La société Agil contrainte à cesser l’extraction de l’or à Kellé

Les populations de Kellé ont intimé l’ordre aux travailleurs de la société Agil de cesser leurs activités d’extraction de l’or dans les zones interdites. Cette décision des populations fait suite à la mise en demeure des travailleurs par la ministre Arlette Soudan Nonault afin qu’ils respectent le cahier de charge de leurs activités, lesquelles étaient suspendues jusqu’à nouvel ordre. Malgré cette interdiction, les travailleurs de la société Agil ont continué d’extraire l’or sur les sites contestés, au grand dam des populations qui ont effectué une descente sur cette zone, afin d’obtenir la cessation d’activités.
Selon le site d’information lesechos-congobrazza.com qui a relayé cette information, l’écosystème du pays est dévasté, la nappe phréatique polluée par des rejets cyanurés dont le contact avec la peau provoque des dommages sur celle-ci. Le tableau dressé par les populations avait été conforté par la descente de la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault, qui après avoir constaté, le 19 janvier 2019, les dégâts orchestrés par la société Agil dans les villages de la sous-préfecture de Kellé, dans le département de la Cuvette-ouest, avait pris la décision qui s’imposait. Pourtant, depuis lors, la société chinoise a fait fi de la décision gouvernementale et refusé de quitter la forêt de Kellé où elle a continué ses activités, comme si les récriminations à son endroit n’étaient pas des plus graves.
Excédés, les populations n’ont trouvé d’autre solution que de contraindre les agents d’Agil de dégager leurs engins et de libérer la zone. À bord de leurs scooters « Djakarta », ils ont rallié les sites d’extraction pour faire cesser les activités.

Face à la menace, et créant que la situation ne dégénère, escortés par les populations à moto, les travailleurs d’Agil ont ramené leur matériel désormais stocké sur leur camp de base à la grande joie des motoristes exhibant le « V » de la victoire.
La colère des populations est partie du fait que dans sa recherche de l’or, la société Agil Congo, a tout détruit sur son passage. Au village Nguingoli, à 29 km de Kellé, la population a perdu sa source d’eau (la denrée est souillée), le bois y compris. Il en est de même pour les sites d’Andoubi, au village Akamou (31 km de Kellé).

Cent cinquante ruisseaux environ sur trente-six sites ont été abîmés. Les habitants n’ont plus d’eau ni pour boire ni pour se laver. Le contact de ces eaux avec le corps provoque d’intenses démangeaisons et on se gratte jusqu’à s’arracher la peau, d’où le vocable « Nkwaka Nzoka ».

Le site d’Andoubi 2 est, quant à lui, détruit entièrement et abandonné au mépris des lois de la République. Longomba, un autre site au village Otsouadzoko, à 40 km de Kellé, est le plus grand chantier qui a connu une vaste destruction.

Moctar FICOU / VivAfrik

Source : www.vivafrik.com

Ecotourisme : la Banque mondiale va accompagner le Congo dans le cadre du PND 2018-2022

La volonté de l’institution financière a été exprimée par sa représentante, Korotoumou Ouattara, reçue le 20 février par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault..

La représentante de la Banque mondiale en République du Congo a promis une rencontre dans les jours à venir avec les équipes du ministère du Tourisme et de l’environnement. Il s’agira, a-t-elle dit, de passer au peigne fin les priorités que le Congo s’est données à travers ce ministère, afin que cette institution les accompagne, surtout dans le cadre du Plan national de développement (PND 2018-2022) qui fait de l’écotourisme une des activités essentielles du développement durable.

Aussi, en termes des projets que la Banque mondiale finance en parallèle avec le gouvernement du Congo, il y en a deux phares, notamment le Projet forêt et développement de l’environnement et le Projet développement du secteur privé et de la compétitivité au Congo.

Korotoumou Ouattara et Arlette Soudan-Nonault ont parlé de tout ce qui est inscrit dans ces deux projets pour apporter un appui technique au ministère du Tourisme et de l’environnement et aussi aider le secteur privé dans tout ce qui est micro projet que ce secteur peut porter lui-même. Car, il est vrai que le climat de l’environnement aujourd’hui au Congo ne permet pas au secteur privé de saisir les occasions qui lui sont offertes.

 « Nous avons aussi parlé de quelque chose qui est très importante qui montre à quel point l’État est déterminé dans le développement du tourisme, surtout de l’écotourisme au Congo. Là, il s’agit du visa touristique que nous allons appuyer en termes d’études de faisabilité et autres. Le ministère s’est donné à peu près six mois pour que son application soit effective. C’est l’un des éléments clés qui montre à quel point la République du Congo peut vraiment mettre en exergue le tourisme dans le pays, parce que cela va beaucoup contribuer au développement durable qui vise la diversification de l’économie au Congo », a indiqué Korotoumou Ouattara.

Source: www.adiac-congo.com

Conservation de la biodiversité : encore des financements pour protéger le Bassin du Congo

Le projet régional de financement des aires protégées de la sous-région recherche des pistes pour la mobilisation de ressources additionnelles ainsi que les partenariats techniques et financiers stratégiques tant à l’échelle nationale que sous-régionale.

L’objectif visé est de mettre en place des mécanismes de financement durables pour la conservation de la biodiversité dans les aires protégées du projet régional dans les six pays du Bassin du Congo.

Outre le volet financement, le plan annuel de travail 2019 de ce projet, publié récemment, s’est fixé d’autres priorités telles que la finalisation et la validation de la stratégie nationale pour le financement durable des aires protégées afin de conserver la biodiversité.

Le projet compte définir au moins un plan d’actions pour le démarrage de la démonstration d’un mécanisme de financement durable dans les aires protégées nationales disponible pour implémentation en 2020.

L’amélioration de l’appropriation nationale, sous-régionale et le positionnement stratégique du projet régional dans les priorités sectorielles relatives au domaine de l’environnement va se poursuivre.

Résultats obtenus en 2018

Un cadre de concertation technique multisectoriel national (Groupe de travail technique) sur les mécanismes de financement durable pour la conservation de la biodiversité dans les aires protégées a été mis en place dans chaque pays (six pays).

Des scenarii de solutions de financement durables pour les aires protégées sont disponibles et quelques sites potentiels (sites pilotes) de démonstration d’aires protégées sont identifiés. L’année 2018 a également été marquée par la finalisation du recrutement du personnel national aussi bien au niveau des six pays participants qu’au niveau de la coordination avec le personnel international en charge de la communication, du suivi-évaluation et de la gestion de connaissance.

Lancé en 2017 au Cameroun par la Commission des forêts d’Afrique centrale avec l’appui du Programme des Nations unies pour le développement, ce projet régional a pour principal objectif de mettre en place des capacités, des cadres institutionnels et des mécanismes modèles pour la viabilité financière à long terme des systèmes des aires protégées et des écosystèmes associés dans six pays bénéficiaires du Bassin du Congo que sont le Congo, le Gabon, le Cameroun, la Centrafrique, la République démocratique du Congo et la Guinée équatoriale.

Source : www.adiac-congo.com

Bassin du Congo: les forêts naturelles pourraient disparaître d’ici à 2100

L’alerte a été donnée au terme d’une étude rendue publique en novembre 2018 par des chercheurs du département des sciences géographiques de l’université du Maryland, aux États-Unis, parue dans la revue Sciences Advance, indique le le site scidev,net.

L’étude portait sur les forêts naturelles de l’ensemble du Bassin du Congo. Sa conclusion se fonde sur l’analyse de données satellitaires chronologiques relevées entre 2000 et 2014.

Elle révèle notamment qu’entre 2000 et 2014, le massif forestier du Bassin du Congo a perdu 16,6 millions d’hectares, à cause principalement de l’action des petits exploitants qu’à celle des grandes compagnies. Les forets de la République démocratique du Congo (RDC) représentent 69,1% de cette surface, suivies de celles du Cameroun avec 9,9%; de la République du Congo 8,2%; de la Centrafrique 7,4%; du Gabon 4,7% et de la Guinée équatoriale 0,7%.

La superficie annuelle moyenne de forêts perdue par pays varie entre 8 000  hectares en Guinée équatoriale et 817 000 hectares en RDC. Selon les auteurs de l’enquête, cette déforestation rapide est due à la forte pression démographique et aussi au fait qu’un grand nombre de ménages ne vit que de l’exploitation des ressources de ces forêts.

Ainsi, soutient l’étude, 84% des perturbations forestières de la région sont dues au défrichement à petite échelle et non mécanisé de forêts. « Le défrichage de petits exploitants en République démocratique du Congo a représenté à lui seul près des deux tiers de la perte totale de forêts dans le bassin. L’abattage sélectif est le deuxième facteur de perturbation le plus important, représentant environ 10% de la superficie de perturbation forestière globale de la région et plus de 60% de la superficie de perturbation au Gabon. La perte de forêts due à l’exploitation agro-industriel le long de la côte du golfe de Guinée a plus que doublé au cours de la dernière moitié de la période étudiée. Le maintien de la couverture forestière naturelle dans le Bassin du Congo à l’avenir sera menacé par une multiplication par cinq de la population prévue d’ici  à 2100 et par l’exploitation du bois à l’échelle industrielle et du développement agricole à grande échelle dans les forêts anciennes restantes », précise l’étude.

A ce sujet, Alexandra Tyukavina, chercheuse associée à l’université du Maryland, explique dans une interview à SciDev.Net que l’exploitation forestière par les grandes entreprises est l’un des principaux facteurs de perte de forêts au Cameroun et en République du Congo mais pas dans tout le bassin. Néanmoins, elle souligne qu’en général, en Afrique centrale, les forêts ont toujours été défrichées principalement par les petits exploitants, contrairement à d’autres régions et pays comme le Brésil et l’Indonésie, où le défrichement à grande échelle des forêts industrielles est dominant. Bien plus, la chercheuse ajoute que la nouveauté de l’étude menée réside dans la quantification explicite des contributions de différents facteurs de perte de forêt pour la première fois pour l’ensemble du bassin, à l’aide de données de télédétection.

Source: www.adiac-congo.com

Environnement : démarrage de la deuxième phase du projet « CongoPeat »

L’annonce a été faite par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, au cours d’une conférence de presse qu’elle a animée, la semaine dernière, en présence des chercheurs de l’université de Leeds et de l’Université Marien-Ngouabi, dans le cadre de la mise en œuvre du projet.

CongoPeat (Congo tourbières) est le fruit de la coopération entre la République du Congo et l’université de Leeds. Ce projet vise la production d’une cartographie améliorée et l’approfondissement des données scientifiques de la zone des tourbières de la Cuvette centrale du Bassin du Congo, notamment le stock de carbone séquestré, en vue d’une gestion durable de ces écosystèmes fragiles.

En présence du Dr Bocko Yannick Enock, enseignant chercheur à la faculté des sciences et techniques de l’université Marien-Ngouabi et du Pr Simon Lewis, de Leeds university, Arlette Soudan-Nonault a indiqué qu’il était question d’évaluer les impacts des menaces futures les plus probables sur les tourbières.

Il s’agit, entre autres, de l’impact de la coupe des canaux de drainage et celui des déversements de pétrole, y compris la façon dont ils circulent sur le paysage ; l’impact de la construction de routes sur les schémas de drainage ; celui de l’abattage sélectif, de la conversion de la forêt de tourbe en paludiculture ; de la conversion de la forêt de tourbe en plantation industrielle.

La ministre du Tourisme et de l’environnement a rappelé que lors de son message devant le parlement réuni en congrès du 29 décembre 2018, le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, avait déclaré que le Congo maintenaitt son leadership dans la conservation de la biodiversité. Ce qui offre une bonne perspective de préservation des trente milliards de tonnes de carbone séquestré par les tourbières étendues sur 145 000 km2. Arlette Soudan-Nonault s’emploie ainsi à rendre effective cette vision du président de la République.

La ministre a souligné que depuis près de vingt-quatre ans, les conférences des parties à la CCNUCC ont permis tant bien que mal à la communauté internationale d’avancer sur les questions liées à la lutte contre les changements climatiques. Pour mémoire, la COP21, tenue en décembre 2015, en France, a marqué un tournant dans les négociations climatiques. Cet accord dont l’ambition affichée est de maintenir la température de la terre en dessous de deux degrés a permis l’adoption d’un nouveau cadre juridique international, beaucoup plus ambitieux et contraignant, qui va remplacer le Protocole de Kyoto à l’horizon 2020.

Bien qu’il soit le continent qui contribue le moins aux émissions globales, l’Afrique est en même temps l’une des régions les plus vulnérables aux changements climatiques, où des dizaines de millions de personnes subissent, chaque année, les effets néfastes des sécheresses, des inondations, des érosions, des glissements de terrain, du stress hydrique, de l’insécurité alimentaire et d’autres effets secondaires accentués par les changements climatiques. C’est pourquoi ce continent devrait recevoir beaucoup plus qu’elle ne reçoit à l’heure actuelle en termes d’appui financier pour l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, a laissé entendre Arlette Soudan-Nonault.

Notons qu’à l’occasion de la phase 2 du projet CongoPeat, les chercheurs des deux universités séjournent dans les départements de la Likouala et de la Cuvette, du 21 au 31 janvier. A l’issue de cette mission, un mémorandum d’entente sera signé entre la République du Congo et l’université de Leeds.

Source : www.adiac-congo.com

Environnement : interview de madame Arlette Soudan-Nonault par le journal électronique levert

Célèbre pour sa combativité, son dynamisme et par son engagement au service de l’environnement, cette fille de diplomate, née à Brazzaville et actuelle Ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, nous a livré de précieuses réponses que beaucoup de citoyens du continent Africain sensibles à la question écologique et environnementale se posent.

L’interview a été clôturé par un message fort pour une mobilisation de tous les citoyens africains, que nous vous invitons à découvrir en fin de vidéo.

A travers ses déclarations spontanées, nous avons également fait la rencontre d’une femme passionnée et profondément touchante ayant une vision pleine d’espoir pour l’avenir du continent et pour la planète.

source: www.levert.ma

Tourisme : le gouvernement érige les Cataractes de Brazzaville en Site Touristique

La ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault a indiqué le 27 janvier que le site touristique en construction aux cataractes du fleuve Congo, dans le 9e arrondissement, Madibou, à Brazzaville, allait contribuer à la diversification de l’économie congolaise, grâce aux taxes et impôts qui y seront prélevés sur les services et les commerces.

Ce site moderne s’étend sur 8 hectares dont 5 sur la partie terrestre et les 3 autres incluront l’île des amoureux et celui du diable.

On y trouvera diverses boutiques dont une pour les artisans, des restaurants, une salle polyvalente, des haies de promenade sur les quais, des parcours de randonnées pédestres, des parkings, un parc d’attraction pour enfants, des quais pour la pratique du kayak et hors-bords…

Les services de la place seront provisoirement remis au gouvernement congolais, par le biais du ministère en charge du Tourisme, en juin prochain. Actuellement, les offres pour la gestion dudit site et les réservations des espaces et services sont disponibles au ministère du Tourisme et de l’environnement.

La construction de ce site moderne des cataractes est financée à 70% par la STB, une société privée de droit congolais, et l’Etat congolais qui apporte les 30% restants.

Source: www.vox.cg

Environnement : la société Agil mise en demeure suite à la destruction environnementale

Au Congo-Brazzaville, Agil Congo, une société chinoise exploitant l’or dans une région du nord du pays a été mise en demeure à cause de nombreux d’importants ravages environnementaux imputables à l’activité minière.

 De vastes étendues de forêts détruites par le truchement des terrassements, des eaux à la couleur inhabituelle, …. Des habitants des villages tels que Lebayi, Otsouanzokou, Longouama, Ondoumbi dans le district de Kellé dans la région de la Cuvette-ouest à près de 700 km au nord de Brazzaville sont au bord d’une catastrophe écologique sans précédent.

« Il y a 32 sites d’exploitation d’or. Les rivières sont devenues des vasières. Si vous allez dans l’un des sites, vous vous rendrez compte des dégâts », confie un villageois à la ministre du tourisme et de l’environnement.

Madame Arlette Soudan-Nonault a bien touché du doigt la triste réalité. « L’endroit où nous sommes est pollué. On comprend mieux le cri de détresse des populations », constatait récemment la ministre de l’environnement et du tourisme. Et de disculper le président de la République : « Je ne sais pas à qui profite cette exploitation. Je m’interroge. Après, on met tout ça sur le président. Est-ce le président Sassou qui est ici ? ».

Agil Congo publiera-t-il ce qu’il a payé à l‘État congolais ?

Si elle continue de s’interroger, Soudan-Nonault a pourtant mis en demeure Agil Congo, société chinoise d’exploitation d’or. Ce, conformément à l’article 45 de la loi d’avril 1991 portant protection de l’environnement.

Au-delà des mesures préconisées in situ par la ministre comme la restauration du site et l’audit environnemental, cette situation pourrait donner du grain à moudre non seulement aux défenseurs de l’environnement, mais aussi et surtout aux observateurs impliqués dans la surveillance de la gouvernance des industries extractives.

Il pourrait par exemple interroger le gouvernement congolais sur la chaîne de décisions dans l’installation des industries extractives au Congo. En effet, l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) dont le Congo est partie prenante, fait de l‘étude sur l’impact environnemental une étape-clé avant le lancement d’une exploitation minière.

Un autre problème, celui de la responsabilité sociale et environnementale. Des ONG pourraient exiger des réparations ou dédommagements pour ces dégâts et privations (eau par exemple).

 

En outre, si comme l’affirme le reporter de la chaîne nationale de télévision, Agil Congo exploite sans certificat de conformité, tout porte à croire que l’entreprise échappe au contrôle de l‘État. Du coup, le Congo n’a encore reçu aucune recette (TVA, bonus d’exploitation, etc.) inhérente à cette activité aurifère.

Source : www.camer.be

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Destruction de l’environnement : la société Agil mise en demeure

La décision a été prise par la ministre du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan Nonault, après avoir constaté, le 19 janvier, les dégâts orchestrés par la société dans les villages de la sous-préfecture de Kellé, dans le département de la Cuvette ouest.

La ministre du Tourisme et de l’environnement vient d’effectuer une mission de travail à Kellé et Ewo, dans le département de la Cuvette ouest, après avoir été informée, par le biais des associations des dégâts causés sur l’environnement par la société d’exploitation minière Agil. Il a été, en effet, dénoncé la pollution des sols, des eaux, de l’air, la déforestation aggravée, la mise en péril de la faune et de la flore.

« Là où il y a problème, nous sommes là pour trouver des solutions. Le plus important pour nous, ce sont des constats qui sont faits. Parce que dès qu’il y a constat, ça veut dire qu’on a trouvé le problème… Je suis venue vous écouter et échanger avec vous pour que nous puissions vous expliquer ce que nous comptons faire pour réagir très rapidement dans le respect des procédures, dont l’État est seul garant », a indiqué la ministre à la population de Kellé, au cours d’une séance interactive.

A tour de rôle, les habitants de Kellé ont pris la parole, demandant à l’État de condamner la société Agil qui a tout détruit, invitant la ministre à toucher du doigt la réalité. « Nous voulons savoir d’où est venue cette société et quelles sont ses missions. Les sociétés qui travaillaient ici avant elle ne se sont pas comportées de la même manière. Nous ne voulons plus d’Agil ici à Kellé. Elle ne nous laisse pas de bons souvenirs sinon que la destruction. Et chaque fois, elle nous affirme toujours que le président de la République a dit… », ont rapporté les différents intervenants.

Répondant à ces interventions, Arlette Soudan-Nonault a rappelé la procédure, expliquant que pour qu’une entreprise s’installe dans le pays, elle doit au préalable remplir le cahier des charges. Dans le cas d’espèce, c’est son ministère qui donne l’autorisation au vu de l’étude d’impact environnemental mais voici trois ans, elle n’a jamais signé le certificat permettant à Agil de mener une quelconque exploitation dans le district de Kellé. Curieusement, cette société est en train de tout détruire, provoquant des dégâts sanitaires que la population appelle « Nkwaka- nzoka », c’est inacceptable, a-t-elle déclaré.

Cent cinquante ruisseaux détruits sur trente-six sites

A la recherche de l’or, la société Agil Congo, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine, a tout détruit sur son passage. Au village Nguingoli, à 29 km, la population a perdu sa source d’eau (la denrée est souillée), le bois y compris. Il en est de même pour les sites d’Andoubi, au village Akamou (31 km). Cent cinquante ruisseaux environ sur trente-six sites ont été abîmés. Les habitants n’ont plus d’eau ni pour boire ni pour se laver. Ils souffrent tous d’une maladie appelée « Nkwaka Nzoka ». Le site d’Andoubi 2 est, quant à lui, détruit entièrement et abandonné au mépris des lois de la République. Longomba, un autre site au village Otsouadzoko, à 40 km de Kellé, est le plus grand chantier qui a connu une vaste destruction.

« Je ne sais pas à qui profite cette exploitation qui dégrade et tue la population. Après, on met tout sur le dos du président de la République. Ce n’est pas possible, c’est inadmissible. Nulle part au monde, on n’a vu ça. Aucun cours d’eau ne coule. Ce sont des Congolais qui travaillent pour ces gens-là. Ceux-là même qui tuent les Congolais. C’est inqualifiable », s’est indignée Arlette Soudan Nonault.

L’article 45 mis en application

Au terme de sa visite à Kellé et Ewo, la ministre du Tourisme et de l’environnement s’est entretenue avec les responsables de ce département, au premier plan le préfet. La réunion a porté, entre autres, sur la suspension de l’exploitation minière par la société Agil qui a pollué, asséché, contaminé les sources d’eau au grand mépris des administrateurs.

Au regard de la destruction environnementale ainsi causée, la ministre a pris l’option de la mise en demeure, en conformité avec l’article 45 de la loi sur l’environnement. Cet article stipule : « Lorsqu’une installation classée rangée dans l’une des deux catégories d’activités classées est exploitée sans l’autorisation requise par la loi, le ministre chargé de l’environnement met l’exploitation en demeure, soit d’en arrêter le fonctionnement, soit de régulariser sa situation en déposant une demande d’autorisation dans les plus brefs délais. »

La ministre a expliqué aux cadres les procédures d’obtention d’agrément et si ces procédures administratives ne sont pas maîtrisées, l’on se retrouve avec une société qui n’a pas de tête, tel est le cas d’Agil. Or, il se trouve que cette société n’a jamais reçu un certificat de conformité qui est le premier document officiel délivré par le ministère du Tourisme et de l’environnement.

« Cette société a empêché à la population de bénéficier d’eau pour boire et se laver. Cela est inacceptable. Nous réalisons qu’il y a une forme de compromission avec la force publique qui garde dix-neuf sites avec des rétributions. C’est inacceptable. S’il y a compromission, il faut sanctionner les auteurs. Et tout le monde dit avec autant de liberté et de légèreté, le président de la République a dit ceci. Est-ce le président qui dit qu’il faut tuer la population ? J’ai instruit le préfet de la mise en demeure de cette société. Je vais vous écrire officiellement par le biais du ministre de l’Intérieur », a-t-elle déclaré.

Enfin, la ministre a instruit l’inspection générale de l’environnement et celle du développement durable ainsi que celle du tourisme de monter le dossier qui va amener à la restauration qui passe d’abord par l’audit environnemental. Agil a le devoir de payer des frais d’audit. Ensuite, il y aura des pénalités, conformément aux articles 68, 71, 73, 75. Tout comme l’article 33 qui stipule « Toute personne imputable d’un acte de pollution de l’eau doit payer les dommages qui en résultent ». Il en est de même pour les articles 34, 37, … du 23 avril 1991 sur la protection de l’environnement.

Bruno Okokana
Légendes et crédits photo :
Photo 1 : La destruction de l’eau par la société Agil Photo 2 : La ministre indignée face au scandale causé par Agil Photo 3 : L’un des ruisseaux détruits Photo 4 : La destruction environnementale
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Source : adiac-congo.com

CONGO : UNE FORMATION SUR LA GESTION AXEE SUR LES RESULTATS POUR LES CADRES ET AGENTS

Ce sont les cadres et agents du ministère du tourisme et de l’environnement qui en sont bénéficiaires. Ce séminaire de deux semaines qui est organisé avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement entre dans le cadre de la formation continue. Il a débuté le mardi 22 janvier 2019 à Brazzaville.

La formation continue a été présentée par Emma NGOUAN ANOH, Représentante adjointe du PNUD au Congo comme « un capital important dans la vie professionnelle de tout agent de développement ». C’est pourquoi, à –t- elle poursuivi, « nous nous réjouissons au niveau du programme des nations unies pour le développement d’avoir été associé à cette importante activité de formation sur la gestion axée sur les résultats ». Parlant de l’importance de cette formation, la Représentante adjointe du PNUD a indiqué qu’il est « important que cette formation qui permettra de renforcer collectivement et individuellement les capacités sur la gestion axée sur les résultats reste un appui important pour renforcer notre efficacité et notre action (…).La méthode de gestion axée sur les résultats sert à appliquer l’atteinte des résultats clairement définis à travers une gestion stratégique appropriée qui améliore à la fois l’efficacité, l’efficience et la responsabilité de l’ensemble des acteurs ».

Arlette SOUDAN NONAULT, ministre du tourisme et de l’environnement, attache du prix à cette formation des agents et cadres de son département. Elle indiquait dans son discours de lancement : « …la gestion axée sur les résultats reste d’actualité et apparait clairement dans le programme gouvernemental. De la même manière elle fait partie des exigences des partenaires au développement qui ont toujours encouragé les pouvoirs publics à adopter une gestion fondée sur les principes de redevabilité (…)il nous faudra absolument assurer le passage progressif d’une culture de gestion bureaucratique à celle des résultats qui privilégie la recherche de changements ou transformation tangibles et non la focalisation sur les processus et procédures ».

Rappelons que le Gouvernement congolais en général et le ministère du tourisme et de l’environnement en particulier, entretiennent avec le Programme des nations unies pour le développement un partenariat qui s’est illustré par l’appui de l’agence onusienne à l’exécutif dans l’organisation et le pilotage de plusieurs activités gouvernementales. Parmi elles, les récents travaux du Comité de pilotage conjoint consacrés à l’adoption des différents plans de travail annuels 2019 dont l’une des recommandations a conduit à l’organisation de la présente formation .

Photo : La photo de famille après la cérémonie d’ouverture

Source : groupecongomedias.com