A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale des zones humides, la ministre du Tourisme et de l’Environnement, Arlette Soudan-Nonault, a prononcé une déclaration au nom du gouvernement, le 1er février.
La journée mondiale des zones humides édition 2021 est célébrée sur le thème « Zones humides et eau » qui s’inscrit dans le contexte de la « décennie d’action pour l’eau » proclamée par les Nations unies il y a trois ans. Un sujet qui est d’une importance majeure pour l’humanité.
Dans sa déclaration, la ministre du Tourisme et de l’Environnement a indiqué que chaque 2 février, depuis vingt-quatre ans, la communauté internationale célèbre la conclusion de la Convention de Ramsar sur la protection des zones humides, Convention dont le Congo est signataire aux côtés de cent-soixante-neuf autres pays à travers le monde.
Au Congo comme partout ailleurs, a poursuivi la ministre, les zones humides jouent un rôle crucial dans le cycle de l’eau. Si les océans et les forêts sont souvent comparés aux poumons de la planète, les zones humides en sont en quelque sorte les reins. Elles agissent comme des stations d’épuration des eaux douces et comme des réservoirs, de véritables filtres naturels qui nettoient l’eau des matières minérales et organiques, participant ainsi à l’amélioration de leur qualité, a déclaré la ministre. La conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides, lesquelles sont en outre des sites exceptionnels de biodiversité ainsi que des fournisseurs de plantes médicinales en lien direct avec la santé, sont donc indispensables à un mode de vie et de production durables.
« Notre pays dispose fort heureusement de ressources en eau en quantité suffisante. Contrairement à nombre de pays frères en zone sahélienne ou en Afrique australe, nous ne souffrons pas au Congo de ce qu’on appelle le stress hydrique. C’est une chance, à laquelle s’ajoute le fait que notre gouvernement, sous l’impulsion du chef de l’État, son Excellence Denis Sassou N’Guesso, s’attèle à améliorer sans cesse l’accès à l’eau potable pour l’ensemble des populations, ainsi qu’en témoignent les travaux d’adduction en cours à Brazzaville et ailleurs », a signifié la ministre Arlette Soudan Nonault.
Le Congo doit respecter et protéger ses 14 sites d’importance internationale
La ministre du Tourisme et de l’Environnement a indiqué que c’est une chance pour le Congo, mais une chance fragile et, s’ils ne prennent garde, une chance réversible. Car, à travers le monde, en effet, la pression exercée sur les zones humides par l’activité humaine ne diminue pas. Ces zones sont de plus en plus réduites, isolées, fragmentées, au point que leur sort s’ajoute à la liste des grands périls environnementaux tels que la destruction de la couche d’ozone ou la diminution drastique de la biomasse. « Notre pays n’échappe pas à ces menaces, c’est pourquoi il est impératif pour nous de respecter et de protéger les 14 sites congolais inscrits sur la liste des zones humides d’importance internationale au titre de la Convention de Ramsar », dit-elle.
Parmi ces sites, une attention tout particulière est accordée aux tourbières de la cuvette centrale du bassin du Congo, du fait des quantités extraordinaires de carbone qu’elles recèlent. Plusieurs projets sont en cours de préparation afin, non seulement de les préserver, mais aussi de les valoriser, en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la population locale. Ces projets, et en particulier l’écotourisme, verront le jour avec l’implication de tous : pouvoirs publics, société civile, acteurs économiques privés, communautés autochtones. Avant de rappeler que ces zones humides seront d’autant mieux préservées que si seulement les Congolais sont conscients du lien étroit qu’elles entretiennent avec la forêt, dont la gestion durable est indispensable à leur bon fonctionnement.
« Des rives de l’Oubangui aux rivages de l’océan, du mont Nabemba aux berges du fleuve Congo, les zones humides dont dépend la qualité de l’eau que nous consommons chaque jour sont une part essentielle de notre patrimoine naturel. Les tarir ou les polluer, ce n’est pas seulement porter atteinte à cette source de vie qu’est l’eau, c’est aussi remettre en cause l’un des atouts majeurs de notre pays aux yeux de la communauté internationale, inlassablement porté depuis des décennies par le Président Denis Sassou-N’Guesso. Alors, tous ensemble et plus que jamais en ces temps de pandémie, préservons notre destination Green Congo et préservons notre environnement », a-t-elle conclu.
Source : adiac-congo.com