Déclaration de son excellence Denis SASSOU-N’GUESSO, Président de la République, sur le COVID-19

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DECLARATION DE SON EXCELLENCE DENIS SASSOU-N’GUESSO, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, SUR LE COVID-19

Mes Chers Compatriotes,

Depuis trois mois, l’humanité entière est ébranlée par un virus, appelé COVID-19.

Du nord au Sud, de l’Est à l’Ouest de la planète terre, aucun pays n’est épargné ou ne sera épargné, affirment les scientifiques.

Aujourd’hui, les personnes contaminées recensées à travers le monde se comptent par certaines de milliers et les morts par milliers.

Toutes les grandes puissances économiques mondiales se disent désormais en guerre contre le COVID-19. Et, le mal est là, toujours agressif et encore souvent mortel. Il résiste farouchement et s’étend chaque jour un peu plus.

Le COVID-19 est désormais le principal ennemi à combattre et à vaincre. Il mobilise toutes les énergies et a pris le dessus sur tout, dans le monde.

Et pourtant, trois mois seulement avant, nombre de dirigeants dans beaucoup de pays et même ceux de l’Organisation Mondiale de la Santé ne se faisaient pas à l’idée que le nouveau coronavirus deviendrait très vite une pandémie, décimant des milliers de vies et créant le chaos à travers tous les continents.

Très Chers Compatriotes,

Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, le nouveau coronavirus, ce mal absolu, est encore là, bien là. Il continu de gagner du terrain.

Peu à peu, il s’installe dans notre pays. Les dernières statistiques font état de 19 personnes contaminées, dûment recensées sur le territoire national.

L’histoire qui s’écrit sous nos yeux nous enseigne que si nous ne nous mettons pas en ordre serré de bataille, dès à présent, le mal va vite percer nos lignes de défenses et se répande comme une traînée de poudre sur l’ensemble du territoire national.

Aussi, Mes Chers Compatriotes, je vous engage tous à mener le combat contre le COVID-19.

Pour ce combat-ci, ce ne sont pas seulement nos services de santé et nos forces de défense et de sécurité qui doivent monter seuls au front. C’est tout le peuple qui doit se porter en première ligne pour arrêter net la progression de l’ennemi, le COVID-19.

Voilà pourquoi, en ce jour, samedi 28 mars 2020, j’invite solennellement toutes les Congolaises et tous les Congolais à prendre une part active au combat déjà en cours contre le COVID-19.

Nous allons tous combattre pour que le coronavirus ne se propage pas partout dans le pays, n’atteigne pas un grand nombre d’entre nous et ne détruise pas plusieurs vies sur notre territoire.

Nous allons tous combattre pour préserver chaque vie humaine menacée.

Nous allons tous combattre pour sauver notre économie et notre société de la noyade consécutive au règne de la pandémie de COVID-19.

Nous allons tous combattre pour que le pays reste débout et poursuive avec hardiesse sa marche vers le développement.

Nous allons tous combattre pour que l’engagement triomphe sur le fatalisme, que la responsabilité triomphe sur l’inconscience et que l’organisation triomphe sur le peur.

Congolaises, Congolais,

On ne va pas au combat, on ne mène pas le combat, on ne gagne pas le combat, sans règles strictes à observer, sans détermination inébranlable et sans discipline de fer. A la vérité, l’observance de toutes les règles édictées, la détermination et la discipline de tous forment l’essentiel du combat. Combattre pour soi, combattre pour nous tous, c’est avant tout s’y conformer.

Tout cela appelle des sacrifices. Le combat en vaut la chandelle, auraient dit nos ancêtres.

A partir de maintenant, notre vie ne peut plus être pareille à celle d’il y’a un mois.

Depuis le 14 mars dernier, sur mes instructions, le Gouvernement met progressivement en place des mesures de prévention et de protection du pays et de son peuple contre la pandémie de COVID-19.

Les dernières en date étant :

  • la fermeture des lieux de culte ;
  • la fermeture des établissements d’enseignement préscolaire, primaire général, technique et professionnel, ainsi que des établissements d’enseignement supérieur tant publics que privés ;
  • la fermeture des bars-dancing, boîtes de nuit et des établissements communément appelés VIP et Caves ;
  • L’interdiction des réunions ou rassemblements de plus de 50 personnes ;
  • La célébration, dans la plus stricte intimité, de tous les événements familiaux (mariages, veillées mortuaires, etc…)
  • La fermeture jusqu’à nouvel ordre e toutes les frontières terrestres, fluviales, maritimes et aériennes sauf pour les navires et vols cargos.
  • le réquisitionnement de certaines formations sanitaires dans les départements de Brazzaville, de Pointe-Noire et de la Cuvette.

En tenant compte de la virulente manifestée du COVID-19, que nous pouvons observer au travers des médias du monde, il nous faut aller plus loin , pour espérer gagner le combat, sans trop de pertes en vies humaines.

Après avoir consulté le Président du Senat, le Président de l’Assemblée nationale, le Premier ministre, Chef du gouvernement, le Président de la Cour constitutionnelle, le Président de la Cour suprême et des éminents scientifiques :

Je décide, en votre nom à vous tous, pour les trente jours à venir, avec effet à compter du mardi 31 mars 2020, ce qu’il suit :

 

  • l’instauration, dans notre pays, de l’état d’urgence sanitaire ; 
  • le confinement à domicile de l’ensemble de la population, à l’exception de ceux qui travaillent à la fourniture des biens et services indispensables ; 
  • l’interdiction de la circulation sur l’ensemble du territoire nationale, à l’exception des déplacements jugés essentiels ; 
  • la fermeture de tous les lieux de vente autres que ceux des aliments et des produits essentiels ; 
  • la régulation des ventes sur les marchés domaniaux ; 
  • la mise en place d’un couvre-feu, de 20 heures à 5 heures du matin ; 
  • la mobilisation générale des forces de défense et de sécurité afin de faire respecter sans faille l’ensemble de ces décisions ; 
  • la création d’un Fonds national de solidarité pour le soutien des entreprises, la compensation des pertes de revenus des actifs et l’aide aux personnes vulnérables. Ce fonds doit mobiliser au moins 100 milliards de francs CFA courant avril 2020.

 

Congolaises, Congolais,

Mes Chers Compatriotes,

Pour mener à bien ce combat dans lequel nous sommes dorénavant tous engagés, j’ai mis en place :

  • la Coordination nationale de gestion de la pandémie de COVID-19 ;
  • la Task-force sur l’impact économique et social du COVID-19
  • le Comité national de la riposte à la pandémie de COVID-19 ;
  • et le collège des experts.

Sous mon autorité, la Coordination nationale se charge de définir et de faire exécuter des politiques et mesures de nature à préserver les vies humaines et à atténuer les préjudices des chocs et de restauration des équilibres économiques et sociaux.

La Task-force prendre régulièrement la mesure exacte des effets économiques et sociaux résultant du contexte dans lequel nous nous trouvons. Elle proposera des solutions d’amortissement des chocs et de restauration des équilibres économiques et sociaux.

Le Comité national de riposte prend en charge tous les aspects sanitaires, partant de la prévention au traitement des malades.

Le Collège des experts, composé des scientifiques et autres experts dans différents domaines de la vie donnera à la Coordination nationale des avis sur les mesures prises et celles à prendre.

Peuple Congolais,

Au-delà de l’efficacité des institutions et des décisions, il y’a votre comportement. Il doit être exemplaire. La santé, et peut-être même la vie, de chacun et de tous en dépend.

Vive la responsabilité !

Vive la solidarité !

Vive la République.

COVID-19 : Note circulaire du 27 mars 2020 à l’attention des promoteurs des établissements d’hébergement

NOTE CIRCULAIRE N°_0801__/MTE-CAB
(A l’attention des promoteurs des établissements d’hébergement)

Conformément aux instructions du Président de la République. Chef de l’Etat, lues le 16 et le 18 mars 2020 par le Premier Ministre, Chef du gouvernement , portant respectivement
sur le renforcement des mesures d’hygiène dans les administrations publique et les entreprises privées et l’interdiction des réunions ou rassemblement de plus de 50 personnes en rapport avec la pandémie du COVID-19, la mesure portant interdiction des réunions ou des rassemblements de plus 50 personnes, est valable trente (30) jours , à compter du 19 mars 2020. Elle est reconductible en cas de besoin.

A cet effet, j’enjoins tous les hôteliers à observer rigoureusement cette mesure au sein de leur établissement.

Des contrôles seront effectués par des services habiletés pour veiller à la stricte application de cette mesure, certes douloureuse, mais hélas rendue indispensable dans le cadre de la lutte contre la propagation du COVID-19

Dans ce combat commun pour la santé de nos populations. Je sais pouvoir compter sur votre sens du civisme et de votre responsabilité

La non observation du présent rappel entraînera sans nul doute des sanctions administratives.

Fait à Brazzaville, le 27 MARS 2020

La Ministère du Tourisme et de l’Environnement.

Audition au Sénat de Mme Arlette SOUDAN-NONAULT auprès de la Commission Santé, Affaires Sociales, Famille, Genre et Développement Durable

Le 19 Mars 2020, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, a été auditionnée auprès de la Commission Santé, Affaires Sociales, Famille, Genre et Développement Durable du Sénat. Cette audition a porté sur deux (2) affaires à savoir :

  • – Le projet de loi autorisant la ratification de l’amendement de Kigali au protocole de Montréal relatif aux substances qui appauvrissent la couche d’ozone,
  • – et le projet de loi autorisant la ratification du protocole instituant la Commission Climat du Bassin du Congo.

Après plus de 2 heure de débat et d’échange avec les Sénateurs, la commission a adopté ces projets de loi qu’elle va porter à la prochaine session du Sénat pour adoption par les Sénateurs.

Communiqué de la Ministre Arlette Soudan-Nonault, suite aux instructions du Président de la République lues le 18 mars 2020 par le Premier Ministre

Suite aux instructions du Président de la République, Chef de l’Etat, lues le mercredi 18 mars par le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, les établissements de tourisme et loisirs suivants sont fermés sur toute l’étendue du territoire national à compter de ce jeudi 19 mars 2020.

Il s’agit des

  • Bars- dancings
  • Boîtes de nuit (night clubs)
  • Établissements communément appelés VIP et Caves.

Ces mesures de fermeture sont valables pour une durée de 30 jours, renouvelables en cas de besoin.

Elles s’ajoutent aux fermetures déjà décrétées le 16 mars et jusqu’à nouvel ordre des :

  • Salles de jeux
  • Salles de spectacles
  • Cinémas
  • Restaurants de plein air.

Des contrôles seront effectués pour veiller à la stricte application de ces mesures, certes douloureuses pour les propriétaires et employés de ces établissements, mais hélas rendues indispensables dans le cadre de la lutte contre la propagation du Covid-19.

Dans ce combat commun pour la santé de nos populations, je sais pouvoir compter sur le sens du civisme et de la responsabilité des acteurs du secteur des Tourisme et des Loisirs en République du Congo.

Arlette Soudan – Nonault.

Déclaration n° 3 du Gouvernement de la République du Congo relative à la pandémie de Coronavirus (COVID-19)

Lue par monsieur Clément Mouamba, Premier Ministre, Chef du Gouvernement

Ce jour, 18 mars 2020, deux nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés sur le territoire national.

Il s’agit :

  • d’un ressortissant américain, âgé de 37 ans, arrivé le 08 mars 2020 à Brazzaville,
  • et d’un ressortissant congolais, âgé de 46 ans, arrivé le 12 mars 2020 à Brazzaville.

Tous deux, en provenance de Paris, ont observé le confinement à domicile. Ils ont saisi les services de santé dès la manifestation des premiers signes.

Le traçage et la recherche des sujets contacts sont en cours.

Au regard de ces éléments nouveaux et sur instruction du Président de la République, Chef de L’Etat, le Gouvernement a pris les mesures complémentaires suivantes :

  1. la fermeture des lieux de culte ;
  2. la fermeture des établissements d’enseignement préscolaire, primaire, secondaire général, technique et professionnel, ainsi que des établissements d’enseignement supérieur tant publics que privés ;
  3. la fermeture des bars-dancing, boîtes de nuit et des établissements communément appelés VIP et Caves ;
  4. l’interdiction des réunions ou rassemblements de plus de 50 personnes ;
  5.  la célébration, dans la plus stricte intimité, de tous les évènements familiaux ( mariages, veillées mortuaires, etc.).

Ces mesures sont valables trente (30) jours, à compter du 19 mars 2020. Elles sont reconductibles en cas de besoin.

Fait à Brazzaville, le 18 mars 2020

Le Gouvernement

Vous pouvez télécharger la déclaration en cliquant ici

Taxes illégales exigées dans le cadre d’une soi-disant «campagne d’identification»

Madame la Ministre du Tourisme et de l’Environnement a appris avec consternation que la Directrice Générale des Loisirs au Ministère du Tourisme et de l’Environnement, par note de service en date du 27/09/2019 et le Directeur Départemental des Loisirs de Pointe Noire, par note circulaire en date du 12/02/2020 se sont permis, à l’insu de leur hiérarchie et en particulier de Madame la Ministre, d’exiger des acteurs du secteur des Loisirs en République du Congo le paiement de taxes dans le cadre d’une soi-disant « campagne d’identification ».

Ces pratiques illégales, qui traduisent la persistance parmi les cadres de l’administration congolaise, des antivaleurs fustigées par le Chef de l’Etat, sont inadmissibles.

En conséquence, Madame la Ministre du Tourisme et de l’Environnement a décidé de suspendre les deux intéressés de leur fonction respective avec effet immédiat à compter de ce jour, sans préjuger des suites judiciaires ultérieures.

Il va de soi par ailleurs que les deux notes indiquées ci-dessus sont nulles et de nul effet.

Enfin, une enquête interne a été ouverte pour vérifier si des sommes indues ont été perçues auprès d’acteurs privés du secteur des Loisirs, dans le cadre de ce qui s’apparente à une tentative d’extorsion de fonds.

Déclaration n° 2 du Gouvernement de la République du Congo relative à la pandémie de Coronavirus (COVID-19)

Lue par monsieur Clément Mouamba, Premier Ministre, Chef du Gouvernement

L’épidémie à nouveau coronavirus, qui a pris naissance en Chine en décembre 2019, a été déclarée pandémie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le 11 mars 2020.

Aujourd’hui, l’épicentre de cette pandémie se trouve désormais en Europe. Au niveau mondial, le bilan fait état, à ce jour, de plus de 168.250 cas d’infections dénombrés dans 142 pays et territoires et au moins 6.501 morts, depuis l’apparition de la pandémie en décembre 2019.

En Afrique, le nombre de pays qui rapportent de nouveaux cas augmente chaque jour.

Le Congo a confirmé son premier cas de Covid-19 le samedi 14 mars 2020.

Conscient des risques liés à cette pandémie et particulièrement des dangers auxquels nos populations sont exposées, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU N’GUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, a instruit le Gouvernement de renforcer les mesures préventives.

En exécution de ces instructions, le Gouvernement a pris un ensemble de mesures et recommandations, qui vont dans le sens d’élever le niveau de protection de nos populations.

Il s’agit de :

  • la création d’un Fonds sur le Coronavirus (Covid-19), immédiatement abondé par l’Etat d’un montant d’un milliard cinq cent millions (1.500.000.000) de FCFA ;
  • l’intensification des contrôles aux points d’entrée, par la mobilisation des équipes supplémentaires de santé et de sécurité, notamment au niveau des frontières terrestres ;
  • la présentation d’un résultat négatif de test Covid-19, effectué par une institution agréée, accompagnant désormais toute demande de visa d’entrée sur le territoire de la République du Congo;
  • l’ajournement des voyages non essentiels dans les pays où sévit la maladie ;
  • le report, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les missions officielles à l’étranger ;
  • le renforcement des mesures d’hygiène dans les administrations publiques et les entreprises privées ;
  • le report, à une date ultérieure, des évènements internationaux prévus au Congo, notamment les congrès, conférences et croisades ;
  • la fermeture, jusqu’à nouvel ordre, des salles de jeux, de spectacles et de cinéma ainsi que des restaurants en plein air ;
  • la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de toutes les compétitions sportives de masse sur le territoire national ;
  • la suspension, jusqu’à nouvel ordre, de tous les vols en provenance des pays à haut risque, pour compter du jeudi 19 mars 2020.

 

Fait à Brazzaville, le 16 mars 2020

Le Gouvernement

Vous pouvez télécharger la déclaration en cliquant ici 

Le Tourisme et COVID-19, document de l’OMT du 13 mars 2020

La pandémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) place la communauté mondiale et le secteur du tourisme face à un défi de taille et qui évolue.

• L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) a renforcé sa collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Les deux institutions des Nations Unies ont tenu une réunion à Genève pour continuer d’avancer dans le cadre d’une action concertée face à la COVID-19.

• L’OMT plaide pour un leadership international solide et préconise d’inclure le tourisme, en tant que priorité, dans les futurs efforts de redressement.

• L’OMT invite aussi le secteur et les voyageurs à affronter ce défi en prenant des mesures de bon sens et proportionnées.

• Le tourisme est actuellement l’un des secteurs les plus touchés. L’OMT a revu ses prévisions d’arrivées internationales et de recettes pour 2020, tout en tenant à signaler que les prévisions, quelles qu’elles soient, sont susceptibles d’être révisées ultérieurement.

• Alors que des restrictions sur les voyages sont en train d’être mises en place, l’OMT souligne l’importance du dialogue et de la coopération internationales, le défi de la COVID-19 étant aussi l’occasion de montrer que la solidarité peut s’exprimer par-delà les frontières.

Retrouvez l’intégralité du document ici

Madame Arlette Soudan-Nonault panéliste à la journée du marché financier.

A l’occasion de la journée du marché financier organisée par le Ministère des Finances et du Budget en partenariat avec la CEMAC et la COSUMAF, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, en charge du Développement Durable, Coordinatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu, a pris part au panel intitulé << Ancrer le développement durable en CEMAC par l’essor des Obligations Vertes>>

Au cours de ce panel qui a connu la participation des experts en finance de la sous région et des partenaires au développement, la Ministre a présenté les avancées de la commission du climat du bassin du Congo dans l’opérationalisation de son outil financier le Fonds Bleu. Elle a exhorté ses interlocuteurs sur l’obligation des pays de la sous région d’aller vers une économie verte afin d’assurer un développement durable au bénéfice des populations. Elle a également émis le vœu de la création d’une banque verte pour les pays de la sous région

Environnement : Déclaration du Gouvernement lue par Mme Arlette soudan-Nonault, à l’occasion de la célébration de la journée africaine pour l’environnement

Mesdames et Messieurs,
Chers compatriotes,

Le 4 mars de chaque année, l’Afrique célèbre la Journée Africaine de l’Environnement. Cette journée coïncide avec la commémoration de la mémoire d’une très grande femme qui a laissé son emprunte sur la cause environnementale, j’ai cité : Wangari Muta Maathai, citoyenne de nationalité kenyane, Prix Nobel de la Paix, qui a marqué sa génération par sa passion pour la nature, la plantation des arbres, la création d’une ceinture verte et la lutte contre les érosions. C’est un modèle de militantisme rare sur notre continent, et qui mérite d’être suivi.

Chers compatriotes,

La journée que nous célébrons aujourd’hui, vise à conscientiser les populations africaines sur les problèmes spécifiques que connait notre continent et sur la nécessité de préserver nos écosystèmes et notre environnement pour notre propre bien et pour celui des générations futures.
L’environnement, qui représente l’un des trois piliers du développement durable de nos Etats, doit être au centre de nos vies. Depuis l’adoption en 1968 de la convention africaine sur la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles, les problématiques environnementales du continent n’ont pas changé. A la protection de la nature et des ressources naturelles, s’ajoute celle de la préservation de la couche d’ozone détériorée au fil des années par la croissante industrialisation des pays du Nord. Nombreux sont donc les défis environnementaux que le continent doit relever. Il s’agit en premier lieu de la sauvegarde du bassin du Congo. Vaste massif forestier d’environ 230 millions d’hectares, le bassin du Congo est la seconde forêt tropicale au monde en termes de surface après l’Amazonie. C’est l’une des plus grandes réserves biologiques de la planète. Les forêts du Bassin du Congo contribuent à l’amélioration de la qualité de l’air que nous respirons, jouent un rôle déterminant dans le ralentissement du réchauffement climatique en stockant et séquestrant du carbone et contribuent à l’écosystème des populations riveraines. Bien que le taux de déforestation que connait notre pays soit l’un des plus faibles du monde, notre forêt n’en est pas moins menacée du fait de son exploitation par une population en forte croissance. Cette disparition provoque des émissions de gaz à effet de serre, avec des répercussions sur le changement climatique mondial. Il est donc de notre devoir de les protéger et il en va de même pour ce gigantesque puits de carbone que sont les tourbières, à la fois trésor national et, si nous n’y prenons garde, gigantesque bombe à retardement pour l’humanité.

Chers compatriotes,

Notre continent fait face à de nouveaux défis environnementaux qui bouleversent nos paysages et impactent nos économies déjà fragiles. L’Afrique est le continent le plus durement touché par les changements climatiques, bien qu’il soit beaucoup moins responsable de ce phénomène que d’autres régions de la planète. Les changements climatiques causent du tort à nos populations occasionnant des inondations, des glissements de terrain, la sécheresse, la désertification, la perturbation du cycle des pluies avec des effets négatifs sur la production agricole.
Les précipitations abondantes et parfois catastrophiques de ces dernières années dégradent continuellement nos cadres de vie, accentuant ainsi la pauvreté de nos populations ; à cela s’ajoute la récurrente question de la gestion des déchets qui détériore nos paysages urbains.

Chers compatriotes,

La mise en oeuvre du programme de gouvernement du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, ‘’La marche vers le développement’’, dont les grands axes portent sur l’industrialisation et la modernisation de notre pays, doit donc être sous-tendue par une gestion durable de l’environnement, pour garantir la santé de nos populations, l’assainissement de nos villes, la conservation et la gestion durable de nos ressources naturelles, l’atténuation des pollutions sur l’air, l’eau et le sol.
L’aménagement des parcs nationaux et la promotion du partenariat entre l’Etat et les fondations ou les sociétés privées devraient permettre de promouvoir un écotourisme de vision, qui sans nul doute, contribuera de manière substantielle à l’accroissement de la richesse nationale.
De même, l’approche participative impliquant les autorités et les populations locales, le secteur privé et la société civile doit accentuer l’éducation des populations, particulièrement à la citoyenneté écologique, afin d’accroître leur niveau de conscience concernant la protection de l’environnement.
A ce sujet, la récente publication d’un sondage réalisé dans notre pays par un institut américano-sud-africain et intitulé Africain Youth Survey 2020, est un motif d’encouragement.
Effectuée auprès des jeunes de 18 à 24 ans, il démontre que 62% des jeunes congolais interrogés se disent directement concernés par la défense de l’environnement et que 74% d’entre eux sont préoccupés par les risques de braconnage, de trafic des animaux sauvages et d’atteinte à la biodiversité. Parmi les 14 pays africains où ce sondage a été effectué, la jeunesse congolaise figure dans le peloton de tête de ceux où elle jouit du plus haut taux de conscience écologique.
Ces résultats encourageants sont le fruit du travail pédagogique inlassable mené depuis des décennies par le Chef de l’Etat, Son Excellence Denis SASSOU-NGUESSO. Et ils sont pour nous tous une injonction à faire toujours plus et mieux pour la préservation de notre cher pays.

Vive la destination Green Congo !
Vivre l’Afrique !
Je vous remercie.

Arlette SOUDAN-NONAULT.-