A l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin, la ministre de tutelle, Arlette Soudan-Nonault, a appelé à la conscience de tous afin de mettre en application les dispositions du décret du 20 juillet 2011 sur les sacs, sachets et films en plastique.
C’est sur le thème « Combattre la pollution plastique » que la journée de l’environnement est célébrée cette année par la communauté internationale, pour se souvenir de l’historique conférence des Nations unies tenue en 1972, à Stockholm, en Suède. Elle représente une opportunité pour les Nations unies de sensibiliser la population mondiale aux préoccupations environnementales du moment, afin de susciter une véritable conscience citoyenne en faveur de l’environnement.
Ce thème choisi fait ressortir implicitement l’existence d’interactions entre la production, la consommation des objets plastiques et la préservation de l’environnement. Il exhorte les gouvernements, les industriels, les communautés et les individus à explorer ensemble les alternatives durables, pour réduire de toute urgence la production et l’utilisation excessives des plastiques à usage unique, responsables de la pollution des sols, des cours d’eau, des océans, des mers et de l’air, dégradant ainsi les paysages urbains et menaçant la santé.
En effet, constatant la menace devenue de plus en plus grande des déchets plastiques sur l’environnement immédiat, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, a, par décret du 20 juillet 2011, réglementé la production, l’importation, la commercialisation et l’utilisation au Congo des sacs, sachets et films en plastique. Cette mesure vise à réduire considérablement la production des déchets plastiques sur le territoire national, en l’absence de dispositif adéquat de gestion écologiquement rationnelle de ces déchets, a précisé la ministre du Tourisme et de l’environnement.
Arlette Soudan-Nonault a, en outre, rappelé qu’après une période de succès dans la mise en œuvre de ce texte, il est aujourd’hui donné à tout un chacun de constater la recrudescence du phénomène des sachets non biodégradables dans les villes, servant d’emballages des denrées alimentaires et autres marchandises. Ces produits prohibés, a-t-elle dit, sont soit fabriqués en toute illégalité sur le territoire national, soit importés des pays voisins et arrivent en République du Congo en utilisant des circuits illégaux. Leur dissémination dans l’espace contribue fortement à l’insalubrité souvent décriée, qui est un problème de santé publique au péril de la population.
« Il est de notre intérêt à tous, de veiller à la préservation de l’environnement qui nous est cher et que nous avons à partager avec les générations futures. La journée mondiale de l’environnement que nous célébrons aujourd’hui nous offre l’opportunité de comprendre que la protection de l’environnement est une responsabilité partagée entre tous. La richesse ou la prospérité des nations ne devrait pas se faire au détriment de notre bien commun qu’est la planète. L’humanité devrait donc repenser ses modes de production et de consommation, de manière à favoriser les possibilités de survie de notre planète », a souligné la ministre.
L’heure, a-t-elle ajouté, est donc venue pour une action mondiale conjuguée contre l’utilisation abusive du plastique, invitant les pouvoirs publics, le secteur privé, les ONG et associations ainsi que la population à se montrer créatifs dans la façon de gérer l’environnement hérité des générations précédentes. « … Nous sommes redevables aux générations futures », a martelé Arlette Soudan-Nonault, signifiant que la lutte contre le plastique est une lutte pour la préservation de l’environnement.
Des efforts conséquents en vue de parvenir au développement durable
Pour ce qui est du Congo, a fait savoir la ministre en charge de l’environnement, des efforts conséquents sont en train d’être menés par le gouvernement en vue de parvenir au développement durable. Un objectif, a-t-il poursuivi, que s’est fixé le président de la République, dans le programme « La marche vers le développement ». Ces efforts concernent, entre autres, la gestion durable des forêts, notamment l’aménagement durable des concessions forestières et la conservation de la diversité biologique à travers la création des aires protégées ; le suivi et le contrôle des installations classées pour la protection de l’environnement à travers la systématisation des études d’impact environnemental et social pour tout projet de développement ; le contrôle des importations des produits chimiques ; le renforcement du cadre juridique relatif à l’environnement ; la mise en œuvre des projets visant la gestion durable de l’environnement ; la sensibilisation de la population, a énuméré Arlette Soudan-Nonault.
« Ensemble, avec les partenaires au développement, nous devons renforcer la coopération multilatérale pour fonder une société viable dans laquelle les intérêts économiques, sociaux et environnementaux de la population sont garantis. De même, l’approche participative impliquant toutes les parties prenantes devrait accentuer l’éducation de la population à la citoyenneté écologique, afin d’accroître son niveau de conscience sur la protection de l’environnement. Ensemble, œuvrons pour assurer la conservation et la gestion durable de l’environnement et notamment des écosystèmes naturels et de leurs éléments biologiques, pour un développement durable de notre pays », a-t-elle conclu, tout en précisant que ces efforts méritent d’être poursuivis avec l’implication de tous les acteurs.