les pays membres de la CEEAC qui prendront part au sommet du 23 septembre prochain, convoqué par le secrétariat général des Nations Unies afin de redynamiser l’action climatique et d’amener les pays à présenter des plans concrets destinés à lutter efficacement contre les changements climatiques, devront saisir cette opportunité pour proposer des actions concrètes destinées à concilier la lutte contre les changements climatiques et le développement économiques, la création d’emplois et

l’amélioration des conditions de vie des populations.

Ainsi, la sous-région, tout en tenant compte des spécificités de chaque de chaque pays membre et à l’initiative de la présidence de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, a choisi d’adopter une position commune qu’elle ira défendre à ces assises de New York. Les pays d’Afrique Centrale qui abritent le Bassin du Congo, deuxième poumon écologique mondial, ont consenti beaucoup d’efforts pour la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers ainsi que de la Biodiversité par l’entremise de l’instrument commun qui est la Commission des Forets d’Afrique Centrale (COMIFAC) d’où la nécessité pour ces derniers d’avoir une position commune face au sommet de dont l’intérêt porte sur neuf axes parmi lesquels figurent la finance, la transition énergétique, la transition industrielle et les solutions fondées sur la nature.

La sous-région ira donc «… parler d’une seule voix afin de prendre toute sa place dans l’un des axes de ce sommet dénommé « solutions basées sur la nature » nonobstant la prise en compte des autres axes retenus par les Nations Unies. (…) Les pays d’Afrique centrale assument leur responsabilité dans la préservation et la gestion durable des forêts de la sous-région et nous irons le dire ensemble à New York », a laissé entendre Arlette SOUDAN NONAULT, Ministre du tourisme et de l’environnement.

La signature à Paris, le 03 septembre 2019, de la lettre d’intention de l’Initiative pour les Forêts d’Afrique Centrale entre Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République et Président de la Commission Climat du Bassin du Congo et Emmanuel MACRON, Président de la France marque une étape importante en matière de financement climatique.

Précisons que cette lettre d’intention engage la République du Congo à gérer durablement ses écosystèmes forestiers, notamment les tourbières du Bassin du Congo qui séquestrent près de 30 milliards de tonnes de carbone.

A noter que la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale qui a abrité cette réunion des experts, ouverte par la Ministre du tourisme et de l’environnement de la République du Congo, avait déclaré sa candidature lors du pré-sommet organisé à Abu Dhabi comme agent financier pour la gestion et l’affectation des ressources mobilisées ou à mobiliser en faveur des pays membres de la CEEAC en matière climatique, notamment celles du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Source: groupecongomedias.com

Ouverture, par Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, le vendredi 06 septembre 2019, du segment des experts, prélude à la réunion extraordinaire des Ministres de la CEEAC

Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’environnement de la République du Congo, Coordinatrice technique de la Commission Climat du Bassin du Congo, a ouvert ce vendredi 06 septembre 2019, le segment des experts ,prélude à la réunion extraordinaire des Ministres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale sur l’adoption de la position commune des pays de la sous-région au Sommet de l’action sur le climat.

Congo : ce qu’est venu plaider Denis Sassou-Nguesso à Paris

Alors que les incendies spectaculaires des forêts amazoniennes et africaines ont trusté l’actualité récente du réchauffement climatique, la rencontre de l’initiateur du Fonds bleu avec le président Macron revêt une charge symbolique forte. Par Viviane Forson

Arrivé à Paris lundi 2 septembre, le président congolais Denis Sassou Nguesso avait rendez-vous ce mardi avec son homologue français Emmanuel Macron. Au programme des échanges : la situation politique dans le pays, mais aussi le climat et l’environnement. En effet, au moment où la forêt amazonienne brûle, le Congo, qui représente 10 % des forêts du bassin du Congo, espère attirer davantage l’attention de la communauté internationale sur la protection du deuxième poumon écologique de la planète.

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Politique interne au menu des échanges avec Le Drian
Avant d’entrer dans le vif du sujet, c’est avec le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian que Denis Sassou Nguesso s’est entretenu. Depuis l’annonce de sa visite officielle, l’opposition a augmenté la pression sur Paris, notamment sur la situation des prisonniers politiques. La France « attend des actes » du président congolais Denis Sassou Nguesso envers son opposant Jean-Marie Michel Mokoko, incarcéré depuis mi-2016 et condamné à 20 ans de prison, a déclaré le ministre des Affaires étrangères. « Je lui ai parlé de M. Mokoko en lui disant qu’on attendait de sa part des actes », a insisté Jean-Yves Le Drian devant l’Association de la presse diplomatique, à l’issue de la rencontre avec le président congolais de 76 ans, dont 35 ans à la tête du Congo.

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Au pouvoir depuis 1979 au Congo – à l’exception d’une parenthèse de cinq années qu’il a refermée par un coup d’État –, Denis Sassou Nguesso a été réélu en 2016 lors d’un scrutin dénoncé par l’opposition. Cette dernière a réclamé samedi à Brazzaville la libération de deux anciens candidats à la présidentielle de 2016, Jean-Marie Michel Mokoko (72 ans) et André Okombi Salissa (58 ans), avant la tenue du prochain scrutin présidentiel de 2021. Les deux opposants, qui contestaient la légitimité de la réélection de Denis Sassou Nguesso, ont été respectivement jugés en 2018 et 2019 et condamnés à 20 ans de travaux forcés chacun pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’État » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre ».

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La dernière visite à l’Élysée du président Sassou Nguesso remonte à mai 2018, il représentait alors l’Union africaine (UA) pour la Libye à une réunion internationale sur la crise libyenne. Cette fois-ci, avec Emmanuel Macron, ce sont bien les questions liées à l’environnement qui ont été mises sur la table. Notamment sur la protection de la forêt et de la biodiversité du bassin du Congo, selon la présidence. C’est pendant le sommet du G7 fin août que le chef de l’État français Emmanuel Macron avait relevé que s’il y avait de nombreux incendies en Amazonie, c’était aussi le cas dans les forêts d’Afrique subsaharienne et qu’il fallait s’en préoccuper.

Une aubaine pour le président Sassou Nguesso qui est aussi à la tête de la commission Climat de l’Afrique centrale, l’organisation régionale dédiée au changement climatique et à la sauvegarde de l’écosystème du bassin du fleuve Congo. Le dirigeant congolais gère également le Fonds bleu, qui est le bras financier de l’organisation. Défendu lors de la COP22 de Marrakech en novembre 2016 avec l’appui de la Fondation Brazzaville pour la paix et la préservation de l’environnement, le Fonds bleu a été lancé en mars 2017 par une douzaine de pays de la région, rejoints par le Maroc. Financé à hauteur de 100 millions d’euros par des subventions annuelles renouvelables, ce fonds, accompagné par la Banque mondiale, a pour objectif d’impulser l’économie circulaire et de rendre les pays moins dépendants des ressources forestières. Vaste programme  !

Le bassin du fleuve Congo en manque de financement

Car la déforestation est l’un des risques qui pèsent sur ces forêts même si ces dangers peuvent varier grandement d’un pays à l’autre. Dans certains pays comme le Cameroun, le Gabon ou le Congo Brazzaville, il y a de l’exploitation industrielle de bois et des plantations industrielles. Cela ne va pas forcément être le cas dans d’autres pays comme la République démocratique du Congo, où on retrouve 60 % des forêts du bassin du Congo et où l’agriculture itinérante sur brûlis ainsi que la demande en charbon de bois des grands centres urbains est la principale cause de déforestation. Il y a aussi d’autres menaces qui pèsent sur ces forêts comme le changement climatique et des risques davantage liés à la biodiversité.

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Deux ans plus tard, inévitablement, la protection de l’écosystème du bassin du fleuve Congo se heurte à la recherche de financements. « Le financement du Fonds bleu pour le bassin du Congo constitue le défi majeur à sa mise en œuvre. Nous devons ainsi innover et créer des mécanismes qui identifieront et mobiliseront les ressources financières. Il nous faut convaincre les bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, publics ou privés » avait lancé Denis Sassou Nguesso. En effet, la préservation des ressources forestières du bassin du Congo figure déjà dans les activités de plusieurs instances intergouvernementales, comme la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac), créée en 2005 et qui regroupe dix pays d’Afrique centrale. Un autre outil de mobilisation de financement pour la gestion des ressources du bassin, le Fonds pour l’économie verte en Afrique centrale, a aussi été mis en place en 2014 et est hébergé au niveau de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale.

60 millions d’euros pour la protection de la forêt
Sans oublier l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), un partenariat lancé en 2015 par la Norvège et doté d’environ 60 millions d’euros, pour aider six pays de la région (RDC, Gabon, Congo, Cameroun, Centrafrique et Guinée Équatoriale). En marge de la visite de ce mardi 3 septembre, le Congo a annoncé sa volonté de renforcer ce partenariat. En échange d’une aide financière, le Congo s’est engagé à mettre en place un plan de protection de la forêt, de la biodiversité et des tourbières, ont indiqué la présidence française et un responsable congolais. Greenpeace a sonné l’alarme la semaine dernière, réclamant des mesures contre les milliers de feux recensés en Angola et en République démocratique du Congo depuis le 21 août. L’ONG a demandé en juillet « l’annulation de tous les blocs pétroliers dans la forêt humide de la République du Congo ». Les tourbières de cette forêt humide stockent 30,6 milliards de tonnes de carbone, soit trois fois la production mondiale annuelle de CO2, selon l’ONG, qui s’appuie sur des recherches de l’Université de Leeds.

Selon Greenpeace, le Congo Brazzaville a ouvert à des appels d’offre d’exploration des blocs onshore situés dans la région de la Cuvette centrale congolaise, dont certains recouvrent totalement ou partiellement ces zones de tourbières et non leur périphérie comme l’affirme le président Sassou Nguesso.

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Le président Sassou Nguesso ne quittera le territoire français qu’en toute fin de semaine après avoir rencontré des acteurs économiques de premier plan. En attendant Brazzaville peut d’ores et déjà se frotter les mains et pourquoi pas espérer la reprise d’une aide de plus de 88 milliards de FCFA que Paris avait conditionnée à la signature d’un accord entre le Congo avec le Fonds monétaire international. Ces chose faite depuis le 11 juillet dernier.

Source : lepoint.fr