Le Roi Mohammed VI attendu ce week-end au Congo

Le Roi Mohammed VI est attendu en République du Congo ce week-end, a annoncé la ministre congolaise de l’Environnement et du Tourisme, Arlette Soudan-Nonault, citée par Bloomberg.

Le Souverain se rendra au sommet des chefs d’Etats et gouvernements de la Commission Climat et du Fonds bleu du Bassin du Congo, prévu du 27 au 29 avril à Brazzaville, a indiqué la ministre congolaise, ce jeudi 26 avril, à l’Agence.

Le Roi rencontrera le président du Congo Denis Sassou Nguesso lors de la visite, ajoute la même source.

Des accords seront signés dans divers secteurs, à savoir: la technologie, les transports, l’agriculture, la pêche, l’exploitation minière et la santé.

Le Fonds bleu, créé en mars 2017, a pour objectif de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans son champ d’intervention.

Cette importante initiative régionale implique les pays du Bassin du Congo, à savoir le Congo, l’Angola, le Burundi, le Tchad, le Centrafrique, la RDC, le Gabon et le Rwanda.

Le fonds accompagnera les Etats membres dans la lutte pour la réduction des émissions des gaz à effet de serre et la préservation des écosystèmes aquatiques et forestiers de l’espace géographique et écologique concerné.

Source : Médias 24

Compte rendu du conseil des ministres du 20 avril 2018

Source : www.adiac-congo.com

Le Conseil des ministres s’est réuni ce vendredi 20 avril 2018, au Palais du peuple, sous la très haute autorité de son Excellence, M. Denis Sassou N’Guesso, président de la République, chef de l’Etat.

Sept affaires étaient inscrites à l’ordre du jour, à savoir :

–    deux projets de décret au titre du ministère des Zones économiques spéciales ;

–    un projet de décret  au titre du ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire ;

–    un projet de décret au titre du ministère de la Culture et des arts;

–    une communication au titre du ministère du Tourisme et de l’environnement;

–    une communication au titre du ministère des Finances et du budget;

–    des nominations au titre du ministère de l’Enseignement supérieur.

A la lumière des commentaires de monsieur le Premier ministre présentant l’ensemble des dossiers de son gouvernement, chaque affaire portée sur la table du Conseil des ministres est l’exécution d’un pan important de la « Marche vers le développement ».

C’est dire que malgré la conjoncture économique difficile, le gouvernement s’emploie à exécuter les axes stratégiques contenus dans le projet de société sur la base duquel le président de la République a été élu le 20 mars 2016.

Il en est ainsi des projets de décret présentés par le ministère des Zones économiques spéciales. Ces projets, en ce qu’ils postulent l’amélioration du climat des affaires, et assouplissent davantage les règles qui régissent l’activité économique dans notre pays. Ils constituent ainsi la matérialisation de l’axe stratégique n°2 qui consiste à « consolider et pérenniser la croissance économique inclusive, par la diversification et les réformes économiques », de façon à booster l’entreprise, l’industrie et à susciter la création d’emplois.

Il en est de même de l’affaire inscrite par le ministère des Affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité,  portant sur l’Institut national du travail social. En raison des missions assignées à cet institut, notamment celles d’assurer la formation initiale et continue, dans le domaine social, et de développer la recherche-action et la recherche appliquée en travail social, le décret en examen s’inscrit  dans la mise en œuvre de  l’axe stratégique n°4 de la « Marche vers le développement », qui consiste à « préparer les jeunes à l’emploi, par la formation qualifiante » et à favoriser  l’acquisition des connaissances et des compétences, en adéquation avec les préparatifs et les besoins du développement.

Il en est autant de l’affaire inscrite par le ministère de la Culture et des arts qui, en classant l’œuvre de l’artiste peintre Marcel Gotene au patrimoine national culturel, répond à l’axe stratégique n°1, visant à « mettre les femmes et les hommes au cœur du développement ».

Il s’agit, en effet, par ce biais de motiver les uns et les autres, à s’investir dans l’œuvre du développement, et à faire adopter des valeurs de créativité et de travail  au plus grand nombre, et ce, dans tous les domaines, en ayant à l’esprit qu’à l’égard de tous ceux qui portent haut l’étendard du pays, la Nation est toujours reconnaissante.

Il en est également de l’affaire inscrite par le ministère du Tourisme et de l’environnement, qui non seulement matérialise de façon transversale plusieurs axes stratégiques du projet de société, mais répond aussi aux urgences des temps présents, telles que formulées aux points six et sept de la « Marche vers le développement », à savoir contribuer à préserver l’environnement au jour le jour et positionner le Congo dans le contexte international actuel.

Il en est enfin de la communication présentée par le ministre des Finances et du budget, qui a rendu compte au gouvernement, de l’accord salutaire et des perspectives  encourageantes,  auxquels sont parvenus les services du Fonds monétaire international, aux termes de la mission qu’ils ont effectuée du 3 au 18 avril 2018 à Brazzaville et qui nous interpellent, sur la nécessité de renforcer les contrôles internes et externes et d’intensifier la lutte contre la corruption, la concussion et la fraude ainsi qu’il est prévu  dans l’axe stratégique n°6, à savoir « poursuivre les réformes institutionnelles».

Il apparaît de ce qui précède  que l’économie, le social, la culture, l’environnement, la gouvernance et la diplomatie ont été les points nodaux sur lesquels se sont penchés les membres du gouvernement, déterminés autour du président de la République, à ne ménager aucun secteur de la vie nationale, pour rétablir les équilibres macroéconomiques, célébrer le mérite et l’excellence et continuer à rehausser l’image et le charisme du Congo sur l’échiquier international.

Ce préambule étant nécessaire pour mieux saisir l’impact économique et social de l’action gouvernementale, procédons à présent au décorticage des affaires examinées lors du Conseil des ministres de ce jour 20 avril 2018.

I/- Ministère des zones économiques spéciales

–    Projet de décret fixant les conditions d’attribution et de retrait de l’agrément des investisseurs au régime des zones économiques spéciales

Invité par monsieur le président de la République à prendre la parole, M. Gilbert Mokoki,  ministre des Zones économiques spéciales, a présenté le projet de décret pris en application de la loi n°24-2017 du 9 juin 2017, relative à la création des zones économiques spéciales, à la détermination de leur régime et de leur organisation.

Il convient de rappeler qu’en adoptant cette loi, le législateur avait pris le soin de confier au gouvernement, aux termes de l’article 12, la charge de définir le contenu et la forme de la demande, et de déterminer les conditions d’attribution et de retrait de l’agrément aux investisseurs.

C’est en application de ces dispositions que le projet de décret en examen fixe les conditions d’accès au régime des zones économiques spéciales, les conditions d’agrément  des investisseurs à ce régime, les conditions de suspension et de retrait de l’agrément et le contexte de limitation des agréments au régime des zones économiques spéciales.

Ainsi, aux termes des articles 3, 4, 5, 6 et 7 du projet de décret, l’accès au régime des zones économiques spéciales est ouvert à tous les investisseurs nationaux et étrangers. Il  est subordonné à l’obtention d’un agrément délivré par le ministre en charge des zones économiques spéciales et enregistré à la direction générale de l’Agence de planification, de promotion et de développement des zones économiques spéciales.

Le dossier d’agrément comprend pour les investisseurs étrangers :

– une demande d’agrément ;

– un justificatif des capacités techniques et financières de l’investisseur à assurer les activités concernées.

S’agissant des investisseurs nationaux, outre les documents ci-dessus cités, il est requis :

– une copie certifiée conforme à l’original de l’inscription au Registre du commerce et du crédit mobilier ;

– une attestation d’immatriculation à l’Institut national de la statistique ;

– une attestation d’immatriculation à la CNSS ;

– un numéro d’identification unique.

Les articles 9 à 14 fixent la durée de l’agrément qui varie, selon l’activité, de cinq à quinze ans renouvelables. Ils rappellent, en outre, le caractère incessible de l’agrément qui ne peut être ni transféré ni loué, et confient au ministre en charge des zones économiques spéciales, la responsabilité de fixer le montant des frais du dossier, la durée de l’étude du dossier qui ne peut dépasser trois mois, délai au cours duquel le ministre en charge des zones économiques spéciales est tenu de délivrer l’agrément.

Enfin, les articles 15 à 20 déterminent les conditions dans lesquelles l’agrément accordé à un investisseur peut être suspendu ou lui être retiré, et donnent au ministre en charge des zones économiques spéciales, la possibilité de limiter le nombre d’investisseurs à agréer.

Après examen, le projet de décret fixant les conditions d’attribution et de retrait de l’agrément des investisseurs au régime des zones économiques spéciales a été approuvé par le Conseil des ministres.

 Projet de décret portant approbation des statuts de l’agence de planification, de promotion et de développement des zones économiques spéciales

Poursuivant l’examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil des ministres a suivi, une fois de plus, l’exposé fait par le ministre Gilbert Mokoki sur les statuts de l’Agence de planification, de promotion et de développement des zones économiques spéciales.

Aux termes des statuts examinés par le Conseil des ministres, l’Agence de planification, de promotion et de développement des zones économiques spéciales est un établissement public à caractère industriel et commercial, dont la mission principale est de planifier, développer et superviser les zones économiques spéciales.

L’article 4 du projet des statuts fixe le siège de l’Agence à Brazzaville alors que les articles 7 à 40 définissent le mode de gestion de l’Agence. Celle-ci est administrée par un Conseil d’administration et dirigée par une direction générale.

Les articles 41 à 50 renseignent sur la gestion financière de l’Agence et particulièrement sur ses ressources composées essentiellement de la dotation initiale de l’Etat, du produit des activités, du produit des emprunts, des subventions de l’Etat ainsi que des dons et legs.

Après examen, le projet des statuts de l’Agence de planification, de promotion et de développement des zones économiques spéciales a été approuvé par le Conseil des ministres.

Mais avant cela, le président de la République a tenu à attirer l’attention  des membres du gouvernement sur l’efficacité de l’administration qui ne doit pas se satisfaire d’une bureaucratie paperassière et paralysante. Le gouvernement se doit plutôt de s’investir sur le terrain afin de concrétiser les engagements que nous prenons devant le peuple et devant nos partenaires.

Dans ce sens, les espaces fonciers réservés pour l’implantation des zones économiques spéciales, notamment à Pointe-Noire, doivent être rendus disponibles  au gouvernement en application des procédures établies par les lois et règlements de la République.

Par ailleurs, en application des mêmes lois et règlements, les espaces fonciers abritant le massif forestier du plateau de Hinda et partout ailleurs dans la République, massivement spoliés par des citoyens véreux de tout acabit, doivent faire l’objet d’une opération vigoureuse  de déguerpissement, pour  affirmer l’autorité de l’Etat, seul propriétaire des espaces fonciers concernés.

II- Ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire

 Projet de décret portant approbation des statuts de l’Institut national de travail social

Invité par monsieur le président de la République à prendre la parole, en lieu et place de Mme Antoinette Dinga-Dzondo, en mission, le ministre Bruno Jean Richard Itoua a présenté le projet de décret pris en application de la loi n°6-15 du 19 février 2015, portant création de l’Institut national du travail social.

Il a rappelé que l’Institut national du travail social est un établissement public administratif, placé sous la double tutelle du ministère des Affaires sociales et de l’action humanitaire et du ministère de l’Enseignement supérieur.

Aux termes des statuts en examen, l’Institut national du travail social poursuit une mission de formation initiale et continue, puis de recherche- action et de recherche appliquée en travail social. Son siège est fixé à Igné, dans le département du Pool.  Il est géré  par un comité de direction qui en est l’organe d’orientation et de décision, et dirigé par un directeur général nommé par décret en Conseil des ministres au même titre que le président du Comité de direction.

Dans le cadre de l’accomplissement de ses missions statutaires, le Comité de direction est assisté par un conseil d’établissement, organe de conception et d’appui chargé de préparer les réunions du Comité de direction.

Outre les directions, l’institut comprend,  au titre d’organes consultatifs, un conseil pédagogique et un conseil scientifique.

L’admission à l’Institut national du travail social se fait par voie de concours externe ou interne. Le concours est ouvert à titre externe, aux titulaires du baccalauréat ou d’un diplôme équivalent et à titre interne, aux agents de l’Etat âgés de moins de 50 ans.

La durée de formation est de trois ans pour le premier cycle sanctionné par une licence professionnelle en travail social, deux ans pour le deuxième cycle sanctionné par un master en travail social et trois ans pour le troisième cycle, sanctionné par un doctorat en travail social.

Avant de faire approuver le projet de décret, le président de la République a instruit le gouvernement à présenter, dans les meilleurs délais, un rapport complet sur le niveau de réalisation de ce projet et le cas échéant, l’état d’avancement des travaux de construction de cet important établissement, financé dans le cadre du contrat développement,  désendettement.

Après quoi, le projet de décret portant approbation des statuts de l’Institut national du travail social a été approuvé par le Conseil des ministres.

III- Ministère de la Culture et des arts

–  Projet de décret portant classement de l’œuvre de l’artiste peintre Marcel Gotène au patrimoine national culturel

Le président de la République a ensuite donné la parole à M. Dieudonné Moyongo, ministre de la Culture et des arts. Prenant la parole à cet effet, M. Dieudonné Moyongo a fait remarquer  que le Congo,  Etat partie de l’Unesco, est membre de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle depuis 1975 et qu’à ce titre, a toujours placé la protection des œuvres de l’esprit et leurs créateurs au centre des préoccupations  nationales.

Il a mis en évidence la clairvoyance du législateur congolais qui a toujours tenu à valoriser la richesse culturelle et protéger les artistes de notre pays. C’est dans ce cadre qu’il faut inscrire la loi 24/82 du 7 juillet 1982 sur les droits d’auteur et les droits voisins, la convention 2005 sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles, dûment ratifiée et enfin, la loi 8-2010 portant protection du patrimoine culturel et national.

Faisant l’évocation du génie culturel congolais qui tire son inspiration de la belle et idyllique nature dont dispose notre pays, le ministre de la Culture et des arts a mis en exergue l’œuvre atypique et impressionnante de Marcel Gotène, qui s’est imposé au monde de la peinture comme l’une des plus grandes figures internationales en la matière, depuis sa rencontre avec le maître cubiste Pablo Picasso en 1954.

Ainsi, en vue d’assurer la protection, la sauvegarde et la valorisation de ce potentiel culturel d’une valeur inestimable, le Conseil des ministres a approuvé le décret portant  classement de l’œuvre de l’artiste peintre Marcel Gotène au patrimoine national culturel de façon à ne pas l’exposer au pillage, au copiage des originaux, au plagiat et à la contrefaçon, dans ce monde en proie au trafic illicite des biens culturels.

IV- Ministère des Finances et du budget

 Communication relative au communiqué de presse de l’équipe des services du Fonds monétaire international

Invité à prendre la parole par le président de la République, le ministre des Finances et du budget, M. Calixte Nganongo, a rendu public le communiqué de presse publié par les services du Fonds monétaire international, au terme de leur mission de négociation d’un programme en République du Congo.

Il ressort de ce communiqué que l’équipe des services du Fonds monétaire international dirigée par M. Abdoul Aziz Wane, ayant séjourné au Congo du 3 au 18 avril 2018, a conclu un accord avec les autorités de la République du Congo sur les contours des politiques qui pourraient être soutenues par un arrangement financier.

Selon les termes du communiqué, le programme proposé par la Mission vise à promouvoir une croissance soutenue et inclusive, notamment en rétablissant la viabilité budgétaire et en améliorant la gouvernance en même temps qu’il vise à contribuer aux efforts régionaux de renforcement de la stabilité extérieure.

Le communiqué reconnaît la situation difficile que connaît l’économie congolaise, principalement affectée par les effets des cours du baril de pétrole et des défis importants liés à la gouvernance.

Tout en saluant les efforts entrepris par le Congo pour améliorer la gouvernance et garantir la transparence dans la gestion des ressources naturelles et des grands travaux au cours des dernières années, la Mission s’est félicitée de l’intention du gouvernement de créer un organe indépendant de lutte contre la corruption avec tous les pouvoirs d’investigation et un système de déclaration du patrimoine pour les hauts responsables.

La Mission prend acte de la volonté du gouvernement à continuer à travailler sur la mise en œuvre de la stratégie exhaustive pour restaurer la viabilité de la dette et assurer le financement total du programme.

Enfin, la Mission a conclu sur la possibilité de proposer un arrangement financier pour soutenir le programme économique du Congo.

Le Conseil des ministres s’est félicité des résultats encourageants auxquels les négociations ont abouti et a adressé ses félicitations aux membres du comité technique ayant participé à ces négociations.

Le Conseil des ministres s’est dit confiant quant à l’aboutissement du processus au niveau du Conseil d’administration du Fonds monétaire international prévu courant juin 2018.

V- Ministère du Tourisme et de l’environnement

  Communication sur les tourbières du Bassin du Congo

Le Conseil des ministres a suivi une communication présentée par Mme Arlette Soudan Nonault, ministre du Tourisme et de l’environnement au sujet des tourbières du Bassin du Congo.

Intervenant à ce sujet, Me Arlette Soudan Nonault a d’abord tenu à expliquer ce qu’on entend par tourbières pour permettre une parfaite maîtrise de leurs enjeux au niveau mondial.

En termes de tourbières, il faut entendre des zones humides caractérisées par l’accumulation progressive de la tourbe. Celle-ci étant une matière combustible qui résulte de la décomposition de végétaux à l’abri de l’air.

Ces tourbes contiennent des quantités très importantes de carbone et en deviennent un réservoir naturel en absorbant du carbone en circulation dans la biosphère. Piégé ainsi dans les tourbes, le carbone est alors séquestré dans la matière organique morte ou dans une roche dite biogénique et ne peut plus être en contact avec l’oxygène pour former le gaz carbonique destructeur du climat.

Les tourbières contribuent ainsi à réduire la quantité de gaz carbonique dans l’atmosphère et permet de protéger ainsi la planète entière des gaz à effet de serre.

D’où l’intérêt pour la communauté internationale d’investir massivement dans la protection et la gestion durable de ces tourbières, conformément aux dispositions de l’Accord de Paris qui exige que tout soit mis en œuvre pour que la température de la planète ne dépasse pas 2°C.

Après quoi, madame la ministre du Tourisme et de l’environnement a requis l’attention du Conseil des ministres sur l’initiative globale sur les tourbières, lancée lors de la 22e conférence des Etats-Parties sur le climat, dite COP22, tenue à Marrakech en 2016.

Cette initiative, a renchéri Mme Arlette Soudan Nonault, est dirigée par l’Organisation des Nations unies pour l’environnement, ainsi que par un groupe de plus de vingt partenaires, travaillant en collaboration avec les pays détenteurs de tourbières tropicales que sont la République du Congo, la République démocratique du Congo (RDC), l’Indonésie et le Pérou.

Elle vise à accélérer et à amplifier les mesures de conservation, la restauration et la gestion durable des tourbières dans le Bassin du Congo et dans le monde, avec des effets bénéfiques sur la population, la biodiversité, la sécurité de l’eau et le climat.

Madame la ministre du Tourisme et de l’environnement a rappelé les travaux de recherche menés par des chercheurs de l’Université de Leeds au Royaume Uni et publiés en 2017 dans la revue scientifique britannique « Nature », et qui ont révélé que le Congo et la RDC disposent, grâce au Lac Télé et au Lac Toumba, de l’une des plus importantes tourbières au monde d’une superficie d’environ 145 000 Km2 avec environ 20 milliards de tonnes de carbone.

A ce titre a poursuivi Mme Arlette Soudan Nonault, le Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical de la planète, contenant en outre 10% de la biodiversité mondiale, laisse entrevoir un nouveau modèle de développement, visant à concilier lutte contre les changements climatiques et développement économique, conformément à l’engagement pris par les chefs d’Etat à travers la Déclaration de Marrakech.

Interpellant les membres du gouvernement sur cette importante communication de la ministre du Tourisme et de l’environnement, le président de la République a instruit le  gouvernement à intensifier le travail de communication et de diplomatie pour faire percevoir tant à la communauté nationale qu’à la communauté internationale, la nécessité d’un important investissement sur les tourbières sans lequel, il ne sera  possible d’atteindre l’objectif de l’accord sur le climat ni de gagner la bataille contre les changements climatiques.

Le président de la République a instruit le gouvernement à mettre à profit le premier Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat du Bassin du Congo et du Fonds bleu pour le Bassin du Congo qui aura lieu le 29 avril 2018 à Brazzaville, pour amener les Etats à endosser, entre autres,  la Déclaration  sur les tourbières adoptée par les ministres en charge de l’Environnement lors de la troisième réunion des partenaires de l’Initiative mondiale sur les tourbières, le 22 mars 2018 à Brazzaville.

Le Conseil des ministres a pris acte de cette initiative et a résolu de mettre en place un comité scientifique de haut niveau, proportionnellement avec l’importance de la problématique qui place à nouveau le Congo devant une  grande responsabilité internationale au cœur des enjeux de la sauvegarde de la planète.

Le Conseil des ministres a salué  la tenue dans les tout prochains jours du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Commission climat du Bassin du Congo et le Fonds bleu pour le Bassin du Congo et exhorte le peuple congolais à réserver à nos hôtes un accueil digne de notre culture et de notre légendaire hospitalité.

V/- Nominations

Examinant les mesures individuelles, le Conseil des ministres a encore une fois été interpellé par le président de la République sur la nécessité pour les dirigeants de l’administration publique de prouver leur bonne conduite et de montrer l’exemple. Ils sont tenus d’adopter des comportements qui mettent en évidence leur respect des lois et règles du pays, leur engagement au service du pays, leur dévouement au travail, leur sens de responsabilité, leur probité, leurs dispositions à lutter contre la corruption, la concussion et la fraude, leur

patriotisme et leur croyance en l’avenir du pays.

Après quoi, le Conseil des ministres a, au titre des mesures individuelles, procédé aux nominations suivantes :

 1/ –  Ministère de l’Enseignement supérieur

Sont nommés :

– Secrétaire général de l’Université Marien-Ngouabi: Robin Pascal Ongoka, professeur titulaire ;

– Directeur général de l’Enseignement supérieur: Bernard Mpassi Mabiala, professeur titulaire;

– Directrice générale des Affaires sociales et des œuvres universitaires: Marie Madeleine Régine Tchicaya née Oboa

L’ordre du jour étant épuisé, le président de la République a levé et clos la séance.

Commencée à 10h 00, la réunion du Conseil des ministres a pris fin à 12h 20 mn.

 

Fait à Brazzaville, le 20 avril 2018

How Big Forests Solve Global Problems

source : nytimes.com

Sit on a log by the Madidi River in Bolivia at dusk and you can hear what an Amazon forest should sound like. The music includes red howler monkeys, breathy thumps from the mutum jungle fowl, droning cicadas, eerie calls locals attribute to deadly bushmaster vipers and the unhinged excitement of elusive titi monkeys. Around your feet, the beach is crisscrossed by jaguar tracks and those of the pony-size tapir, a shy beast that, if you keep quiet, will saunter out of the forest and swim across the river.

This is what scientists call an “intact forest landscape.” It’s a swath of at least 500 square kilometers (about 193 square miles, equal to 70,000 soccer fields) of unbroken forest. Because of their size, these areas have maintained all their native plant and animal life and biophysical processes. These forests still adorn parts of our planet’s tropical midsection, notably the Amazon, Congo Basin and the island of New Guinea. And they form a northern belt, the boreal forests of Canada, Russia, Alaska and Scandinavia.

Intact forests today total around 11.8 million square kilometers (about 4.6 million square miles), according to estimates by a group of researchers and organizations, including Greenpeace, Global Forest Watch, World Resources Institute, Transparent World, University of Maryland, World Wildlife Fund of Russia and Wildlife Conservation Society. That’s roughly the United States and Mexico combined. It’s about a quarter of the planet’s total forest area, the rest of which is fragmented by roads, mines, cities and agriculture. Over 7 percent has been lost since 2000. Keeping the rest is a key to turning around three stubborn global trends: climate change, the sixth great extinction crisis and the loss of human cultures.

In the tropics, intact forests hold 40 percent of the aboveground forest carbon even though they make up only 20 of those latitudes’ forests. And intact forests have been shown recently to absorb enough carbon to offset many Amazon countries’ (like Peru) total emissions. When forests become fragmented, edge effects (forest damage at created edges), drying and fire cause over 150 million tons of annual emissions — more than result from outright deforestation.

The United States Environmental Protection Agency estimates suggest that

those emissions cost us $6.3 billion in lost crops, flood damage, fires and other impacts. In the boreal region,forests protect permafrost, which,if it thaws, will be a huge source of heat-trapping methane emissions.Aside from maintaining the global climate, intact forests stabilize weather locally and regionally, which sustains livelihoods for millions of people.

Carbon has been fashioned by evolution into a staggering array of plants and animals, many of which are threatened by the current spasm of extinctions. The great intact forests host the most diverse ecosystems and robust populations of top predators, wide-ranging migrants and undiscovered species. They are evolutionary workshops still going full tilt. In places like the western Amazon, intact forests climb mountainsides, giving species altitudinal ladders to survive climate change.

The planet’s cultural diversity also depends on its big forests. Of the world’s approximately 6,900 languages, around a quarter are from the three great tropical forest regions (which have just 6 percent of the land area): 330 languages in the Amazon, 1,100 in New Guinea and its environs and 242 in the Democratic Republic of Congo, where most of Africa’s intact forests are. Unesco estimates that a language is lost every two weeks. Many are blinking out as the forests that sustain their speakers are eroded.

Humanity’s very ability to think certain thoughts depends on our great forests. When the renowned Harvard botanist Richard Evans Schultes first arrived in the Amazon (in 1941), he found that some Indians used the same word for “green” and “blue” but had 18 terms for varieties of a sacred vine that had been identified by baffled scientists as a single species.

Forest conservation solutions are practical and affordable. First, roads need to give big forests a wide berth. The principal underlying driver of fragmentation is road-building, which carves forests into progressively smaller patches and has accounted for 81 percent of losses since 2000. And they usually lose money. One study found that a major new highway in the Brazilian Amazon would return around 6.5 cents on each dollar of investment. Money is better spent by intensifying transportation near towns and existing farms, where the infrastructure can serve more people. A 2014 global study in Nature showed that needed road networks could be developed without fragmenting forests.

Second, forest peoples’ land rights need to be supported, for both ethical and practical reasons. There are almost no forests without people; intact forest wildernesses are forests with few people whose traditions and economies are woven into the landscape. Recent Amazon research shows that legally recognized indigenous territories are extremely effective at preventing deforestation, even where deforestation pressure is high. Parks and nature reserves were also revealed to be effective, especially when tailored to local needs.

Third, the adage that you can’t manage what you don’t measure applies here. A continuous, near-real-time system of monitoring must be put in place to track where intact forests are being cut so that governments, forest communities and private organizations can react early.

How will we pay for a future with forest wilderness? Part of the answer lies in programs to avert climate change. A recent economic study indicates that a large share of intact forests could be preserved at a cost of $20 per ton of carbon. That’s less than half of one indicative benchmark figure: the $52 midpoint price projected by California for its regulated carbon emissions market in 2030.

But for funds to flow, climate policies need to adapt. They now provide little incentive to conserve large, often remote forest areas. That’s because the forests are beyond the immediate frontier of expanding agriculture and therefore not recognized by climate protection regimes as targets for campaigns to avoid deforestation. It’s difficult to project the baselines of intact forest loss and degradation far into the future, and those predictions are needed to calculate the climate benefits of protecting them. But the United Nations Green Climate Fund and forested countries and donors should embrace that challenge and fill the funding gap.

It takes four days and a balsa wood raft to get to that beach in the Bolivian Amazon, which is a big part of the reason its big trees are still standing. Similarly epic journeys will get you to forest gems around the world, where, if you listen, you’ll understand a little more about where we came from and where we need to go from here.

Une délégation du Programme Alimentaire Mondiale (PAM) reçu par la ministre Arlette Soudan-Nonault

Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement, a reçu en audience, ce vendredi 13 avril 2018, à son Cabinet de travail, une délégation du Programme Alimentaire Mondiale (PAM) conduite par Monsieur Jean-Martin BAUER, Directeur des Pays, qui était accompagné de Monsieur Koffi AKAKPO, Directeur Adjoint des Pays.

Au cours de cet entretien, les représentants du PAM ont informé Madame la Ministre du Tourisme et Environnement des activités menées par cet organisme dans le pays.

Les deux parties ont ensuite passé en revue les possibilités de coopération dans le domaine de l’environnement et du développement durable notamment des financements qui pourraient être obtenus dans le cadre des projets soumis au Fonds d’Adaptation auprès duquel le PAM est accrédité.

Conférence de Presse du 12 avril 2018 : Discours de madame la Ministre

Vous pouvez télécharger le discours en cliquant ici

Mesdames et Messieurs,

La République du Congo organise le 25 avril 2018 à Brazzaville au Centre International de Conférences de KINTELE, le Sommet des Chefs d’Etat de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo (F2BC), avec comme invité spécial,  Sa Majesté MOHAMMED VI, Roi du Maroc.

Ces assises de Haut niveau seront précédées par une rencontre des Ministres prévue le 24 avril 2018 dont l’objectif est d’examiner les dossiers à soumettre aux Chefs d’Etat.

Après avoir fait le bilan des activités de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo depuis un an, le Sommet visent de façon globale l’endossement par les Chefs d’Etat des outils politiques (cas du projet de Déclaration à transmettre aux Chefs d’Etat), techniques (cas des programmes sectoriels de l’économie bleue) et opérationnels (cas de la création de l’Unité de démarrage et du lancement du Dossier d’Appel d’Offre pour la réalisation de l’étude de préfiguration : étude des organes du fonds, Statut, règlement intérieur, les produits financiers du fonds) nécessaires à l’accélération de l’opérationnalisation des deux instruments, afin de passer rapidement à l’action, conformément à l’esprit de la Déclaration de Marrakech et de l’après Accord de Paris.

Avant de continuer mon propos, permettez-moi de vous rappeler que la Déclaration de Marrakech fut adoptée le 16 novembre 2016 à Marrakech par les Chefs d’Etat et de Gouvernement Africains à l’issue du Sommet de l’Action en faveur d’une co-émergence du continent. Cette rencontre de haut niveau était organisée en marge de la 22ème Conférence des Parties (COP22) à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements climatiques, à l’initiative de Sa Majesté MOHAMMED VI, Roi du Maroc.

Outre la Déclaration, le Sommet de Marrakech avait débouché sur la création de trois commissions dédiées à :

  • la région du Sahel, présidée par la République du Niger
  • la région du Bassin du Congo, présidée par la République du Congo.
  • les Etats Insulaires, présidée par la République des Seychelles.

 

Chaque Commission a pour rôle de coordonner tous les projets/programmes et initiatives visant à concilier lutte contre les changements climatiques et développement économique.

Le prochain Sommet de Brazzaville s’inscrit donc dans le cadre de la mise en œuvre de cette Déclaration, entérinée par la 28e Assemblée de l’Union Africaine tenue les 30 et 31 janvier 2017 à Addis Abeba en Ethiopie. Il succède aux rencontres ministérielles organisées à Oyo en mars 2017, Brazzaville en octobre 2017, Bonn en marge de la COP23 en novembre 2017 et Rabat en mars 2018.

 Mesdames, Messieurs,

De manière spécifique, le Sommet de Brazzaville vise les objectifs principaux suivants :

  • s’approprier la Commission Climat Bassin du Congo et le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo pour une croissance inclusive en Afrique Centrale et de l’Est ;
  • susciter un ensemble d’engagements pour mobiliser les ressources nécessaires au financement de l’Unité de démarrage du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ;
  • adopter la Déclaration des Chefs d’Etat sur l’opérationnalisation de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Mesdames et Messieurs,

Le Sommet de Brazzaville regroupera plus de 100 participants. En plus de  la République du Congo, les autres pays  concernés par le champ d’intervention de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu seront représentées à un haut niveau. Il s’agit des pays suivants : Angola, Burundi, Cameroun, Gabon, Guinée Equatoriale, Ouganda, RCA, RDC, Sao Tomé & Principe, Rwanda, Tanzanie, Tchad et Zambie.

Y prendront également part, les organisations de la société civile, les représentants du secteur privé, des représentants des coopérations bilatérale et multilatérale et plusieurs dizaines d’experts internationaux.

Mesdames et Messieurs,

Pour terminer mon propos, je me permets de rappeler que le Bassin du Congo constitue la deuxième réserve de forêts denses et humides du monde. Il abrite notamment des tourbières, réserves naturelles contenant des quantités très importantes de carbone. Libérées par des activités anthropiques, ces quantités de carbone, en se mélangeant avec l’oxygène de l’air, produisent du CO2, gaz à effet de serre, responsable du réchauffement de la planète.

D’où l’intérêt pour la Communauté internationale d’investir massivement dans la protection et la gestion durable de ces tourbières conformément aux dispositions de l’Accord de Paris. Celles-ci exigent que tout soit fait pour que la température de la planète ne dépasse pas 2°C.

 

Ces tourbières tropicales, les plus importantes au monde d’une superficie de 145 500 km2 avec 30 milliards de tonnes de carbone contenu dans son sous sol, fait que le Bassin du Congo, deuxième massif forestier tropical au monde et abritant le premier réseau hydrographique en Afrique, se présente plus que jamais comme une solution incontournable à la lutte contre les changements climatiques.

Ce territoire qui, contenant en outre 10% de la biodiversité mondiale, verra se développer un nouveau modèle développement visant à concilier lutte contre les changements climatiques et développement économique, conformément à l’engagement pris par les Chefs d’Etat à travers la Déclaration de Marrakech.

Cette vision de l’éco économie ou économie verte a été rappelée et réaffirmée  par la Déclaration de Brazzaville, adoptée par les Ministres présents à Brazzaville lors de la troisième réunion de l’initiative mondiale sur les tourbières, que la République du Congo a eu l’honneur d’abriter les 21, 22 et 23 mars derniers.

Pour développer cette nouvelle économie, intégrant l’économie bleue, nous avons besoin de financements adéquats qui prennent en compte la dimension de la lutte contre la pauvreté en faveur des populations riveraines des  forêts,  des étendues d’eau et des rivages, qu’il s’agisse des océans et des mers, des côtes, des lacs, des cours d’eau et des nappes souterraines.

C’est la vocation du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

Cet outil financier, il faut le rappeler, a pour objectifs de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs, en vue du financement de la mise en œuvre des programmes et projets concourant au développement durable et à la promotion de l’économie bleue dans son champ d’intervention.

Au vu de l’enjeu que ce Sommet de Brazzaville représente pour l’avenir du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo de la Commission Climat du Bassin du Congo,  c’est pour moi l’occasion de solliciter les médias  présents dans cette salle à plus de promotion et de communication sur cet événement, afin que la Communauté internationale entende le cri des pays du Bassin du Congo, notamment leur engagement dans la lutte contre les changement climatiques en lien avec le développement économique, le développement des entreprises vertes, la création d’emplois et l’amélioration des conditions de vie des populations. Ce qui est le cas par exemple, des populations riveraines des tourbières des Lac Télé et Lac Tumba.

Après la COP 23 à Bonn en Allemagne, le One Planet Summit à Paris et le Sommet de l’Alliance Solaire Internationale à New Dehli, le Sommet de Brazzaville contribue à la promotion de la finance climatique, de l’économie verte et de la diplomatie environnementale non seulement dans le Bassin du Congo, mais également dans le monde.

Je vous remercie de votre attention.

Arlette SOUDAN-NONAULT

Ier Sommet des Chefs d’Etats et de Gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

Il s’est tenu à Brazzaville le 29 avril 2018 le 1er sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la Commission Climat du Bassin du Congo et du Fonds Bleu pour la Bassin du Congo.

Ce sommet a été précédé le 27 et 28 avril 2018 du segment ministériel.

Retrouvez toutes les informations  relatives au sommet, les documents, les discours et allocutions des différents intervenants sur le site de la Commission Climat du Bassin du Congo en cliquant ici   page dédiée.

COP23 : les parties prenantes à l’accord de Paris édifiées sur les conclusions et les futures échéances

La ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, a eu une séance de travail le 30 mars dernier dans la capitale économique, au cours de laquelle elle a restitué les grandes lignes de la conférence tenue à Bonn, en Allemagne, en novembre 2017.

Devant les parties prenantes de Pointe-Noire et du Kouilou, la ministre du Tourisme et de l’environnement a précisé que le gouvernement a pris une part active à la COP23, avec l’implication personnelle du chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso. Arlette Soudan-Nonault a indiqué que le président de la République, s’est résolu, depuis plusieurs années, à conduire lui-même la délégation congolaise à ce grand forum mondial sur le climat car il apprécie, à sa juste valeur, la pertinence des enjeux climatiques pour son pays, sa sous-région et son continent. C’est suite à ses instructions, au sortir de la COP23, qu’elle a pris l’initiative d’organiser cette campagne de restitution des conclusions à l’endroit de toutes les parties prenantes.

L’objectif visé par ces réunions est de sensibiliser, d’impliquer les parties prenantes dans le processus, et de les amener à apporter leurs propres contributions pour les futures négociations sur l’accord de Paris qui va remplacer le protocole de Kyoto à partir de 2020, ainsi que sur les échéances à venir.

L’accord de Paris, a précisé la ministre, présente des enjeux qui peuvent être bénéfiques pour les pays en développement, en général, et les pays forestiers du Bassin du Congo, en particulier, s’ils arrivent à trouver toute leur place et à défendre leurs intérêts au cours des futures négociations. Dans le cas contraire, il les desservira.

Le cimetière archéologique de Loango,menacé de disparition

La ministre du Tourisme et de l’environnement a rappelé aux parties prenantes que le Congo subit déjà les effets du changement climatique à travers des évènements extrêmes comme les inondations récurrentes qui entraînent des ravinements de terrains, ainsi que des pertes d’habitations et d’ouvrages routiers.Pour preuve, a-t-elle dit, le cimetière archéologique de Loango, patrimoine mondial de l’Unesco, est menacé de disparition et le trait de côte dans la baie de Loango, en particulier à Matombi, connaît un recul vertigineux.Ce sont là des signes que le changement climatique est à la porte du Congo, avec ses impacts négatifs déjà ressentis dans le département du Kouilou et dans le pays tout entier.

Le pays subit également des vagues de chaleur jamais connues auparavant dans son histoire. La sécheresse s’installe dans certains départements, induisant la dégradation des terres arables et une forte diminution des rendements agricoles. Toutes ces préoccupations sus-évoquées ont rendu nécessaire cette campagne de sensibilisation qui devrait ainsi permettre à tous d’avoir le même niveau de connaissance du phénomène du changement climatique afin d’agir ensemble pour le Congo, en particulier, et pour la planète, en général.

Cette campagne devrait également permettre de faciliter la prise de décision par des responsables locaux face aux nombreux défis générés par la lutte contre ce fléau. Les parties prenantes nationales, incluant la société civile et le secteur privé, devraient aussi prendre toute leur place en investissant dans des projets contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre au Congo.

Des thèmes débattus par une équipe intersectorielle et multidisciplinaire

Pour animer cette campagne, une équipe intersectorielle et multidisciplinaire d’experts nationaux a été mise en place.Elle a fait des présentations sur les différentes thématiques en lien avec le changement climatique, notamment le contexte des changements climatiques, les objectifs et les résultats attendus de l’atelier ; le décryptage de la COP21 et de l’Accord de Paris ; le décryptage des résultats et décisions de la COP23 et des échéances futures ; le décryptage du sommet « One Planet » de Paris sur la Finance climat, tenu en décembre 2017, deux semaines après la COP23 ; le Fonds vert climat des Nations unies, destiné à financer les projets d’adaptation et d’atténuation des changements climatiques ; la Commission climat du Bassin du Congo et le Fonds bleu pour le Bassin du Congo, qui sont des initiatives inter régionales en matière de lutte contre le changement climatique au Congo ; l’état d’avancement du processus Redd+ et de la mise en œuvre de la contribution déterminée au niveau national du Congo.Ces présentations ont été suivies de débats sur des questions posées.

 Aussi, les recommandations et suggestions formulées seront prises en compte dans la position nationale pour la prochaine COP, et partagées par les experts, respectivement avec la Commission des forêts d’Afrique centrale , le Groupe d’experts africains sur le climat et le Groupe des soixante-dix-sept plus la Chine.

 

Source: www.adiac-congo.com

APPEL D’OFFRES : Etude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

RFP 02-2018-« L’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ».
Procurement Process :RFP – Request for proposal
Office :Rabat, Maroc – MOROCCO
Deadline :02-May-18
Posted on :02-Apr-18
Development Area :CONSULTANTSCONSULTANTS
Reference Number :45233
Link to Atlas Project :
00109738 – Renforcement opérationnel du 4C Maroc
Documents :
RFP 02-2018- Fonds Bleu Bassin du congo VF
RFP 02-2018- Annexe 4-5-6 et 7
Overview :Appel d’offres ouvert pour la réalisation d’une étude

de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

Réf : RFP 02-2018

 

Le Bureau du Programme des Nations Unies au Maroc lance un appel d’offres pour le recrutement d’un cabinet d’études pour la réalisation de « L’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo ».

 

Cet appel d’offres est ouvert à tous les bureaux d’études ayant l’expertise requise.

Les sociétés et bureaux d’études peuvent faire parvenir leurs propositions, selon le format et les instructions contenues dans le document d’appel d’offres, au plus tard le 2 mai 2018 à 14h00 GMT+1;

Adresse du PNUD :

Programme des Nations Unies pour le Développement

13, Avenue Ahmed Balafrej, Souissi, Rabat

Tél : 05 37 63 30 90 – Fax : 05 37 63 30 89

E-mail : procurement.morocco@undp.org

RETROUVEZ D’AUTRES APPELS D’OFFRES EN CLIQUANT ICI

Ouverture à Brazzaville de la 3ème réunion des partenaires de l’Initiative mondiale sur les Tourbières

La 3ème réunion technique des partenaires de l’Initiative mondiale sur les tourbières (IMT) s’est ouverte, mercredi à Brazzaville, en présence du ministre congolais de l’Environnement et du Tourisme, Arlette Soudan Nonault, et de son homologue de République Démocratique du Congo (RDC), Amy Ambotobe Nyongolo.

Cette 3ème réunion des partenaires de l’Initiative Mondiale sur les tourbières se tient sous le thème : « Valoriser les tourbières pour la population et la planète ». Elle réunit des experts venus des Etats membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), d’Indonésie et du Pérou.

« Les assises de cette 3ème réunion de Brazzaville tiennent sont importantes parce qu’elles sont consécutives aux grands événements mondiaux sur la lutte contre les changements climatiques en lien avec le développement économique et l’émergence de l’économie bleue et l’économie verte », a déclaré le ministre congolais de l’Environnement du Tourisme, Arlette Soudan Nonault.

Cette conférence est organisée les gouvernements des deux Congo, en collaboration avec l’ONU Environnement, la Commission climat du Bassin du Congo et la FAO.

Source : apanews.net