Arlette Soudan Nonault : «Nous permettons à la planète de respirer. Mais nous n’avons rien en retour »

En visite au Maroc dans le cadre de la préparation du sommet des trois bassins forestiers tropicaux mondiaux et de biodiversité de la planète prévu en octobre prochain à Brazzaville, la ministre congolaise Arlette Soudan Nonault également coordinatrice technique de la commission climat du bassin du Congo, plaide pour une justice climatique et exige des financements pour aller vers une transition énergétique.

Entretien.

L’Observateur du Maroc et d’Afrique : Vous êtes présente au Maroc en tant qu’envoyée spéciale de SEM Denis Sassou Nguesso, Président de la République du Congo et Président de la Commission Climat du Bassin du Congo, porteuse d’un message écrit à Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Quel est le bilan de cette visite ?

Arlette Soudan Nonault : D’abord, le Maroc est pour moi, une terre d’adoption. Le chef de l’État m’a confié cette mission de remettre une invitation à Sa Majesté le Roi Mohammed VI en vue de participer au sommet des 3 bassins forestiers tropicaux mondiaux et de biodiversité de la planète qui se tiendra à Brazzaville en octobre prochain. Cette étape du Maroc est cruciale. D’autant plus que la commission climatique du bassin du Congo a vu le jour, sous l’impulsion de Sa majesté le Roi pendant le sommet des Chefs d’État Africain en 2016 lors de la COP 22 à Marrakech. En effet, ce sommet sera tenu sous l’égide des Nations unies et de l’Union africaine et avec le grand parrainage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que nous attendons et qui nous a fait l’immense honneur de désigner Son Altesse Royale, la Princesse Lalla Hasnaa, parmi les ambassadeurs du fond bleu pour le bassin du Congo. L’événement aura surtout pour vocation de constituer une coalition mondiale destinée à soutenir la Décennie 2021 – 2030 des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes et fera la synthèse entre les enjeux climatiques et de biodiversité.

Qu’attendez-vous concrètement de ce sommet ?

Cette année est celle de l’urgence climatique. Outre les trois bassins de l’Amazonie, le Bornéo-Mékong et le Congo qui vont porter ce sommet, cet événement sera marqué par la participation des pays du Nord en plus de la société civile, les ONG, les banques, les acteurs économiques … L’idée est de rappeler dans le cadre de cette urgence, les grands enjeux de la problématique actuelle.

Nous ne pouvons plus être les régulateurs du climat mondial aujourd’hui et être en même temps les moins mieux lotis en matière de ressources financières, alors que nous sommes les plus impactés. C’est une pure injustice climatique.

Aujourd’hui, nous sommes victimes d’inondations, d’érosion, d’insécurité alimentaire, nous avons des zoonoses, nous faisons face à des maladies provenant des animaux, de la faune…. Néanmoins, nous avons également besoin de l’énergie, de la transition énergétique et surtout de respecter nos engagements. Nous avons signé l’accord de Paris. Et nous nous sommes engagés également dans le cadre des 17 objectifs de développement durable. L’agenda 2063 de l’Afrique et celle 2030 des Nations Unies visent à promouvoir une Afrique prospère fondée sur une transformation économique structurelle comprenant une utilisation, une production et une consommation durables des ressources. Etant actuellement, les 3 bassins considérés comme les solutions de la planète, nous devons nous organiser en tant que coalition pour pouvoir être cette force qui parlerait d’une seule voix. Nous avons déjà identifié des solutions et des projets. Et l’ambition est de pouvoir les concrétiser sur le terrain. Le sommet de Brazzaville tenu, juste avant la COP 28, sera donc décisif.

Donc il s’agit principalement d’un problème de financement ?

Oui, concrètement, notre ambition est de mobiliser des financements. Au centre de l’article 5 de l’accord de Paris, il y a le marché du crédit carbone souverain. Nous sommes aujourd’hui de bons acteurs de l’atténuation. Mais, il nous faut aller vers le mécanisme de l’article 6 qui concerne le financement et qui nous permet d’accéder à ces ressources financières qui, loin d’être additionnelles, nous permettraient d’être autonome et d’aller vers une transition énergétique. Cet apport en plus n’est pas négligeable. C’est un plus de 30 à 40% pour notre économie. A titre d’exemple, nos forêts, séquestrent pas moins de 1,5 milliard de tonnes de CO2. Mais nous disposons également d’écosystèmes assez particuliers qui, stockent à eux seuls, 31 milliards de tonnes de CO2, soit l’équivalent de 3 à 4 années d’effets de serre de la planète. Lorsqu’on multiplie les 1,5 milliard de tonnes à un montant minimum de 50 dollars la tonne, je vous laisser faire le calcul. Vous imaginez l’apport pour notre économie ? Nous permettons à la planète de respirer. Mais qu’avons-nous en retour? Qu’est ce nous devrons faire de nos populations à qui nous demandons de se désengager des modes agressifs de l’exploitation des ressources naturelles ? Qu’est-ce que nous dirons à tous ces industriels à qui nous demandons d’aller vers une démarche plus durable pour notre bien-être ? Nous sommes de bons élèves. Mais, qu’est ce qu’ils nous reprochent enfin de compte ? D’être ainsi ? Ils nous demandent constamment de serrer la ceinture, et veulent nous faire passer pour des mendiants alors que nous rendons un service écosystémique aujourd’hui. Il faut prendre cela en considération.

Aujourd’hui, nous sommes déterminés à défendre notre cause. Nous sommes de bons élèves en matière d’atténuation et nous nous battons toujours pour avoir des fonds d’adaptation. Il s’agit tout simplement d’une compensation. Et les pollueurs doivent comprendre que nous devrons aller vers ce principe de pollueur payeur.

Nous voulons simplement que l’achat de carbone ne soit pas dans un marché, tel qu’il est actuellement. Le système de rémunération est aberrant. C’est un véritable Far West. Sur le marché auquel on veut que nous ayons accès, on nous propose des tarifs entre 5 et 10 dollars ou 30 dollars maximums la tonne. Bien en deça de ce que préconise le marché du crédit carbone souverain, dans l’Accord de Paris, et qui oscille entre 50 et 150 dollars. Nous avons signé cet accord de Paris et nous l’avons adopté. Mais, nous ne pouvons pas comprendre pourquoi les pays du Nord ont accès aujourd’hui à ces financements. Et les pays du Sud devraient attendre. Il est temps que tout cela change.

Le premier sommet a eu lieu en 2011. Le deuxième n’a été prévu que douze ans après. Pourquoi vous avez attendu aussi longtemps ?

 

Source : https://lobservateur.info/article/106395/economie/arlette-soudan-nonault-nous-permettons-a-la-planete-de-respirer-mais-nous-navons-rien-en-retour

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La Ministre de L’Environnement de la République du Congo émerveillée par Les actions climatiques de l’Indonésie

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Numéro : SP. 107/HUMAS/PPIP/HMS.3/3/2023

La ministre de l’Environnement et du Développement durable de la République du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a exprimé son admiration pour les actions climatiques prises par le gouvernement indonésien dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Cela a été transmis par la ministre Arlette lors d’une série de visites de travail en Indonésie, dont l’une a rencontré le ministre indonésien de l’environnement et des forêts, Siti Nurbaya, lundi (27/3).

Après avoir rencontré et discuté dans son bureau, la ministre Siti a invité la ministre Arlette Arlette à visiter le centre de pépinière moderne Rumpin, à Bogor. C’est ici que des millions de semis d’arbres à grande échelle sont produits pour des programmes critiques de réhabilitation des terres et pour le reboisement des bassins versants.

« L’Indonésie continue de travailler très dur pour surmonter le changement climatique mondial. Des crèches comme Rumpin ont également été créées dans diverses autres provinces et sont devenues une forme d’engagement et d’action concrets de l’Indonésie dans la lutte contre le changement climatique », a déclaré le ministre Siti.

Auparavant, la Ministre Arlette a observé la manipulation des déchets TOSS à Klungkung et la Mangrove Nursery, Bali. Selon lui, c’était la première fois qu’il connaissait les pépinières de mangroves et exprimait son admiration.

« Pendant les sept années en tant que ministre et en voyageant à travers le monde, il n’y a pas de travail aussi bon qu’à Tahura Ngurah Rai et à Rumpin », a déclaré la ministre Arlette.

En plus d’être ministre de l’Environnement de la République du Congo, la ministre Arlette a activement interagi avec divers pays et en particulier avec les agences multilatérales des Nations Unies en sa qualité de coordinatrice pour 15 pays africains du bassin du Congo ou du bassin du Congo, y compris le pays qui possède la deuxième plus grande tourbière au monde.

Avec le gouvernement de la République du Congo et le gouvernement de la République démocratique du Congo, l’Indonésie abrite le Centre international des tourbières tropicales (ITPC). Plus de 1 500 experts parmi les chercheurs, les scientifiques, les décideurs politiques, etc. sont inscrits dans cet annuaire de l’ITPC.

Grâce à ITPC Indonesia, ils ont partagé des expériences, des leçons et des pratiques dans la gestion des tourbières tropicales pour le développement tout en maintenant la durabilité. L’Indonésie est également à la tête de la coopération sud-sud dans le traitement de la tourbe dans le bassin du Congo.

Au cours de sa série de travaux en Indonésie cette fois, la Ministre Arlette a apporté une invitation officielle du Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, adressée au Président Joko Widodo, pour assister au Sommet des Trois Bassins Amazon-Congo-Bornéo Mékong et à la Conférence Mondiale Décennie du reboisement les 14 et 15 juin 2023 à Brazzaville, République du Congo.

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Jakarta, KLHK, 28 mars 2023

Responsable de l’information :
chef du bureau des relations publiques, KLHK
Nunu Anugrah

 

Source : http://ppid.menlhk.go.id/berita/siaran-pers/7114/menteri-lh-republik-kongo-kagum-dengan-aksi-aksi-iklim-indonesia

IKN : La Ministre Soudan-Nonault admire le vrai travail de l’Indonésie

Après avoir visité la pépinière Rumpin à Kab. Bogor (27/3/2023), Ministre de l’Environnement et des Forêts (LHK) de la République d’Indonésie (RI), Siti Nurbaya a invité la Ministre de l’Environnement, du Développement Durable, République du Congo, Arlette Soudan-Nonault à visiter le Zéro Zone de pointe de la capitale de l’État et de la pépinière Mentawir , en Prov. Kalimantan oriental le mercredi (29/3/2023).

Le Ministre Siti a révélé que pendant 5 jours il a invité la Ministre Arlette sur le terrain, notamment ; (1) Bali pour voir des exemples de gestion des déchets et de pépinières de mangroves ; (2) pépinière Rumpin; (3) Pépinière Mentawir, ainsi que Point Zéro IKN dans le cadre des travaux d’observation sur le terrain. Au cours du voyage, une note importante du ministre Arlette a été son admiration pour les nombreux travaux réalisés par l’Indonésie.

« En voyageant sur le terrain depuis 2018 jusqu’à maintenant depuis son arrivée, selon la ministre Arlette, l’Indonésie a fait beaucoup de choses », a expliqué la ministre Siti.

Le ministre Siti a ensuite révélé que le défi assez important était de savoir comment faire comprendre et savoir aux autres parties ce que l’Indonésie avait fait, ce qui était très positif.

« Mes notes et celles de la ministre Arlette dans le monde international sont les mêmes, à savoir les discussions, les suggestions, les discussions et les documents des pays développés, mais quelle est la réalité sur le terrain. Mais lorsque la ministre Arlette était en Indonésie, il a dit que c’est ce qu’on appelle travail », a déclaré le ministre Siti.

La visite de la ministre Arlette en Indonésie est la deuxième fois après celle de 2018 pour discuter de la gestion des tourbières. Avec le gouvernement de la République du Congo et le gouvernement de la République démocratique du Congo, l’Indonésie abrite le Centre international des tourbières tropicales (ITPC). Plus de 1 500 experts parmi les chercheurs, les scientifiques, les décideurs politiques, etc. sont inscrits dans cet annuaire de l’ITPC.

Grâce à ITPC Indonesia, ils ont partagé des expériences, des leçons et des pratiques dans la gestion des tourbières tropicales pour le développement tout en maintenant la durabilité. L’Indonésie est également à la tête de la coopération sud-sud dans le traitement de la tourbe dans le bassin du Congo.

En plus d’être ministre de l’Environnement de la République du Congo, la ministre Arlette a activement interagi avec divers pays et en particulier avec les agences multilatérales des Nations Unies en sa qualité de coordinatrice pour 15 pays africains du bassin du Congo ou du bassin du Congo, y compris le pays qui possède la deuxième plus grande tourbière au monde.

Cette fois, la Ministre Arlette s’est également rendue en Indonésie pour transmettre une invitation officielle du Président de la République du Congo, Denis Sassou Nguesso, adressée au Président Joko Widodo, pour assister au Sommet des Trois Bassins Amazon-Congo-Bornéo Mékong et à la Décennie mondiale du reboisement. les 14 et 15 juin 2023 à Brazzaville, République du Congo.

Le ministre Siti a remercié la ministre Arlette d’être venue en Indonésie. Il adressera une note spéciale au président Joko Widodo concernant l’invitation.

« Espérons que nos efforts des ministres de l’environnement des pays en développement pourront apporter une bonne contribution au monde », a espéré le ministre Siti. (*)

 

Source : http://ppid.menlhk.go.id/berita/siaran-pers/7117/kunjungi-ikn-menteri-lh-republik-kongo-kagum-kerja-nyata-indonesia

AFRIQUE : Arlette Soudan-Nonault, une voix pour la justice climatique

À l’occasion de la 38e journée internationale de la femme, Afrik 21 souligne l’opinion d’Arlette Soudan-Nonault, dans le grand concert de l’action climatique. Soucieuse d’une Afrique injustement frappée par des catastrophes naturelles, la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo exige franchise et concrétisation lors des grands rendez-vous internationaux sur la protection de l’environnement.

Une détermination qui n’a visiblement pas faiblie. Celle de mobiliser la communauté internationale vers de réelles actions dans la lutte contre le changement climatique en Afrique. Arlette Soudan-Nonault est monté à nouveau au créneau le 3 mars 2023, à l’occasion de la Journée africaine de l’environnement. « Si les pays poursuivent leur politique actuelle, le réchauffement global ne sera pas de 1,5 degré en 2100 mais de 2,8 degrés, très loin de l’Accord de Paris et avec la perspective proche d’une perte totale de contrôle de notre destin climatique », averti la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du bassin du Congo.

Dans ce contexte pressant pour l’accélération de la transition écologique, la ministre exprime un franc parlé à chaque fois qu’elle appelle les pays développés à honorer leurs engagements climatiques en vers les pays du Sud. En novembre 2022 lors de la Conférence des parties des Nations unies sur le changement climatique (COP 27) en Égypte, la Congolaise avait claqué la porte des débats, estimant que les discours des chefs d’État ne menaient à rien et que les vertus du bassin du Congo, n’ont pas été reconnues à leur juste valeur. « L’Afrique, qui n’émet que 4% des émissions mondiales, n’a pas été prise en compte. Là, nous venons pour parler d’adaptation, nous venons pour parler d’atténuation, nous sommes de bons élèves de l’atténuation, mais en tant que personne responsable, il nous faut continuer à concilier atténuation et développement, il nous faut donc aller vers une transition énergétique avec des énergies propres, donc il nous faut des financements. », avait défendu la ministre, par ailleurs Commandeur de l’ordre du mérite congolais.

De journaliste à défenseur de l’environnement

Si Arlette Soudan-Nonault exprime une sensibilité écologique, sa liberté de ton pour la justice climatique doit tenir certainement à son passé professionnel. Fille de diplomate, elle a vécu et étudié à Moscou en Russie puis à Paris en France, avant d’entamer une carrière de journaliste à Brazzaville au Congo entre 1989 et 1997. À Radio Congo,  elle présente le journal et produit des émissions telles que « Les stratèges du Look » et « Clin d’œil d’Arlette Soudan-Nonault ». Elle occupera plus tard le poste d’attachée de presse à la présidence de la République, avant de crée son propre cabinet-conseil en communication.

Lire aussi-ONE FOREST SUMMIT : Arlette Soudan-Nonault confirme sa présence à Libreville

Outre cette ascension professionnelle qui la mène tour à tour aux hautes fonctions de ministre du Tourisme et des Loisirs le 30 avril 2016 et ministre en charge de l’Environnement depuis le 22 août 2017, le journalisme lui donnera également le mariage. Arlette Soudan-Nonault est l’épouse du journaliste français François Soudan, directeur de la rédaction du magazine Jeune Afrique.

Par ailleurs Coordonnatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo depuis août 2017, Arlette Soudan-Nonault est actuellement au cœur des préparatifs de deux importants sommets qu’abritera Brazzaville en juin 2023. Il s’agit du sommet des trois plus grands bassins mondiaux et à celui sur la décennie mondiale de l’afforestation.

Boris Ngounou

 

Source : https://www.afrik21.africa/afrique-arlette-soudan-nonault-une-voix-pour-la-justice-climatique/

One forest summit : l’apport de Sassou-N’Guesso dans la préservation de la biodiversité attendu à Libreville

Source : afriquenvironnementplus.info

Libreville, capitale du Gabon accueil, les 1er et 02 mars, le « One forest summit », le sommet de haut niveau sur la protection des forêts tropicales. Invité à ce sommet, le président Denis Sassou-N’Guesso a quitté Brazzaville, le 1er mars 2023,  pour Libreville où il partagera avec ses pairs, ce 2 mars, sa riche expérience en matière de préservation des écosystèmes forestiers et de sauvegarde du climat.

Le sommet s’est ouvert ce 1er mars. Organisé sur l’initiative des présidents gabonais, Ali Bongo Ondimba et français, Emmanuel Macron, ce sommet qui regroupe, outres les chefs d’Etat, les scientifiques, les chefs d’entreprise, les investisseurs ainsi que les ONG entend proposer des solutions communes pour protéger le bassin du Congo, le deuxième poumon écologique de la planète, après l’Amazonie.

Précurseur dans la préservation de l’environnement, Denis Sassou-N’Guesso, pourrait réitérer son appel à la mise en place d’une décennie de l’afforestation, lancé lors de la Cop27 à Sharm el Cheikh, en Egypte, en novembre 2022. Ainsi, l’humanité s’obligerait d’inverser le cours actuel de la destruction des forêts.

Président de la commission climat du bassin du Congo, le chef de l’Etat congolais est en effet l’un des premiers dirigeant à avoir institué dans la décennie 80, une journée nationale de l’arbre dans son pays. Dans le même temps il créa un service national de reboisement (SNR) dont l’objectif est de verdir davantage le territoire national, alors que la forêt couvre environ 69% de sa superficie nationale, soit 23,5 millions d’hectares de forêt.

Conscient de la dégradation continue de l’environnement, Denis Sassou N’Guesso a lancé lors de la COP22, le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, considéré comme l’un des principaux outils financiers de la Commission du Bassin du Congo.

Wilfrid Lawilla D. à Libreville

À Libreville, le Congo annonce un sommet des pays abritant les trois plus grands bassins forestiers tropicaux

Source : lenouveaugabon.com

(Le Nouveau Gabon) – Après le One Forest Summit de Libreville, le Congo organisera à son tour un sommet sur la préservation de l’environnement au mois de mai prochain. L’annonce a été faite le 1er mars 2023 par Arlette Soudan-Nonault, ministre congolaise en charge de l’Environnement, en marge du One Forest Summit. Il s’agit d’un sommet des chefs d’États et de gouvernements des pays abritant trois bassins forestiers tropicaux les plus importants du monde, à savoir, l’Amazonie, le Mekong-Bornéo et le Congo, qui se tiendra du 30 mai au 3 juin 2023. Ces trois bassins représentent à eux seuls 80% de la biodiversité mondiale.

« Il ne s’agira pas d’un sommet comme le reste. Il s’agira de passer à l’action », a précisé Arlette Soudan-Nonault. Au-delà des questions de gestion durable des trois bassins forestiers tropicaux, des menaces de déforestation ou de dégradation des forêts parmi tant d’autres problèmes qui les affectent, il s’agira pour Brazzaville de poser clairement le problème de justice et d’équité dans la mobilisation et le partage des financements internationaux en faveur de la protection du bien public mondial que représentent les forêts, apprend-on.

Un problème que ne cessent de poser les pays du bassin du Congo, qui, selon une analyse menée par l’Observatoire des forêts d’Afrique centrale (OFAC), ne bénéficient que de 11,5 % des fonds internationaux ces dernières années, contre 54,5% pour l’Asie du Sud-Est et 34% pour l’Amazonie. Une quote-part jugée largement en deçà à la fois des efforts consentis pour maintenir ce massif forestier et très loin de compenser les services rendus à l’humanité.

Cette question a été largement abordée lors du One Forest Summit de Libreville et les États occidentaux ont reconnu cette injustice. Mais, des solutions restent attendues.

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One Summit Forest 2023, L’intervention poignante du Ministre Arlette Soudan du Congo marque les esprits

Source : infogreenonline.com

Deuxième forêt tropicale du monde, La forêt du bassin du Congo avec une superficie de plus de 3,7 millions de km2, couvre six États et contient un quart de ce qu’il reste de la forêt tropicale sur Terre. Avec une perte annuelle de 0,3 % durant les années 2000, la région possède le plus bas taux de déforestation de toutes les zones forestières majeures. Suffisant pour qu’Arlette Soudan-Nonault Ministre de l’Environnement, du Développement Durable du Bassin du Congo par ailleurs Coordonnatrice Technique de la Commission Climat du dit bassin, hausse le ton et condamne.

« Les Etats du sud sont les plus pollueurs et doivent ainsi assumer, car l’Afrique n’émet qu’à 4 % des émissions, donc ce n’est pas nous qui dégradons la planète, ce n’est pas nous qui impactons négativement. » Déplorant l’absence de financement Mme Arlette revient sur la promesse non respectée de Copenhague « on nous avait promis 100 milliard de dollars par an pour aller vers une transition écologique sur des questions d’adaptation puisque force est de reconnaitre qu’avec des émissions de 4 % nous sommes de bons élèves ». Poursuivant, la coordonnatrice technique de la Commission Climat du bassin du Congo pense que la question principale n’est pas là, à l’en croire, « La question c’est le nerf de la guerre, nous rendons en tant que rempart de l’humanité aujourd’hui un service écosystémique, nous permettons à la planète de respirer mais qu’avons-nous en retour » s’interroge-t-elle.

Une question cruciale qui mérite une étude claire car selon elle, pour aller vers une agriculture résiliente, vers une transition énergétique, éléments nécessaires au désengagement des énergies fossiles qui sont polluantes, il faut impérativement des moyens. Dans son lot de doléances, Mme Arlette n’a pas laissé en rade l’autre question « qui fâche » en l’occurrence l’article 6 de l’accord de Paris où il est question de crédit carbone et déplore la discrimination que subissent les pays du Nord malgré le fait qu’ils soient de bons élèves en matière d’émission de gaz.

« On doit être rétribué sans quoi impossible de financer notre transition écologique, impossible également de concilier l’exploitation durable de nos ressources naturelles et la restauration des terres dégradées » clame-t-elle avant de sensibiliser en ces termes, « Il y n y a pas deux planètes il n’y en a qu’une seule, un seul habitat, nous y sommes tous et nous nous devons de la protéger. »
A l’en croire, la problématique est tellement urgente et demande tellement d’énergie qu’il nous faut multiplier les efforts pour «protéger notre habitat commun qui est la planète. » Reprenant le secrétaire général des nations unies, la Ministre rapporte « nous sommes dans l’urgence climatique depuis 3 ans il nous faut arrêter avec les discours et aller vers le concret ».
Après un tour d’horizon sans complaisance de la situation, Mme Arlette Soudan conclue par une forte recommandation « Les mobilisations faites par la communauté internationale durant le Covid pour trouver les voies et moyens permettant de faire face au fléau doivent se répéter pour régler la question de l’urgence climatique ».
Fatou Niang, Libreville
One Panet Summit

Brazzaville abritera un sommet des trois bassins forestiers tropicaux du monde

Source : afriquenvironnementplus.info

Madame Arlette Soudan-Nonault, Ministre congolais de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo annonce un sommet international de l’action qui tranche avec les discours qui se tiendra, du 30 mai au 03 juin 2023, à Brazzaville.

Plus que jamais, la volonté des dirigeants de la sous-région du bassin du Congo à lui faire occuper une meilleure place dans l’agenda international sur les questions d’environnement et de climat est clairement affichée. La teneur des discours, de plus en plus portés vers la revendication de plus de justice et d’équité, tranche nettement avec une posture d’alignement longtemps observée dans l’espace du bassin du Congo.

A ce discours nouveau, s’ajoutent la prise de nombreuses initiatives qui fleurissent ici et là dans les pays d’Afrique Centrale. Dans le sillage de ce nouvel élan entretenu dans la sous-région Afrique centrale, la République du Congo entend, visiblement, jouer un rôle de premier plan.

La tenue du One Forest Summit, du 1er au 2 mars 2023, à Libreville, illustre l’ambition de la République Congo sur les questions climatiques et environnementales. Intégrant deux ministres, la délégation congolaise multiplie interventions dans les panels et contacts de haut niveau pour pousser son agenda. C’est dans ce contexte, favorable, qu’elle a organisé, en marge du sommet sur les forêts à Libreville, une conférence de presse avec pour principale annonce l’organisation dans la capitale congolaise, du 30 mai au 03 juin 2023, d’un sommet des Chefs d’Etats et de gouvernements des trois bassins forestiers tropicaux les plus importants du monde, à savoir, l’Amazonie, le Mekong-Bornéo et le Congo.

« Il ne s’agira pas d’un sommet comme le reste. Il s’agira de passer à l’action », a prévenu Mme Arlette Soudan-Nonault, Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du CongoAu-delà des questions de gestion durable des trois bassins forestiers tropicaux, des menaces de déforestation ou de dégradation des forêts parmi tant d’autres problèmes qui les affectent, il s’agira pour Brazzaville de poser clairement le problème de justice et d’équité dans la mobilisation et le partage des financements internationaux en faveur de la protection du bien public mondial que représentent les forêts. Le bassin du Congo ne bénéficiant jusqu’ici que de 11% de ces financements.

Une quote-part jugée largement en deçà à la fois des efforts consentis pour maintenir ce massif forestier et très loin de compenser les services rendus à l’humanité.  Sans doute, le gouvernement de la République du Congo, qui bénéficie dores et déjà du soutien du Secrétaire Général des Nations unies pour l’organisation de ce sommet, aura à cœur de poursuivre le positionnement de la commission climat du bassin du Congo, et de poser sur la table des discussions des questions aussi importantes que celles de la lutte contre la pauvreté et du progrès socio-économique des communautés et des Etats, en compensations des efforts consentis pour la préservation de leurs écosystèmes forestiers, cruciaux dans la lutte contre le changement climatique et pour le bien-être de l’humanité tout entière.

Eugène MESSINA, à Libreville.

Bassin du Congo : Pour le développement durable, Arlette Soudan-Nonault exige d’améliorer la circularité des ressources exploitées

Source : vert-togo

La surexploitation des ressources naturelles du bassin du Congo nuit aux écosystèmes et au bien-être des populations. Le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, Mme Arlette Soudan-Nonault l’a vite compris et propose des alternatives.

Au cours d’un point de presse en marge du One Forest Summit, elle a exigé l’amélioration de la circularité des ressources au niveau du bassin du Congo, en adoptant des processus décisionnels qui incluent et respectent les femmes, les peuples autochtones et les communautés locales.

« En matière de développement durable, il nous faut concilier le développement inclusif dans le cadre d’une économie circulaire parce que nous avons nos populations à qui nous devons donner des ressources alternatives afin d’exploiter les ressources naturelles sans pour autant nous mettre en difficulté. », a-t-elle lancé.

Accords sur le climat, injustice et discrimination des pays africains

Interrogé sur la promesse non respectée de Copenhague, le ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo répond que les pays du Sud sont les plus pollueurs et doivent ainsi assumer leur responsabilité.« L’Afrique n’émet que 4 % des émissions de Gaz à Effet de Serre, donc ce n’est pas nous qui dégradons la planète, ce n’est pas nous qui impactons négativement. On nous avait promis 100 milliards de dollars par an pour aller vers une transition écologique sur des questions d’adaptation. Mais il faut reconnaître qu’avec des émissions de 4 % nous sommes de bons élèves.», a-t-elle affirmé.

Aussi a-t-elle a touché du doigt l’article 6 de l’accord de Paris où il est question de crédit carbone et déplore la discrimination que subissent les pays du Nord, malgré le fait qu’ils soient de bons élèves en matière d’émission de gaz. « On doit être rétribué, sans quoi impossible de financer notre transition écologique, impossible également de concilier l’exploitation durable de nos ressources naturelles et la restauration des terres dégradées ».

Hector NAMMANGUE depuis Libreville (Gabon) pour Vert-Togo

Marché volontaire du crédit carbone : «un véritable Far West», estime Soudan-Nonault

Hostile aux discours stériles, la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, est à Libreville dans le cadre du One Forest Summit. Lors de la Cop27 à Charm el-Cheikh, elle exigeait des actions concrètes pour la préservation des forêts d’Afrique centrale. Dans la capitale gabonaise, ce mercredi 1er février, participant à la session ministérielle du One Forest Summit, le discours n’a pas changé. Le ministre congolais dénonce «un véritable Far West» à propos du marché volontaire du crédit carbone. 

La ministre congolaise, Arlette Soudan-Nonault, et le Commissaire à l’environnement, ressources naturelles, agriculture et développement rural (CEEAC), à Libreville le 1er mars 2023. © Gabonreview

 

Elle a marqué les esprits en novembre 2022 lors de la COP 27 en Égypte. Arlette Soudan-Nonault avait claqué la porte des débats, estimant que les discours ne menaient à rien et que les vertus du bassin du Congo n’ont pas été reconnues à leur juste valeur. Présente à Libreville, la ministre congolaise de l’Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo prend part, du 1er au 2 mars, aux travaux du One Forest Summit. Fidèle à ses habitudes, elle a dénoncé le «véritable Far West» que constitue le système de rémunération du crédit carbone.

Face aux journalistes, la cheffe du département de l’Environnement, du Développement durable du Congo a abordé les enjeux de ce rendez-vous international consacré aux bassins forestiers du Congo, de l’Amazonie et du Bornéo-Mekong ; une initiative du Gabon et de la France, regroupant à Libreville les chefs d’États et de gouvernements, des scientifiques, des organisations de défense de l’environnement, des institutions financières et des chefs d’entreprises.

Pour Arlette Soudan-Nonault, les États du sud sont les États les moins pollueurs d’autant plus que l’Afrique n’émet que 4% d des gaz à effets de serre. «Ce n’est pas nous qui dégradons la planète, ce n’est pas nous qui impactons négativement», a-t-elle fait savoir, non sans dire que «nous rendons réellement à l’humanité un service écosystémique. Nous permettons à la planète de respirer».

«Mais qu’avons-nous en retour ?», a -t-elle questionné, indiquant que ce qui fâche, c’est que dans l’Accord de Paris, à l’article 6, il est question des crédits carbone. «La tonne telle qu’on veut nous la vendre, le marché auquel on veut que nous ayons accès est un marché volontaire. C’est un véritable Far West, ce marché volontaire où c’est à la tête du client, ou c’est à la puissance du pays, de la coalition que l’on vous propose des coûts entre 5 et 10 dollars ou 30 dollars maximums. En deçà de ce que préconise le marché du crédit carbone souverain, dans l’Accord de Paris, et qui oscille entre 50 et 150 dollars», a-t-elle expliqué.

Le ministre congolais fait noter que les pays du nord ont accès à ce financement. «Mais à nous, on demande d’attendre un cadre institutionnel, un mécanisme qui, depuis l’Accord de Paris, n’a pas été mis en place et on veut nous empêcher de pouvoir bénéficier de ce qui nous est dû, parce que nous rendons, ce qui est avéré, ce service écosystémique».

Au final, elle insiste sur le fait que les pays concernés doivent être rétribués. Ce, «parce que si nous n’avons pas cette rétribution, comment pouvons-nous financer notre transition énergétique? Comment pouvons-nous continuer à concilier l’exploitation durable de nos ressources naturelles?»

La ministre congolaise de l’Environnement est par ailleurs Coordonnatrice technique de la Commission climat du bassin du Congo. Son pays abrite prochainement le sommet des trois plus grands bassins mondiaux et celui sur la décennie mondiale de l’afforestation, en juin, à Brazzaville.

 

Source : https://www.gabonreview.com/marche-volontaire-du-credits-carbone-un-veritable-far-west-estime-soudan-nonault/