Destruction de l’environnement : la société Agil mise en demeure

La décision a été prise par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault, après avoir constaté, le 19 janvier, les dégâts orchestrés par la société dans les villages de la sous-préfecture de Kellé, dans le département de la Cuvette ouest.

La ministre du Tourisme et de l’environnement vient d’effectuer une mission de travail à Kellé et Ewo, dans le département de la Cuvette ouest, après avoir été informée, par le biais des associations des dégâts causés sur l’environnement par la société d’exploitation minière Agil. Il a été, en effet, dénoncé la pollution des sols, des eaux, de l’air, la déforestation aggravée, la mise en péril de la faune et de la flore.

« Là où il y a problème, nous sommes là pour trouver des solutions. Le plus important pour nous, ce sont des constats qui sont faits. Parce que dès qu’il y a constat, ça veut dire qu’on a trouvé le problème… Je suis venue vous écouter et échanger avec vous pour que nous puissions vous expliquer ce que nous comptons faire pour réagir très rapidement dans le respect des procédures, dont l’État est seul garant », a indiqué la ministre à la population de Kellé, au cours d’une séance interactive.

A tour de rôle, les habitants de Kellé ont pris la parole, demandant à l’État de condamner la société Agil qui a tout détruit, invitant la ministre à toucher du doigt la réalité. « Nous voulons savoir d’où est venue cette société et quelles sont ses missions. Les sociétés qui travaillaient ici avant elle ne se sont pas comportées de la même manière. Nous ne voulons plus d’Agil ici à Kellé. Elle ne nous laisse pas de bons souvenirs sinon que la destruction. Et chaque fois, elle nous affirme toujours que le président de la République a dit… », ont rapporté les différents intervenants.

Répondant à ces interventions, Arlette Soudan-Nonault a rappelé la procédure, expliquant que pour qu’une entreprise s’installe dans le pays, elle doit au préalable remplir le cahier des charges. Dans le cas d’espèce, c’est son ministère qui donne l’autorisation au vu de l’étude d’impact environnemental mais voici trois ans, elle n’a jamais signé le certificat permettant à Agil de mener une quelconque exploitation dans le district de Kellé. Curieusement, cette société est en train de tout détruire, provoquant des dégâts sanitaires que la population appelle « Nkwaka- nzoka », c’est inacceptable, a-t-elle déclaré.

Cent cinquante ruisseaux détruits sur trente-six sites

A la recherche de l’or, la société Agil Congo, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, a tout détruit sur son passage. Au village Nguingoli, à 29 km, la population a perdu sa source d’eau (la denrée est souillée), le bois y compris. Il en est de même pour les sites d’Andoubi, au village Akamou (31 km). Cent cinquante ruisseaux environ sur trente-six sites ont été abîmés. Les habitants n’ont plus d’eau ni pour boire ni pour se laver. Ils souffrent tous d’une maladie appelée « Nkwaka Nzoka ». Le site d’Andoubi 2 est, quant à lui, détruit entièrement et abandonné au mépris des lois de la République. Longomba, un autre site au village Otsouadzoko, à 40 km de Kellé, est le plus grand chantier qui a connu une vaste destruction.

« Je ne sais pas à qui profite cette exploitation qui dégrade et tue la population. Après, on met tout sur le dos du président de la République. Ce n’est pas possible, c’est inadmissible. Nulle part au monde, on n’a vu ça. Aucun cours d’eau ne coule. Ce sont des Congolais qui travaillent pour ces gens-là. Ceux-là même qui tuent les Congolais. C’est inqualifiable », s’est indignée Arlette Soudan Nonault.

L’article 45 mis en application

Au terme de sa visite à Kellé et Ewo, la ministre du Tourisme et de l’environnement s’est entretenue avec les responsables de ce département, au premier plan le préfet. La réunion a porté, entre autres, sur la suspension de l’exploitation minière par la société Agil qui a pollué, asséché, contaminé les sources d’eau au grand mépris des administrateurs.

Au regard de la destruction environnementale ainsi causée, la ministre a pris l’option de la mise en demeure, en conformité avec l’article 45 de la loi sur l’environnement. Cet article stipule : « Lorsqu’une installation classée rangée dans l’une des deux catégories d’activités classées est exploitée sans l’autorisation requise par la loi, le ministre chargé de l’environnement met l’exploitation en demeure, soit d’en arrêter le fonctionnement, soit de régulariser sa situation en déposant une demande d’autorisation dans les plus brefs délais. »

La ministre a expliqué aux cadres les procédures d’obtention d’agrément et si ces procédures administratives ne sont pas maîtrisées, l’on se retrouve avec une société qui n’a pas de tête, tel est le cas d’Agil. Or, il se trouve que cette société n’a jamais reçu un certificat de conformité qui est le premier document officiel délivré par le ministère du Tourisme et de l’environnement.

« Cette société a empêché à la population de bénéficier d’eau pour boire et se laver. Cela est inacceptable. Nous réalisons qu’il y a une forme de compromission avec la force publique qui garde dix-neuf sites avec des rétributions. C’est inacceptable. S’il y a compromission, il faut sanctionner les auteurs. Et tout le monde dit avec autant de liberté et de légèreté, le président de la République a dit ceci. Est-ce le président qui dit qu’il faut tuer la population ? J’ai instruit le préfet de la mise en demeure de cette société. Je vais vous écrire officiellement par le biais du ministre de l’Intérieur », a-t-elle déclaré.

Enfin, la ministre a instruit l’inspection générale de l’environnement et celle du développement durable ainsi que celle du tourisme de monter le dossier qui va amener à la restauration qui passe d’abord par l’audit environnemental. Agil a le devoir de payer des frais d’audit. Ensuite, il y aura des pénalités, conformément aux articles 68, 71, 73, 75. Tout comme l’article 33 qui stipule « Toute personne imputable d’un acte de pollution de l’eau doit payer les dommages qui en résultent ». Il en est de même pour les articles 34, 37, … du 23 avril 1991 sur la protection de l’environnement.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo :
Photo 1 : La destruction de l’eau par la société Agil Photo 2 : La ministre indignée face au scandale causé par Agil Photo 3 : L’un des ruisseaux détruits Photo 4 : La destruction environnementale
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Source : adiac-congo.com

CONGO : UNE FORMATION SUR LA GESTION AXEE SUR LES RESULTATS POUR LES CADRES ET AGENTS

Ce sont les cadres et agents du ministère du tourisme et de l’environnement qui en sont bénéficiaires. Ce séminaire de deux semaines qui est organisé avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement entre dans le cadre de la formation continue. Il a débuté le mardi 22 janvier 2019 à Brazzaville.

La formation continue a été présentée par Emma NGOUAN ANOH, Représentante adjointe du PNUD au Congo comme « un capital important dans la vie professionnelle de tout agent de développement ». C’est pourquoi, à –t- elle poursuivi, « nous nous réjouissons au niveau du programme des nations unies pour le développement d’avoir été associé à cette importante activité de formation sur la gestion axée sur les résultats ». Parlant de l’importance de cette formation, la Représentante adjointe du PNUD a indiqué qu’il est « important que cette formation qui permettra de renforcer collectivement et individuellement les capacités sur la gestion axée sur les résultats reste un appui important pour renforcer notre efficacité et notre action (…).La méthode de gestion axée sur les résultats sert à appliquer l’atteinte des résultats clairement définis à travers une gestion stratégique appropriée qui améliore à la fois l’efficacité, l’efficience et la responsabilité de l’ensemble des acteurs ».

Arlette SOUDAN NONAULT, ministre du tourisme et de l’environnement, attache du prix à cette formation des agents et cadres de son département. Elle indiquait dans son discours de lancement : « …la gestion axée sur les résultats reste d’actualité et apparait clairement dans le programme gouvernemental. De la même manière elle fait partie des exigences des partenaires au développement qui ont toujours encouragé les pouvoirs publics à adopter une gestion fondée sur les principes de redevabilité (…)il nous faudra absolument assurer le passage progressif d’une culture de gestion bureaucratique à celle des résultats qui privilégie la recherche de changements ou transformation tangibles et non la focalisation sur les processus et procédures ».

Rappelons que le Gouvernement congolais en général et le ministère du tourisme et de l’environnement en particulier, entretiennent avec le Programme des nations unies pour le développement un partenariat qui s’est illustré par l’appui de l’agence onusienne à l’exécutif dans l’organisation et le pilotage de plusieurs activités gouvernementales. Parmi elles, les récents travaux du Comité de pilotage conjoint consacrés à l’adoption des différents plans de travail annuels 2019 dont l’une des recommandations a conduit à l’organisation de la présente formation .

Photo : La photo de famille après la cérémonie d’ouverture

Source : groupecongomedias.com

UNE SOCIÉTÉ D’EXPLOITATION DE L’OR A ÉTÉ MISE EN DEMEURE À KÉLLÉ

La ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault a indiqué le 19 janvier à Kéllé, dans la Cuvette ouest que la mise en demeure de la société d’exploitation minière Agil Congo était utile pour préserver les populations des dégâts causés sur leur environnement.

« Je décide donc, en application de l’article 45 de a loi sur la protection de l’environnement, une mise en demeure avec interdiction de toutes activités d’Agil Congo. Avant de partir, cette société devrait dépolluer, reboiser, décontaminer tous les sites d’exploitation, après avoir fait l’audit sur les dégâts causés. Le préfet étudiera les procédures de mise à exécution de cette mesures avec ses services », a indiqué Arlette Soudan Nonault devant une population en liesse à Kéllé.

Arlette Soudan Nonault a expliqué que la société Agil Congo avait obtenu un permis d’exploration minière et non d’exploitation. « L’autorisation d’exploiter devrait lui être accordée par un certificat de conformité que mon ministère devrait lui délivrer et que je devrais signer après avoir produit l’étude d’impact environnemental. Or, cette société, non seulement n’est pas dans les normes, mais a causé des grands dégâts sur l’environnement », s’est-elle plaint.

La visite sur un échantillon des 32 sites où opérait cette société a plongé les membres de la délégation dans le désarroi. Le sol a été retourné dans tous les sens, les sources d’eau dévastées. L’air, l’eau, le sol sont pollués. Les populations se plaignent de ne plus avoir de l’eau à boire, ni pour se laver et faire la vaisselle et la lessive.

« Nous ne pouvons plus utiliser l’eau de la source. Si vous essayez des ampoules sortent sur la peau et en grattant, elles provoquent des plaies. C’est le kwaka djoka, c’est-à-dire grattez et vous vous blessez. Nous n’avons plus rien ici. Cette société est venue tout détruire », a fait savoir Mpouo Hervé, un habitant de Kéllé.

Devant le laxisme de l’administration, Arlette Soudan Nonault a réitéré la décision de mise en demeure de la société Agil Congo devant toutes les autorités civiles et militaires de la Cuvette Ouest pour qu’elles prennent les dispositions utiles pour garantir le bien être des populations. « Le préfet a deux mois pour tout mettre en forme. Le temps de saisir mon collègue de l’Intérieur et prendre des arrêtés, pour mettre simplement la forme légale», a-t-elle conclu.

Source : www.vox.cg

CongoPeat : Communiqué de presse

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COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Objet : Deuxième phase du projet « CongoPeat »

Le 22 janvier 2019, à 10h00, à l’hôtel Edmond, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, animera une conférence de presse en présence des chercheurs de l’Université de Leeds et de l’Université Marien N’Gouabi dans le cadre de la mise en œuvre de la phase 2 du projet CONGOPEAT (Congo tourbières).

Ce projet, qui est le fruit de la coopération entre la République du Congo et l’Université de Leeds, vise la production d’une cartographie améliorée et l’approfondissement des données scientifiques de la zone des tourbières de la Cuvette Centrale du Bassin du Congo notamment le stock de carbone séquestré, en vue d’une gestion durable de ces écosystèmes fragiles.

Il s’agira plus précisément d’évaluer les impacts des menaces futures les plus probables sur les tourbières, tels que :

  • l’impact de la coupe des canaux de drainage ;
  • l’impact des déversements de pétrole, y compris la façon dont ils circulent sur le paysage ;
  • l’impact de la construction de routes sur les schémas de drainage ;
  • l’impact de l’abattage sélectif ;
  • l’impact de la conversion de la forêt de tourbe en paludiculture ;
  • l’impact de la conversion de la forêt de tourbe en plantation industrielle.

Lors de son message devant le parlement réuni en congrès du 29 décembre 2018Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la République, Chef de l’Etat, a  déclaré : « le Congo maintient son leadership dans la conservation de la biodiversité, ce qui offre une bonne perspective de préservation des 30 milliards de tonnes de Carbonne séquestrés par les tourbières étendues sur 145 000 Km2 ». Madame Arlette SOUDAN-NONAULT Ministre du Tourisme et de l’Environnement s’emploie depuis son arrivée à la tête du Département de l’Environnement à rendre effective cette vision du Président de la République.

A l’occasion de la phase 2 du projet Congo Peat, les chercheurs des deux Universités séjourneront dans les départements de la Likouala et de la Cuvette du 21 au 31 janvier 2018.

Notons qu’à l’issu de cette mission un mémorandum d’entente sera signé entre la République du Congo et l’Université de Leeds.

 

 

                                                                  Le responsable de la communication

 

 P/O NIATIS-NIATY Grace

Environnement : Madame Arlette Soudan-Nonault, coordonnatrice technique de la CCBC a reçu en audience le Président de la BDEAC

Le financement du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo a fait objet de l’audience qu’a accordée Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, à Monsieur Fortunato-OFA MBO NCHAMA, Président de la Banque de Développement des Etats de l’Afrique Centrale, ce jeudi 10 janvier 2019.

C’est pour accompagner la Commission Climat du Bassin du Congo dans l’opérationnalisation de son instrument financier, que la Banque sous-régionale de par son expertise et son expérience, a été sollicitée par la Coordonnatrice Technique de ladite commission, pour abriter les fonds dédiés au financement de cet instrument.

Signalons, que la BDEAC a révisé ses statuts en mettant un accent particulier sur la finance climatique, dans le but de soutenir l’action menée par les Chefs des Etats des pays membres de la Commission Climat du Bassin Congo, lors du sommet qui s’est tenu à Brazzaville en avril dernier à l’initiative de Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la Commission Climat du Bassin Congo.

La Ministre Arlette SOUDAN-NONAULT a reçu en audience Monsieur Georges MASAFU, Ambassadeur du Kenya au Congo

Le vendredi 21 décembre 2018, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, Coordinatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo, a reçu en audience Monsieur Georges MASAFU, Ambassadeur du Kenya au Congo qui a transmis officiellement à la Ministre le rapport de la Conférence sur l’Economie Bleue qui s’est tenue du 26 au 29 décembre 2018 à Nairobi.

Au cours de cette audience, le diplomate Kenyan a indiqué que son pays est prêt à accompagner la Commission Climat du Bassin du Congo dans l’opérationnalisation du Fonds Bleu, du fait de la pertinence de l’intervention de la coordonnatrice technique de ladite commission à la cérémonie d’ouverture de la Conférence sur l’Economie Bleue.

A Katowice, Madame Arlette SOUDAN-NONAULT parle de la problématique et du besoin du Bassin du Congo, en marge de la Cop24

Dans la suite de son séjour , Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, Coordinatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo, s’emploie à véhiculer le message sur la problématique et le besoin du Bassin du Congo aux différents Side Events, conférences, plateformes et tribunes en marge de la COP24.

Le mercredi 12 décembre 2018, la Représentante Technique du Président Congolais Son Excellence Denis SASSOU NGUESSO, Président de la Commission Climat du Bassin du Congo, après son passage à la tribune officielle du segment de haut niveau de la COP24, a pris part à la réunion du NDC partenaireship, avant de présider celle sur le Fonds Bleu en présence du Directeur de l’IFDD et du représentant de la CEEAC.

Intéressé par la problématique du Bassin Congo et par l’opérationnalisation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, Monsieur HENRYK KOWALCZYK, Ministre Polonais en charge de l’environnement, s’est invité à une bilatérale avec son collègue de la République du Congo.

Cop24: Cérémonie d’ouverture du dialogue dit de TALANOA

Sous la présidence de Monsieur Frank Bainimarama, Premier Ministre des Îles Fidji et Président de la COP 23  s’est tenue ce mardi 11 décembre 2018 à Katowice, en marge de la COP 24, la cérémonie d’ouverture du dialogue dit de TALANOA, à laquelle a pris part Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, Coordinatrice Technique de la Commission Climat du Bassin du Congo.

Le dialogue de Talanoa, synonyme de notre Mbongui, est un dialogue international d’échanges et de partage au cours duquel toutes les parties prenantes font le point des avancées sur le maintien de la température mondiale à des niveaux acceptables et sur l’atteinte de l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre, comme stipulé dans l’Accord de Paris.
Ont aussi pris part à cette cérémonie d’ouverture, Messieurs Laurent FABIUS et Michal Kurtyka, respectivement Président de la COP 21 et Président de la COP 24.