Faire en sorte que le Bassin du Congo se trouve au cœur du Sommet mondial sur le climat – COP 26 – qui se tiendra au mois de novembre à Glasgow, capitale de l’Ecosse et troisième plus grande ville du Royaume-Uni, est manifestement l’objectif que se sont fixés à juste titre la Commission climat du Bassin du Congo, le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo et la Fondation Brazzaville.
Cet objectif sera détaillé cette semaine, le 29 juin précisément, lors d’une table-ronde de haut niveau qui se tiendra en visioconférence et qui réunira de nombreuses personnalités autour des ministres congolaise et rwandaise de l’Environnement – Arlette Soudan Nonault, Jeanne d’Arc Mujawamariya – et du président de la Fondation Brazzaville Jean-Yves Ollivier. Mais il est d’ores et déjà très clair comme en témoigne le titre de cette table-ronde : « De la Cop 22 à la COP 26, le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo un enjeu africain et planétaire ».
Si l’on ne saurait anticiper ce qui se dira lors de cette rencontre numérique, on peut dès à présent avancer l’idée qu’elle démontrera que le Bassin du Congo est bien, aujourd’hui, le premier poumon de la planète et qu’à la différence du Bassin de l’Amazone dont les trafiquants en tout genre dévastent les forêts, il est protégé au plus haut niveau par ses dirigeants, comme par les populations qui y vivent. Avec, comme conséquence, que c’est bien désormais l’Afrique centrale qui devient le principal acteur de la protection de l’environnement et de la lutte contre le dérèglement climatique généré par la surindustrialisation de l’hémisphère nord de la planète.
Faire en sorte que la COP 26 prenne les dispositions nécessaires pour sauver la Terre, notre Terre, du désastre qui menace son existence est très clairement l’enjeu majeur de ce début de millénaire. Car tous les feux se mettent au rouge dans ce domaine comme le démontrent de façon accablante les nombreux rapports publiés ces derniers mois par les scientifiques des cinq continents. Avec, à échéance de quelques décennies, une catastrophe que l’espèce humaine paiera au prix fort si elle continue de ne rien faire sérieusement pour se protéger et qui, peut-être même, provoquera sa disparition pure et simple.
Comme les grandes puissances industrielles, qui sont les premières responsables de ce crime, discourent plus qu’elles n’agissent, il est de plus en plus clair que ce sont les nations du tiers monde – Amérique latine, Asie du Sud et surtout Afrique – qui doivent maintenant se mobiliser afin d’empêcher que se produise le pire à plus ou moins brève échéance. Outre le fait que plus de la moitié de l’humanité vit sur ces continents, l’immensité des espaces que ces populations occupent et l’abondance des ressources naturelles qu’elles y détiennent en font aujourd’hui les acteurs incontournables de la lutte contre le dérèglement climatique. D’où l’intérêt majeur que présente la table-ronde qui se tiendra cette semaine et où le Bassin du Congo, région des Grands Lacs et Golfe de Guinée compris, se trouvera au coeur du débat.
Si la COP 26 de Glasgow donne à cette partie du globe qui est devenue le premier poumon de la planète la place qui lui revient de droit dans la préservation de la nature, les lignes bougeront enfin sérieusement sur ce champ stratégique. Convenons-en, l’enjeu est considérable à tous égards !
Source : www.adiac-congo.com