Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,
Le 4 mars de chaque année, l’Afrique célèbre la Journée Africaine de l’Environnement. Cette journée coïncide avec la commémoration de la mémoire d’une très grande femme qui a laissé son emprunte sur la cause environnementale, j’ai cité : Wangari Muta Maathai, citoyenne de nationalité kenyane, Prix Nobel de la Paix, qui a marqué sa génération par sa passion pour la nature, la plantation des arbres, la création d’une ceinture verte et la lutte contre les érosions. C’est un modèle de militantisme rare sur notre continent, et qui mérite d’être suivi.
Chers compatriotes,
La journée que nous célébrons aujourd’hui, vise à conscientiser les populations africaines sur les problèmes spécifiques que connait notre continent et sur la nécessité de préserver nos écosystèmes et notre environnement pour notre propre bien et pour celui des générations futures.
L’environnement, qui représente l’un des trois piliers du développement durable de nos Etats, doit être au centre de nos vies. Depuis l’adoption en 1968 de la convention africaine sur la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles, les problématiques environnementales du continent n’ont pas changé. A la protection de la nature et des ressources naturelles, s’ajoute celle de la préservation de la couche d’ozone détériorée au fil des années par la croissante industrialisation des pays du Nord. Nombreux sont donc les défis environnementaux que le continent doit relever. Il s’agit en premier lieu de la sauvegarde du bassin du Congo. Vaste massif forestier d’environ 230 millions d’hectares, le bassin du Congo est la seconde forêt tropicale au monde en termes de surface après l’Amazonie. C’est l’une des plus grandes réserves biologiques de la planète. Les forêts du Bassin du Congo contribuent à l’amélioration de la qualité de l’air que nous respirons, jouent un rôle déterminant dans le ralentissement du réchauffement climatique en stockant et séquestrant du carbone et contribuent à l’écosystème des populations riveraines. Bien que le taux de déforestation que connait notre pays soit l’un des plus faibles du monde, notre forêt n’en est pas moins menacée du fait de son exploitation par une population en forte croissance. Cette disparition provoque des émissions de gaz à effet de serre, avec des répercussions sur le changement climatique mondial. Il est donc de notre devoir de les protéger et il en va de même pour ce gigantesque puits de carbone que sont les tourbières, à la fois trésor national et, si nous n’y prenons garde, gigantesque bombe à retardement pour l’humanité.
Chers compatriotes,
Notre continent fait face à de nouveaux défis environnementaux qui bouleversent nos paysages et impactent nos économies déjà fragiles. L’Afrique est le continent le plus durement touché par les changements climatiques, bien qu’il soit beaucoup moins responsable de ce phénomène que d’autres régions de la planète. Les changements climatiques causent du tort à nos populations occasionnant des inondations, des glissements de terrain, la sécheresse, la désertification, la perturbation du cycle des pluies avec des effets négatifs sur la production agricole.
Les précipitations abondantes et parfois catastrophiques de ces dernières années dégradent continuellement nos cadres de vie, accentuant ainsi la pauvreté de nos populations ; à cela s’ajoute la récurrente question de la gestion des déchets qui détériore nos paysages urbains.
Chers compatriotes,
La mise en oeuvre du programme de gouvernement du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, ‘’La marche vers le développement’’, dont les grands axes portent sur l’industrialisation et la modernisation de notre pays, doit donc être sous-tendue par une gestion durable de l’environnement, pour garantir la santé de nos populations, l’assainissement de nos villes, la conservation et la gestion durable de nos ressources naturelles, l’atténuation des pollutions sur l’air, l’eau et le sol.
L’aménagement des parcs nationaux et la promotion du partenariat entre l’Etat et les fondations ou les sociétés privées devraient permettre de promouvoir un écotourisme de vision, qui sans nul doute, contribuera de manière substantielle à l’accroissement de la richesse nationale.
De même, l’approche participative impliquant les autorités et les populations locales, le secteur privé et la société civile doit accentuer l’éducation des populations, particulièrement à la citoyenneté écologique, afin d’accroître leur niveau de conscience concernant la protection de l’environnement.
A ce sujet, la récente publication d’un sondage réalisé dans notre pays par un institut américano-sud-africain et intitulé Africain Youth Survey 2020, est un motif d’encouragement.
Effectuée auprès des jeunes de 18 à 24 ans, il démontre que 62% des jeunes congolais interrogés se disent directement concernés par la défense de l’environnement et que 74% d’entre eux sont préoccupés par les risques de braconnage, de trafic des animaux sauvages et d’atteinte à la biodiversité. Parmi les 14 pays africains où ce sondage a été effectué, la jeunesse congolaise figure dans le peloton de tête de ceux où elle jouit du plus haut taux de conscience écologique.
Ces résultats encourageants sont le fruit du travail pédagogique inlassable mené depuis des décennies par le Chef de l’Etat, Son Excellence Denis SASSOU-NGUESSO. Et ils sont pour nous tous une injonction à faire toujours plus et mieux pour la préservation de notre cher pays.
Vive la destination Green Congo !
Vivre l’Afrique !
Je vous remercie.
Arlette SOUDAN-NONAULT.-