Journée Mondiale de l’Environnement 2020 : Allocution de Madame Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement.

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,
Depuis un demi-siècle, chaque 5 juin, la communauté internationale célèbre la journée mondiale de l’environnement. Avec, pour ce qui concerne l’édition de 2020, un thème qui nous concerne particulièrement en ces temps difficiles : la biodiversité.
La biodiversité, au Congo, c’est avant tout notre richesse. Notre pays abrite pas moins de 7000 espèces d’oiseaux différentes, 6500 espèces de flore, 200 espèces de mammifères, 150 espèces marines et fluviales : c’est un inestimable trésor.
La biodiversité, au Congo, c’est aussi notre responsabilité. Sous l’impulsion du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, 17 aires protégées ont été créées sous forme de parcs nationaux, de réserves, de sanctuaires et de zones d’intérêt cynégétique, couvrant au total plus de 13% du territoire national et encadrées par un arsenal de lois très strictes. Deux de ces sites, le Parc d’Odzala Kokoua et la réserve de biosphère de Dimonika, sont ainsi inscrits au patrimoine mondial de l’humanité. Ils sont notre fierté. Et ils sont autant d’atouts pour un écotourisme respectueux de l’environnement, option que le Gouvernement a choisi pour le développement au Congo d’une industrie touristique pourvoyeuse de revenus et créatrice d’emplois.

Pourtant et malgré le devoir de vigilance auquel nous appelle régulièrement le Chef de l’Etat, force est de constater que le Congo a mal à sa biodiversité. Même si le taux de dégradation de notre environnement, et singulièrement celui de nos forêts, est nettement inférieur à ce que l’on rencontre ailleurs, il est réel, il est palpable.

Braconnage, déforestation, pollution des rivières et des lacs, déversement anarchique des déchets miniers et pétroliers, dégradation des mangroves, multiplication des plantes aquatiques toxiques : tout cela est dû à notre négligence et parfois à notre inconscience. S’y ajoute, au moment où je vous parle, l’abandon à même la rue de gants en plastique non biodégradables et de masques usagés qui sont autant de vecteurs de propagation de la maladie.

Que toutes celles et ceux, entreprises comme particuliers, qui s’obstinent à ne pas tenir compte des dispositions de la loi sur la protection de l’environnement, sachent que la compréhension et la mansuétude n’ont qu’un temps. Aux rappels à l’ordre, aux interpellations et aux mises en demeure succèdent inévitablement les pénalités et les sanctions. Je n’hésiterai pas à les appliquer avec rigueur.

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,
Peut-on, doit-on lutter à la fois contre le coronavirus et défendre l’environnement? Le combat pour notre santé ne passe-t-il pas avant la protection de notre biodiversité ? La réponse est simple: la crise sanitaire et la crise environnementale ne font pas que se ressembler, elles interagissent. Prenons l’exemple de la forêt. La déforestation, comme chacun le sait, contribue au réchauffement de la planète en coupant les arbres qui captent le gaz carbonique. Mais en même temps, la déforestation, en libérant une faune sauvage porteuse de virus jusqu’ici inconnus, favorise aussi l’émergence des maladies infectieuses. Quand nous tuons des animaux sauvages et que nous les envoyons sur les marchés de viande de brousse, que font les virus dont ils sont porteurs?

Ils cherchent un nouvel hôte. Et ce nouvel hôte, c’est nous. Lutter contre la déforestation et pour la biodiversité, c’est donc au même moment lutter contre la pandémie et pour notre santé. Car moins il y a de biodiversité, plus le passage des maladies aux humains est favorisé. Il suffit pour s’en convaincre de savoir que, de la Covid-19 à  l’Ebola, en passant par le Sida, le Mers et le Sars, 70% des maladies nouvelles qui affectent l’humanité depuis 50 ans sont des zoonoses, c’est à dire des maladies en provenance de la faune sauvage.

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,
Les forêts tropicales qui parsèment notre pays, parce qu’elles sont riches en biodiversité, sont riches également en micro organismes dont la plupart sont essentiels et positifs pour l’homme. Ils jouent le rôle de barrières protectrices d’une faune sauvage qu’il convient de laisser en paix, là où elle se trouve. Car éradiquer les espèces sauvages sous prétexte d’en finir avec les épidémies, ce serait comme raser les forêts pour éviter les incendies : les conséquences seraient désastreuses. C’est tout cet écosystème qu’il nous revient de protéger.

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,
L’avenir que nous souhaitons pour nos enfants ne se joue pas à la roulette russe, au risque de voir la nature prendre sa revanche sur nous.  Cet avenir passe par la protection de l’environnement, par le développement durable, par la citoyenneté écologique. Il passe par le respect de cette terre congolaise inviolable et nourricière que dans leur grande sagesse nous ont légué nos ancêtres. Il est tout entier dans l’esprit de cette phrase signée Denis SASSOU N’GUESSO, dont j’ai souhaité qu’elle soit la devise du Ministère du Tourisme et de l’Environnement : « C’est en Afrique que l’humanité a vu le jour et c’est au Congo, notre Congo, que bat le cœur du continent mère ».

Vive le Congo, notre pays !
Vive la destination green Congo !
Je vous remercie.

Arlette SOUDAN-NONAULT.

COVID-19 : Lettre circulaire du 03 Juin 2020 à l’attention des responsables des bureaux/cabinets d’études en charge des évaluations environnementales

LETTRE CIRCULAIRE N°_1016__/MTE-CAB
(A l’attention des responsables des bureaux/cabinets d’études en charge des évaluations environnementales)

En référence à la communication du Premier Ministre, Chef de gouvernement, du 16 mai 2020, sur le plan de déconfinement relatif à la riposte contre le coronavirus << COVID-19 >>, les mesures ci-àprès prises par le circulaire n°0814/MTE-CAB du 31 mars 2020 sont levées :

– La suspension des réunions d’enquête et d’audience publiques ;
– La suspension des attributions ou renouvellement d’agréments ;
– La fermeture des bureaux/cabinets d’études.

Toutefois, les mesures barrières, le port obligatoire de masque et la distanciation sociale sont rigoureusement à observer, tout en limitant à cinquante (50) personnes au maximum, le nombre de participants aux réunions d’enquête et d’audience publiques.

J’attache du prix à l’exécution des dispositions de la présente lettre circulaire.

Fait à Brazzaville, le 03 juin 2020

La Ministère du Tourisme et de l’Environnement.

Tourisme-Environnement : Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, en mission de travail dans le Niari.

Le séjour de travail de Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, dans le Département du NIARI, a été clos le lundi 25 mai 2020 par une séance de travail entre la Ministre et le Préfet accompagné des services départementaux.

A l’ordre du jour :

Sur le plan Environnemental

– la situation des industries extractives et d’exploitation forestière.

Sur le plan du Tourisme et des Loisirs

– le dossier de réhabilitations de surfaces endommagées par les intempéries sur le gîte rural de SOSSI ;

– la situation des établissements d’Hébergement Tourisme et des Loisirs en cette période de pandémie de la Covid-19 ;

– le Dossier du Grand Hôtel de Dolisie.

Sur les questions environnementales, après constat de la situation de la Société FORSPAK et suite aux différents rapport de cas de pollution signalé et cris de cœur des populations du Département du Niari avoisinant les installations des industries implantées dans ce département, la Ministre en charges de l’environnement a demandé au Préfet du NIARI de faire appliquer, en instruisant les services concernés, dans un délai de trois ( 03) mois toute disposition prévue par les textes en vigueurs dans le domaine de l’environnement afin de stopper et prévenir les désastres environnementaux auxquels sont victimes les populations.

Sur le plan du tourisme et des Loisirs, deuxième pilier de la diversification de l’économie, le dossier du gîte rural de SOSSI qui a été visité par la Ministre pendant son séjour de travail, a été abordé pour rappeler au département sa responsabilité de veiller à l’entretien de ce bijou avant qu’il ne soit remis à un opérateur privé pour gestion. L’ouverture anarchique des établissements de Tourisme et des Loisirs dans le département, mais aussi le fonctionnement clandestin de ces établissements fermés pendant cette période de la Covid-19, figurent aussi parmi les préoccupations de Madame la Ministre sur le volet tourisme et loisirs. Le dossier du Grand Hôtel de Dolisie, fermé depuis plus de 3 ans, pour des raisons de gestion, a été abordé par la Ministre pour rassurer ces interlocuteurs que les négociations avec les promoteurs sont en cours en vue d’une réouverture, là aussi le département a été interpellé pour assurer la sécurisation de ce site quelques fois visité par les citoyens malveillants.

Le Préfet du NIARI, Fréderic Baron BOUZOCK, a rassuré Madame la Ministre qu’il veillera personnellement au respect et l’application des directives données.

Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, a participé au culte de repentance nationale de riposte spirituelle contre la Covid-19 et à la 5ème procession mariale.

Le séjour de travail de Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, dans le département du NIARI, a été également marqué par sa participation au culte de repentance nationale de riposte spirituelle contre la Covid-19 et à la procession mariale organisée d’une part, par le conseil œcuménique de Dolisie, et d’autre part, par le Diocèse de Dolisie le dimanche 24 mai 2020.

Le culte de repentance nationale de riposte spirituelle contre la Covid-19 a fait suite à celui tenu le 14 mai 2020 à Brazzaville en présence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

La procession mariale qui est à sa 5ème Edition sous l’impulsion de Monseigneur Bienvenu MANAMIKA, évêque du Niari, a été exécutée par véhicules sur un itinéraire de plus de 25 Km incluant les quatre coins de la ville de Dolisie dans le but de prier pour épargner le Congo et la ville de Dolisie en particulier de la pandémie de Covid-19, aussi pour pérenniser la paix dans notre pays.

Le culte de repentance nationale de riposte spirituelle contre la Covid-19 a fait suite à celui tenu le 14 mai 2020 à Brazzaville en présence du Premier Ministre, Chef du Gouvernement.

La procession mariale qui est à sa 5ème Edition sous l’impulsion de Monseigneur Bienvenu MANAMIKA, évêque du Niari, a été exécutée par véhicules sur un itinéraire de plus de 25 Km incluant les quatre coins de la ville de Dolisie dans le but de prier pour épargner le Congo et la ville de Dolisie en particulier de la pandémie de Covid-19, aussi pour pérenniser la paix dans notre pays.

Tourisme : Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, ministre en charge du tourisme, en visite de travail au gîte rural de SOSSI, dans le Niari.

La visite du gîte rural de SOSSI situé à 15 Km environ de la ville de Dolisie, le 23 mai 2020, a constitué la seconde phase de la mission de service de Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et l’Environnement, dans le département du Niari.

Cet édifice d’intérêt touristique, premier du genre au Congo, qui a été construit à l’initiative de la Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations prescrites par la stratégie nationale de Développement du Tourisme Durable et Responsable en République du Congo, sera inauguré par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement après sa mise en concession.

L’état des lieux des dégâts causés par les intempéries qui menacent ce bâtiment, a été l’objet de cette descente dans la perspective d’une réhabilitation rapide avant qu’il ne soit concédé à l’opérateur privé qui remportera l’appel d’offre de gestion du gîte rural, lancé par la Ministère du Tourisme et l’Environnement.

Environnement : Dans le Niari, madame Arlette Soudan-Nonault épingle la société FORSPAK pour le manque d’application des normes environnementales.

Arrivée le vendredi 22 mai 2020 dans le département du Niari, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, a débuté sa mission de travail dans ce département par la visite des installations de la société FORSPAK, située sur la route nationale N°1 dans le district de Louvakou, en présence du Préfet du Département du Niari.

Pollution des airs, de l’eau et dégradation des espaces de ravitaillement des populations, ont été les motivations qui ont conduit l’autorité en charge de l’environnement à effectuer cette visite suite aux plaintes des populations victimes.

Le constat fait par Madame la Ministre a été marqué par le manque d’application des normes environnementales conformément aux textes en vigueur et par les lacunes graves dont fait preuve cette société quant au respect du cahier des charges du plan de gestion environnementale. Un délai de 3 mois a été donné à la société pour se conformer au risque d’une mise en demeure.

 

La Ministre a ensuite échangé avec les populations du village Moubeyi qui ont exposé de vive voix la situation environnementale dont elles sont victimes. La Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT a rassuré les populations que instruction a été donnée à la société pour se conformer dans les meilleurs délais.

 

Allocution de Madame Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la biodiversité.

Cliquer Ici, pour télécharger la version numérique de l’allocution de Madame Arlette Soudan-Nonault, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale de la biodiversité.

Mesdames et Messieurs, chers compatriotes

Depuis 20 ans, la communauté internationale célèbre chaque 22 mai la Journée mondiale de la biodiversité. Un rituel qui, en cette année douloureuse où la pandémie du Covid 19 frappe de plein fouet l’humanité toute entière, prend une importance et une signification particulières. Cette période de crise sanitaire, pendant laquelle le navire Congo ne peut que se louer d’avoir, en la personne du Président Denis SASSOU NGUESSO, Chef de l’Etat, un capitaine rompu à toutes les tempêtes, nous oblige en effet à réfléchir sur la nécessité de modifier nos comportements dans un sens plus responsable, plus solidaire, plus respectueux des autres et de notre environnement. Le virus qui nous a atteint est certes un virus importé. Mais, à l’heure de la globalisation et sauf à se couper définitivement du monde extérieur, nous savons qu’il y en aura d’autres. A nous de faire en sorte que ces intrus invisibles ne soient pas les bienvenus au Congo.

Mesdames et messieurs, chers compatriotes
« Nos solutions sont dans la nature »: tel est, cette année, le thème retenu pour la journée mondiale de la biodiversité. C’est un thème positif, un thème porteur, tout spécialement pour le Congo. Depuis plus de trois ans en effet, la lutte contre le changement climatique et pour une gestion durable de la biodiversité a pris une dimension nouvelle grâce au défi porté par le Chef de l’Etat: rendre opérationnels les deux instruments majeurs dont il assume la présidence, que sont la Commission climat du bassin du Congo et le Fonds bleu pour le bassin du Congo. Assurer le développement d’une économie verte et bleue, sobre en carbone et en mesure de concilier bien-être social et préservation de l’environnement, est l’exemple même d’un développement durable fondé sur la nature. Il est urgent à cet égard que la communauté internationale prenne ses responsabilités, toutes ses responsabilités, vis à vis de notre région. Les forêts et les tourbières du Bassin du Congo représentent, est-il besoin de le rappeler, le second poumon écologique de la planète et 10% de la biodiversité mondiale.
Si les financements attendus pour abonder le Fonds Bleu ne sont pas au rendez-vous, il y a fort à craindre que cet écosystème unique et indispensable à la survie de l’humanité de demain, n’ait besoin lui aussi d’un respirateur d’urgence.

Mesdames et messieurs, chers compatriotes
Tous les scientifiques le répètent : l’urgence épidémiologique et l’urgence environnementale sont étroitement liées. Le combat salutaire contre le coronavirus qui mobilise aujourd’hui le gouvernement Congolais, sous l’impulsion du Chef de l’Etat et la direction du Premier Ministre, ne doit pas faire oublier que la crise actuelle n’est pas uniquement une crise sanitaire. Ce virus qui nous frappe est en réalité  le symptôme d’un modèle planétaire de dégradation de notre environnement qui, en brisant l’harmonie faite de respect et de distanciation entre l’humain, la nature et les autres espèces vivantes, a mis en contact ce qui n’aurait jamais dû l’être, à savoir l’homme et une faune sauvage porteuse de virus inconnus. Voici pourquoi, il nous
faut impérativement mettre un terme à la déforestation, assainir nos villes, en finir avec les poubelles qui débordent, les ordures qui encombrent nos caniveaux, les étals à même le sol pollué, la vente illégale de viande de brousse et les décharges à ciel ouvert qui sont autant de réservoirs à virus. Soyons responsables, n’attendons pas des autorités qu’elles fassent à notre place les gestes citoyens qui nous incombent. Je ne le répéterai jamais assez: une ville n’est pas sale en elle-même et par elle-même. Elle est salie par ses habitants. Chacun doit comprendre en cette période de pandémie, que les masques et les gants usagés ainsi que les déchets médicaux ne doivent en aucun cas être jetés dans la rue sous peine de relancer la chaine de
contamination.

Mesdames et messieurs, chers compatriotes
Si la biodiversité décline dans le monde à un rythme soutenu, avec un taux d’extinction des espèces sans précédent, la responsabilité qui revient au Congo dans ce désastre est infime à l’échelon de la planète Terre. Une responsabilité d’autant plus négligeable que notre pays a la chance d’avoir à sa tête un homme, Denis SASSOU-NGUESSO, qui  inlassablement, depuis des décennies, défend sur toutes les tribunes internationales la cause du Bassin du Congo, de ses forêts, de ses zones humides, de sa faune et de sa végétation. Mais ne nous voilons pas la face: si nous ne protégeons pas d’abord par nous-mêmes notre patrimoine environnemental, qui viendra nous aider à le faire?
Nous devons remettre le biotope au centre de nos existences, comme nos ancêtres avaient su le faire et exiger que son respect soit un critère essentiel dans nos choix de développement. Il en va de notre bien-être, de celui de nos enfants et petits-enfants. Quelle meilleure illustration enfin, du lien entre santé et environnement , que ces chercheurs et scientifiques Africains explorant avec foi et détermination des remèdes à la maladie au sein même de la richesse de notre biodiversité africaine !

Oui, nos solutions sont dans la nature. A condition d’en prendre soin, tout comme nous devons prendre soin de nous-mêmes en cette période difficile, période dont nous sortirons, j’en suis sure, plus forts, plus unis et plus responsables.

Arlette SOUDAN-NONAULT.

Covid19_CG : Communication de Monsieur Clément Mouamba, Premier Ministre, sur le plan de déconfinement relatif à la riposte contre le coronavirus covid-19.

Retrouvez ici la Communication de monsieur Clément Mouamba, Premier Ministre, chef du gouvernement, sur le plan de déconfinement relatif à la riposte contre le coronavirus covid-19 en République du Congo. 

Congolaises, Congolais ;
Chers Compatriotes ;
Mesdames et Messieurs,

Comme vous le savez, notre pays n’a pas été épargné par la pandémie à coronavirus Covid-19 qui, depuis décembre 2019, s’est transformée en une crise sanitaire planétaire aux conséquences économiques et sociales sans précédent.
Le Peuple congolais est témoin des efforts déployés par le Gouvernement, avant et après l’apparition du premier cas de Covid-19 dans notre pays le 14 mars 2020, efforts tendant à limiter les dégâts de la pandémie dans notre pays. Sur instruction de Son Excellence Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, le Gouvernement a mis en œuvre toutes les mesures préventives d’usage pour limiter l’importation du virus.
Il s’est particulièrement agit :

     – du contrôle sanitaire aux frontières pour les voyageurs entrant sur le territoire national ;

     – de l’identification des pays d’origine au moment où l’épicentre de la maladie à coronavirus Covid19 était en train de migrer de l’Asie vers l’Europe ;

     – de la mise en quarantaine pour les passagers en provenance des foyers du virus ;

     – des campagnes de sensibilisation sur les gestes barrières.

Après l’apparition du premier cas de Covid-19, le Président de la République, Chef de l’Etat, a demandé au Gouvernement de renforcer les mesures en vue de la limitation de la propagation de la pandémie par la fermeture :

    – des frontières terrestres, aériennes, maritimes et fluviales, sauf pour les navires et les vols cargos ;

    – des lieux de culte ;

    – des établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire général, technique et professionnel et d’enseignement supérieur tant
publics que privés ;

    – des bars-dancing, boîtes de nuit et établissements communément appelés VIP et Caves

Pour renforcer le dispositif préventif, le Président de la République, Chef de l’Etat, réitérant son engagement constant pour le bien-être du Peuple, est monté lui même deux fois au créneau, les 28 mars et 30 avril 2020, en annonçant des mesures fortes dont :

          1- l’instauration de l’état d’urgence sanitaire, qui a été depuis lors prorogé deux fois ;

          2- la mise en place du couvre-feu, de 20 heures à 5 heures du matin ;

          3- la régulation des ventes sur les marchés domaniaux ;

          4- les mesures à caractère économique et social au bénéfice des populations ;

         5- et surtout le confinement à domicile de l’ensemble de la population, à l’exception de ceux qui travaillent à la fourniture des biens et services indispensables.


Mesdames et Messieurs,
Comme nous le savons tous, ces mesures à caractère économique et social qui ont été prises concernent notamment :

     - la création des deux fonds, à savoir le fonds Covid19 pour la gestion de la riposte sanitaire et le fonds national de solidarité pour le soutien aux entreprises et aux ménages ;

     - la gratuité des consommations d’eau et d’électricité pour toute la période du confinement ;

     - l’assistance aux personnes vulnérables par les formules conventionnelles, du type LISUNGI ou par des formules exceptionnelles devant permettre l’identification et l’assistance des ménages dont les conditions d’existence ont été aggravées depuis l’apparition du Covid-19.

Le nouveau contexte de résilience accrue exige que l’atteinte de l’objectif majeur de garantir la santé des populations ne se fasse au détriment d’une économie menacée d’agonie. Nous savons que la situation épidémiologique de la pandémie dans notre pays ne laisse aucune place, au renoncement des mesures-barrières et au relâchement dans les comportements préventifs, individuels et collectifs.

Selon nos experts, le virus est encore là. Nous devons apprendre à vivre avec lui en le traquant jusqu’à son éradication totale.
Pour cela, le moment est venu d’associer les deux contraintes sanitaire et économique, du reste complémentaires.
La santé du peuple n’a pas de prix. Mais elle a un coût. Ce coût, pour être assumé au mieux, nécessite une économie viable, à même de garantir convenablement et durablement notre combat sanitaire.
La prise en charge de la riposte contre le Covid-19 nécessite des moyens financiers importants que ne peut plus générer une économie bloquée par les contraintes du confinement total.

Après 46 jours de confinement total, la Coordination nationale de gestion de la pandémie à coronavirus Covid-19, dans un souci d’équilibre entre l’intérêt sanitaire du Peuple Congolais et la survie économique et sociale de la Nation, a décidé, sous la très haute autorité du Président de la République, du déconfinement progressif et par paliers, au terme de sa troisième réunion, tenue le jeudi 14 mai dernier.

 Chers compatriotes ;
Le bilan épidémiologique de notre pays au 15 mai 2020 est de 412 cas positifs, 110 guéris et 15 décès. Brazzaville et Pointe-Noire constituent l’épicentre de l’épidémie avec 97% des cas. Les hommes constituent plus de 74% des cas. En dépit de la progression des cas positifs, le taux de létalité se situe autour de 3,5%, parmi les plus bas en Afrique. La tranche d’âge la plus fréquemment atteinte est celle des personnes âgées de 30 à 49 ans, soit 66% du total.

Ces données épidémiologiques montrent qu’une partie de notre pays est au stade de circulation active du virus, alors que l’autre partie demeure à un stade de circulation non active du virus.
Mesdames et Messieurs,

Je vous annonce que le déconfinement progressif et par paliers sera effectif à compter du lundi 18 mai 2020 à 5 heures du matin. La décision de déconfiner, est accompagnée de la mise en œuvre diligente de mesures visant à garantir son succès. Ainsi, le Gouvernement a défini deux zones. La « zone 1 », dite de circulation active du virus, qui regroupe les villes de Brazzaville et de Pointe-Noire et la « zone 2 », dite de circulation non active du virus regroupant les dix (10) autres départements de notre pays.
Les conditions permissives du déconfinement, sans être exhaustives, sont énoncées ci-après :

       1-  La sensibilisation accrue et effective au respect strict par tous de l’ensemble des mesures dites barrières et de distanciation sociale.

A cet effet, tous les moyens de nature à faire arriver les messages à toutes les couches de la population sont à utiliser. On pense par exemple aux confessions religieuses, à toutes les associations de la société civile, aux forces vives de la Nation, aux différents conseils consultatifs nationaux, aux élus nationaux et locaux, aux autorités locales et aux chefs de famille.

       2- La mise à la disposition des populations des masques de qualité et en quantité suffisante.

Les populations, désormais libres de se mouvoir avec moins de restrictions, devront être astreintes au port obligatoire du masque. Il en découle que les masques médicaux et alternatifs réputés de bonne qualité doivent être disponibles et en nombre suffisant partout dans le pays,  pour être vendus ou distribués gratuitement aux personnes en âge de les porter.

D’ores et déjà, le Gouvernement a mis à la disposition des plus démunis 778.000 masques fabriqués par nos artisans sur la commande initiale d’un million cinq cents mille (1.500.000) masques. Le reste de masques sera livré incessamment et distribué immédiatement dans tous les départements du pays.
Comme l’a rappelé le Chef de l’Etat lors de son Message à la Nation du 30 avril dernier, les collectivités locales, les entreprises, les employeurs et les cadres dirigeants, quels qu’ils soient, sont mis à contribution dans la fourniture des masques.

        3- Le renforcement de la capacité de la prise en charge clinique.
La capacité de prise en charge des malades des cas Covid-19 est actuellement de 490 lits. Après la réalisation des travaux de réhabilitation et
d’équipement des sites réquisitionnés, cette capacité litière devrait doubler.Il s’agit notamment de :

     -  l’achèvement de la réhabilitation et l’équipement du pavillon de prise en charge du CHU-B ;

     - la transformation de la clinique municipale LEYONO en centre de prise en charge des malades graves de Covid-19 en achevant sa réhabilitation et son équipement;

     - la finalisation des travaux en cours de l’hôpital de l’amitié sino-congolaise de Mfilou ;

     - l’amélioration des capacités de prise en charge de l’hôpital A. SICE et l’opérationnalisation de tous les sites retenus pour les départements de Pointe-Noire et du Kouilou ;

    - le renforcement des plateaux techniques de tous les hôpitaux du pays.

        4- Le renforcement de la prise en charge biologique.

Le contrôle de la transmission du virus implique une prise en charge biologique accrue. La réussite de notre stratégie de déconfinement  repose sur notre capacité à réaliser des tests de dépistage à grande échelle. Il s’agit de faire passer notre capacité de dépistage de 400 tests/jour actuellement, à 1.800 tests/jour entre mai et septembre 2020 et à plus de 4.000 tests/jour à partir d’octobre 2020.
Aujourd’hui, toutes les dispositions sont prises pour atteindre ces objectifs.

Chers compatriotes,
En s’appuyant sur la décision du Président de la République de procéder au déconfinement par paliers, la Coordination nationale a opté pour un
déconfinement progressif et différencié. Il ne s’agit donc pas de revenir à la situation antérieure au 31 mars 2020. J’attire votre attention sur le fait que le déconfinement ne nous fait pas revenir à la situation d’avant. De même les différentes localités et activités ne seront pas traitées de la même façon.
Etant établi que l’épidémie ne sévit pas au même degré partout sur l’ensemble du territoire national, de même que les risques de propagation ne sont pas identiques d’une localité à une autre, le déconfinement se fera sur une base géographique et par secteur d’activités. Sur la base des données épidémiologiques et de l’appréciation des facteurs de risque de propagation, le pays a été divisé en deux (2) zones.

     - Brazzaville et Pointe-Noire représentent la Zone 1 ;

    -  les dix (10) autres départements du pays représentent la Zone 2.

Pour ce qui concerne le déconfinement dans la zone 1, à Brazzaville et Pointe-Noire, localités à forte prévalence du virus, les mesures jusqu’à présent en vigueur sont désormais allégées ainsi qu’il suit :

        1- la reprise du travail aux heures aménagées par les employeurs, sans enfreindre le couvre-feu, pour les activités non indispensables ;

        2- la suppression des autorisations et des attestations de déplacement dérogatoire, ainsi que des laissez-passer pour les véhicules personnels ;

        3- la libre circulation des véhicules personnels ne transportant pas plus de quatre (4) personnes, y compris le chauffeur pour les berlines et pas plus de cinq (5) personnes dont le chauffeur pour les 4X4 ayant deux banquettes arrières ;

        4- la reprise des transports en commun intra-urbains.

La circulation des véhicules de transport en commun est conditionnée par :

      - le port obligatoire du masque pour les chauffeurs, les contrôleurs et les passagers ;

      - la limitation du nombre des passagers à dix (10) dans les bus de type "Hiace", à deux (2) passagers assis par rangée dans les bus "Coaster", à trente (30) passagers assis dans les petits bus de la STPU et à cinquante (50) passagers assis dans les grands bus de la STPU ; enfin à trois (3) passagers, y compris le chauffeur pour les taxis ;

     - la mise à disposition permanente du gel hydroalcoolique pour le chauffeur et le contrôleur dans tous les bus et taxis.

        5- la reprise du transport aérien des passagers entre Brazzaville et Pointe-Noire est différée à une date ultérieure.

Demeurent en vigueur :

     - le couvre-feu de 20h à 05h du matin sur l’ensemble du territoire national, qui a été prorogé jusqu’au 31 mai 2020 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire ;

     - la fermeture des frontières aériennes, terrestres, fluviales et maritimes, sauf pour des avions cargo, des véhicules et des bateaux transportant
des marchandises.

Au maintien de la fermeture des frontières s’ajoute :

    - l’interdiction de déplacement des habitants de Brazzaville et de Pointe-Noire d’une ville à une autre et aussi vers les autres localités du pays, sauf en cas de nécessité impérieuse ayant fait l’objet d’un ordre de mission ou de service, ou encore de la délivrance d’une attestation de déplacement dérogatoire par l’autorité compétente.

Pour ce qui concerne le déconfinement dans la zone 2, qui regroupe des départements indemnes d’infection ou très peu infectés, toutes les mesures restrictives sont levées, à l’exception du couvre-feu en vigueur jusqu’au 31 mai 2020, de l’obligation du respect des mesures barrières, des mesures de distanciation sociale, ainsi que le port obligatoire du masque dans les espaces publics ouverts ou fermés. La liberté de circulation à l’intérieur des localités et du département dans lequel se trouvent ces localités sera totale. Les déplacements vers d’autres localités indemnes d’infection ne seront soumis à aucune restriction.

Toutefois, sont interdits :

      - les déplacements vers les villes de Brazzaville et Pointe-Noire ainsi que vers les localités frontalières, sauf en cas de nécessité impérieuse ayant fait l’objet de la délivrance d’une attestation de déplacement dérogatoire par l’autorité compétente ;

      - l’exercice des activités non autorisées au niveau national.

A toutes ces mesures, il faut ajouter, pour les localités frontalières :

       1- la surveillance accrue et permanente des frontières ;

       2- l’intensification des campagnes de sensibilisation au risque d’importation du virus ;

       3- l’interdiction de déplacement des habitants des localités frontalières vers d’autres localités, sauf pour nécessité impérieuse ;

       4- enfin le renforcement des contrôles sanitaires des habitants en contact avec des sujets étrangers, qui vont et viennent malgré la fermeture des frontières.

Chers compatriotes,
J’insiste sur le point suivant : le déconfinement progressif doit, afin d’éviter à notre pays une propagation non contrôlée du virus du Covid-19, impérativement s’accompagner du strict respect des mesures sanitaires édictées. Je parle ici notamment du port obligatoire du masque, ainsi que des règles de distanciation sociale dans les transports en commun et les transports privés. Les ministères compétents prendront dans les meilleurs délais les textes réglementaires fixant la nature et l’échelle des sanctions applicables en cas de non-respect de ces règles.

Mesdames et Messieurs,
Pour ce qui concerne le déconfinement par secteur d’activités, les dispositions suivantes sont arrêtées :

      1- la réouverture à partir du 1er juin 2020 des établissements d’enseignement pour la reprise des cours des élèves des classes d’examen, à savoir les CM2 pour le primaire, les classes de 3ème pour le collège et les classes de Terminale pour le lycée.

Cette reprise se déroulera suivant les modalités déterminées conjointement par le ministère chargé de la santé et les ministères chargés des enseignements primaire, secondaire, technique et professionnel ;

La reprise des cours pour les autres classes est renvoyée au mois de septembre 2020.
En tenant compte des critères de validation prévus par l’UNESCO, les ministères compétents s’appliqueront à valider l’année scolaire 2019- 2020 et à gérer les passages en classe supérieure sur la base des notes des deux premiers trimestres de l’année scolaire 2019-2020.

       2- Seule la vente de repas et de boissons à emporter, ainsi que les livraisons à domicile, sont autorisées pour les restaurants et les débits
de boissons. La consommation sur place reste interdite.
        3- l’ouverture jusqu’à 16 heures des marchés domaniaux cinq (5) jours sur sept (7). Les jours d’ouverture et les conditions de fonctionnement des marchés seront déterminés par le ministère de l’intérieur et de la décentralisation, en concertation avec ministère chargé de la santé.
Les dispositions ci-après demeurent en vigueur :

    1- le couvre-feu sur l’ensemble du territoire national jusqu’au 31 mai 2020 ;

    2- la fermeture de toutes les frontières, sauf pour les navires, les vols cargos et autres transports des marchandises vers le Congo ou au départ du Congo ;

    3- l’interdiction de rassemblements de plus de cinquante (50) personnes dans les lieux publics et privés ;

    4- la fermeture, à l’exception des classes d’examen précitées, des crèches, des établissements préscolaires, scolaires, des centres d’alphabétisation, des collèges, des lycées et des universités, publics et privés ;

    5- la fermeture des résidences universitaires et des internats ;

    6- la fermeture des bars-dancing, boîtes de nuit et de tous les autres établissements de loisir ;

    7- la fermeture des hôtels, à l’exception de ceux réquisitionnés par les ministères chargés du tourisme et de la santé ;

    8- la fermeture des lieux de culte ;

    9- l’interdiction des rencontres sportives et des spectacles ;

  10- la limitation à cinquante (50) personnes maximum, participant à toute activité collective, à condition de respecter strictement toutes les mesures-barrières ;

  11- La célébration, dans la plus stricte intimité, de tous les événements familiaux, dans le respect de toutes les mesures de protection individuelle ;

   12- le renforcement des contrôles sanitaires et des contrôles de la force publique à l’entrée et à la sortie de Brazzaville, de Pointe-Noire et des
localités frontalières ;

   13- le maintien des contrôles sanitaires et des contrôles de la force publiques à l’entrée et à la sortie des autres localités.

Chers compatriotes,
L’approche des pouvoirs publics est fondée, pour cette nouvelle phase que nous allons tous ensemble aborder dans quelques heures, sur les principes suivants :

     - vigilance, souplesse et réactivité.

     - Vigilance d’abord, parce que le déconfinement progressif et par paliers ne doit pas être l’occasion d’un relâchement dans nos efforts collectifs de respect des gestes barrières et des règles de distanciation sociale.

    - Vigilance toujours, parce que la violation de ces principes de précaution aurait pour conséquence la propagation incontrôlée du coronavirus Covid-19.

Le Gouvernement prendra, dans le cadre de la loi, les sanctions nécessaires au respect de notre sécurité sanitaire collective.
Souplesse et réactivité ensuite, parce que rien n’est acquis et rien n’est figé. Ainsi, les pouvoirs publics n’hésiteront pas, en cas de nécessité, à revenir sur certaines mesures du déconfinement progressif, notamment en cas de dégradation avérée et durable de la situation épidémiologique générale ou localisée. Nos avancées vers un retour total à la normale dépendront donc étroitement d’une discipline collective de tous les instants.

Je le précise de manière solennelle : le Gouvernement n’hésitera pas à suggérer au Président de la République, Chef de l’Etat, de rétablir le confinement dans une localité ou sur l’ensemble du territoire national, si était constatée une flambée de l’épidémie dans une ville ou dans plusieurs localités du pays en même temps.

Mesdames et Messieurs,
Les dirigeants des institutions constitutionnelles ainsi que les Membres du Gouvernement sont invités à réorganiser les espaces et les rythmes de travail dans les administrations publiques et dans les établissements publics administratifs placés sous leur juridiction, de manière à permettre d’éviter toute promiscuité favorable à la circulation du coronavirus Covid-19.

J’invite les responsables concernés à limiter les effectifs présents sur les lieux de travail aux personnels strictement essentiels.
De même, les entreprises et les commerces autorisés à reprendre leurs activités devront au préalable élaborer et mettre en exécution des mesures visant à garantir la protection de la santé et la sécurité de leurs salariés ainsi que de leurs clients.

Les entreprises et les commerces sont également tenus de promouvoir :

    - des mesures de protection collective, notamment la réorganisation du travail et des postes, l’aération et la désinfection
régulière des espaces ;

    - des mesures de protection individuelle, à savoir la remise des masques, des gants et l’installation du système de lavage des mains.

Des contrôles inopinés seront effectués par les services compétents.

Le Gouvernement veillera à l’application rigoureuse de toutes les dispositions que je viens d’énoncer.

Je ne peux conclure mon propos sans un mot de remerciement, en notre nom à tous, à toutes les bonnes volontés, personnels soignants, agents de la force publique, artisans et commerçants, agents de l’Etat et travailleurs du privé, société civile, forces vives de la nation et confessions religieuses, entreprises publiques et privées et partenaires extérieurs, qui tous, nous accompagnent jusqu’à ce jour dans la difficile riposte contre le coronavirus Covid-19.

Congolaises, Congolais,
Mesdames et Messieurs,
Telle est la substance du plan de déconfinement progressif et par paliers que j’ai eu l’honneur, au nom du Président de la République, Chef de l’Etat, de vous présenter ce jour.

Que vive le Congo débarrassé du coronavirus Covid19.
Le Congo sera sauvé.
Je vous remercie.

Arlette Soudan -Nonault : Pour le climat, il doit y avoir un avant et un après coronavirus

Par Arlette Soudan -Nonault.

Alors que s’éternise la pandémie du covid-19, face à laquelle l’Afrique fait preuve à la fois de résilience et d’inventivité dans la recherche de remèdes issus de sa propre biosphère, voici qu’une nouvelle étude vient brutalement nous rappeler à ce qui nous attend dans le « monde d’après ». Si rien n’est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, un tiers de l’humanité dont la totalité de notre population congolaise, pourrait vivre d’ici à 50 ans dans des endroits aussi chauds que le désert du Sahara , révèle la revue de l’Académie nationale des Sciences des États Unis dans son édition du 4 mai.

Au lieu des 3 degrés d’élévation de la température mondiale prévus par les experts du GIEC, l’équipe des limatologues Américains, Européens et Chinois estime qu’elle pourrait atteindre 7,5 degrés. Ce qui signifie que les habitants des pays tropicaux comme le Congo subiraient une température moyenne de 29 degrés contre 25 aujourd’hui, soit une augmentation aux conséquences graves, sans équivalent depuis des dizaines de milliers d’années. Limiter les émissions, mais aussi opter pour un modèle de développement soutenable est donc plus que jamais une priorité.

L’indispensable combat contre le virus qui mobilise aujourd’hui le gouvernement Congolais, sous l’impulsion du Chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso , dont on ne peut que souligner la réactivité et la détermination, ne doit pas nous faire oublier que la crise actuelle n’est pas uniquement une crise sanitaire. C’est une crise de civilisation. La pandémie n’a fait que renforcer ce que nous savions déjà : l’humanité est au bord d’un dérèglement majeur touchant à l’équilibre des processus naturels de la planète. Tous les clignotants sont au rouge: couche d’ozone, forêts, mangroves, zones côtières, espèces animales protégées, stocks de pêche, tourbières, sols, rivières… Deuxième poumon écologique du monde, dont la cause est inlassablement défendue depuis des décennies par le Président Sassou Nguesso, le Bassin du Congo aura bientôt lui aussi besoin d’un respirateur d’urgence si les financements promis pour alimenter le Fonds Bleu ne sont pas au rendez-vous. Car si nous ne sommes pas les pollueurs, nous sommes bien les payeurs, en l’occurrence les victimes d’un modèle planétaire de destruction de l’écosystème.
Le virus du Covid-19 est en réalité le symptôme de ce dispositif de gaspillage et d’extraction incontrôlée qui, en brisant l’harmonie faite de respect et de distanciation entre l’homme, la nature et les autres espèces vivantes, a mis en contact ce qui n’aurait jamais du l’être. Il nous faut donc impérativement remettre le biotope au centre de nos existences et faire en sorte qu’il soit le critère suprême dans nos choix de développement.

On me dira que ces préoccupations n’ont guère leur place en pleine bataille contre le coronavirus. Et on aura tort. Si nous n’y prenons garde en effet, le tsunami climatique qui attend nos petits-enfants fera ressembler la catastrophe du covid-19 à un simple hors d’œuvre.