L’initiative mondiale pour les tourbières (IMT), lancée lors de la COP22 de Marrakech en 2016, et dirigée par l’ONU-Environnement, ainsi que par un groupe de plus de 20 partenaires, travaillant en collaboration avec les pays détenteurs de tourbières que sont la République du Congo(RC), la République démocratique du Congo (RDC), l’Indonésie et le Pérou, permet d’accélérer et d’amplifier les mesures de conservation, la restauration et la gestion durable des tourbières dans le Bassin du Congo et dans le monde.
Ceci, avec des effets bénéfiques sur la population, la biodiversité, la sécurité, de l’eau et le climat, a expliqué, d’entrée de jeu, la ministre à ses interlocuteurs.
Au niveau mondial, cette initiative vise à identifier et à répondre aux besoins des pays pilotes dont les zones couvertes par les tourbes sont importantes, en mettant en place une base de connaissances pour la prise de décision, et en développant des options pour réduire la dégradation, à travers la restauration, le développement et l’adoption des stratégies et du plan d’action pour la gestion à long terme des tourbières.
Les tourbières, a-t-elle ajouté, représentent un grand intérêt pour atténuer les gaz à effets de serre, responsables du changement climatique. Leur conservation permettrait d’atteindre les Objectifs du développement durable concernant la santé, l’eau et la vie terrestre.
Pour la ministre du Tourisme et de l’environnement, la réunion de Brazzaville, qui regroupera plus de 100 participants, permettra : de mettre en place des stratégies ou des politiques pour mieux gérer les tourbières, après avoir pris connaissance des défis environnementaux liés aux changements climatiques ; à tous les pays partenaires d’intégrer dans la planification environnementale des questions relatives à la conservation et la gestion des tourbières ; au secrétariat de l’ONU-Environnement de faire le suivi et l’évaluation des politiques de conservation et de protection des tourbières dans les quatre pays partenaires.
Les tourbières, il faut le savoir, ne couvrent que 3% de la masse terrestre de la planète, mais elles contiennent autant de carbone que l’ensemble de la biomasse terrestre réunie, deux fois plus de carbone que l’intégralité de la biomasse forestière mondiale, et environ la même quantité de carbone que l’atmosphère.
De ce point de vue, si les tourbières sont gérées de manière appropriée, elles peuvent constituer un atout dans le cadre de l’action climatique. Les tourbières en parfait état capturent le carbone, tandis que les tourbières dégradées sont d’importants émetteurs nets de gaz à effet de serre.