Tourisme : les ministres des deux Congo échangent sur des projets communs

En séjour de travail à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), la ministre  Arlette Soudan-Nonault s’est entretenue avec son homologue Franck Mwe Di Malila Apenela, le 10 février.

Les deux ministres ont eu des échanges sur le plan bilatéral, notamment le renforcement des capacités et le partage d’expérience. Pays signataires de la Charte en marge de la COP22 à Marrakech, ils abriteront en commun la première étape de la caravane africaine du Tourisme durable.

« Nous avons également en commun, dans le cadre de la transférabilité, la gestion des tourbières (vu qu’il y a l’écotourisme, la protection de la nature, donc il en est tout à fait concerné), la gestion au sein de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), notamment sur la mouture, la prise en compte de l’Afrique dans le nouveau projet que l’OMT souhaite mettre pour les pays du sud que nous sommes.», a déclaré la ministre du Tourisme et de l’environnement du Congo-Brazzaville, à l’issue de l’entretien avec son homologue de la RDC. Parlant des avantages géographiques, Arlette Soudan Nonault a dit :

« Nous méritons d’être les pays les plus proches au monde, pas seulement par la proximité au travers le territoire sur le plan géographique, mais dans le cadre de nos échanges séculaires ».

 Outre les questions liées au tourisme, Arlette Soudan-Nonault a aussi invité officiellement, au nom de la République du Congo, son homologue Franck Mwe Di Malila Apenela à participer à la troisième réunion des partenaires de l’initiative mondiale sur les tourbières prévue du 21 au 23 mars, à  Brazzaville.

Pour le ministre du Tourisme de la RDC, les deux Congo ont un destin commun. « La passerelle la plus évidente, c’est déjà la proximité de nos deux pays. Nous sommes naturellement ensemble. La seconde passerelle, c’est comme vient de l’expliquer ma collègue, c’est que nous avons des intérêts communs sur des projets qui doivent être développés dans notre sous-région, notamment un projet sur le Programme Afrique. Il y a également la protection des tourbières qui par essence sont communes à nos deux pays et l’écotourisme dont elle et moi souhaiterions que ce soit l’essence même du tourisme dans notre sous-région. », a souligné Franck Mwe Di Malila Apenela.

 

Source :www.adiac-congo.com

Deuxième conférence des parties à la convention de Bamako : Déclaration de madame la Minsitre

Consultez, en cliquant sur ce lien, la déclaration de madame Arlette SOUDAN-NONAULT, ministre du tourisme et de l’environnement de la République du Congo à la deuxième conférence des parties à la convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique les déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique.

 

Déclaration de Madame la Ministre à l’occasion de la célébration de la Journée Mondiale des Zones Humides le 02 fevrier

Chers Compatriotes,

Mesdames/Messieurs

Depuis 1997, la communauté Internationale célèbre le 02 Février de chaque année, la Journée mondiale des zones humides. En cette année2018,  le Secrétariat de la Convention de Ramsar a placé la 22eédition sous le thème : « Les Zones Humides pour un avenir urbain durable ».

En effet, les zones humides sont des espaces recouverts d’eau, soit temporairement, soit en permanence.

Les zones humides urbaines sont celles situées dans les villes, près des villes ou dans leurs banlieues. Il s’agit des fleuves avec leurs plaines d’inondations, des lacs, des marécages mais aussi leurs variantes côtières-marais salés, mangroves et autres zones humides associées.

Mesdames et Messieurs,

Au Congo, particulièrement dans la vallée du Niari, du Kouilou et dans  le bassin du fleuve-Congo où s’étendent de vastes superficies de zones humides, on peut aisément identifier la typologie variée des zones humides, notamment :

  • continentales (fleuves, rivières, lacs, tourbières, marais inondables, marigots…) ;
  • artificielles (étangs piscicoles, mares d’eau…) ;
  • côtières et marines (mangroves, lagunes, estuaires…).

Toutefois,  les zones humides par leurs importance contribuent à :

  • l’atténuation des effets des inondations, par absorption et stockage des fortes précipitations dans les villes côtières, telles qu’à Pointe-Noire où les mangroves réduisent les ondes de tempête);
  • la reconstitution des réserves d’eau potables, telles que les nappes souterraines ainsi que les eaux pluviales et les cours d’eau sont les sources de toute notre eau potable qu’il importe de protéger et de limiter les ruissèlements nocifs ;
  • la filtration des résidus, améliorant la qualité de l’eau telles que les sols limoneux et les plantes aquatiques qui absorbent de bonnes quantité de toxines dangereuses, notamment, les pesticides agricoles, les résidus industriels ;
  • l’amélioration de la qualité de l’air dans les villes, car grâce à la grande quantité d’eau qu’elles contiennent, et à leur végétation abondante, les zones humides refroidissent naturellement et allègent l’atmosphère environnante des villes;
  • l’amélioration du bien-être humain, car les zones humides urbaines offrent aux citadins des lieux de loisirs où ils ont accès à une diversité de plantes et d’animaux;
  • les sources de moyens d’existence des populations urbaines, car beaucoup de poissons se reproduisent et grandissent dans les zones humides où poussent également les plantes médicinales, les fruits et autres bien précieux pour les résidents. Les zones humides attirent le tourisme qui constitue une autre source d’emplois non négligeable ;
  • l’atténuation des effets du changement climatique, car, à l’instar des mangroves et des tourbières, les zones humides constituent une source de stockage importante de carbone.

Mesdames et Messieurs,

L’objectif 11 du Développement Durable, interpelle tous les urbanistes et décideurs à regarder comment satisfaire la demande croissante d’espace à bâtir dans les villes tout en préservant le milieu naturels. Car, grâce aux zones humides les villes sont plus agréables à la survie. Pour y parvenir il est nécessaire de prendre en compte les indicateurs ci-après :

  1. impliquer les communautés dans la planification des zones humides ;
  2. inscrire les zones humides dans les politiques et la planification nationale;
  3. restaurer les zones humides urbaines ;
  4. réduire la consommation excessive d’eau et le ruissèlement nocif ;
  5. organiser des nettoyages publics des zones humides.

Le Congo,  membre et partie contractante de la Convention sur les zones humides dite « Convention de Ramsar », a depuis 1996,  inscrit 15 sites dans la liste Ramsar des zones humides d’importance internationale dont un complexe de coopération transfrontalière «  Lac Télé- Grands Affluents-Lac Tumba » (République du Congo-République Démocratique du Congo) pour une superficie globale de plus de 18 Millions d’hectares.

Notre pays  contribue donc, efficacement à l’application des trois piliers de la Convention de Ramsar  à savoir :

  1. œuvrer pour l’utilisation rationnelle/durable de toutes les zones humides ;
  2. inscrire des zones humides appropriées sur la liste des zones humides d’importance internationale et assurer leur bonne gestion ;
  3. coopérer au plan international dans les zones humides transfrontalières, les systèmes de zones humides partagés et pour les espèces partagées.

Trois exigences qui intègrent parfaitement le Programme de société de son  Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Denis SASSOU-NGUESSO et plus spécifiquement dans le combat qui est le sien pour la préservation de ce trésor national qu’est notre écosystème./-

Je vous remercie.

 La Ministre, 

Arlette SOUDAN-NONAULT

 

Vous pouvez télécharger cette déclaration en cliquant ici.

Fonds bleu : Denis Sassou N’Guesso plaide pour une pression sur les « pollueurs »

À quelques jours de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, les 28 et 29 janvier, le président de la République du Congo, par ailleurs président de la commission climat du Bassin du Congo, appelle ses pairs à plus de mobilisation « dans l’unité » pour faire pression aux pays pollueurs de tenir leur engagement de financer le Fonds bleu.

     La 30e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) va se tenir du 22 au 29 janvier, à Addis-Abeba, en Ethiopie, sur le thème « Vaincre la corruption : une option durable de transformation de l’Afrique ». Au-delà de ce thème général, un point sera fait sur les initiatives prises en commun contre les effets dévastateurs du réchauffement climatique.

    Conscient des enjeux que représente le défi climatique et des engagements pris l’année dernière par les chefs d’Etat, de rendre opérationnels les outils et d’assurer une meilleure coordination des approches sur le financement du Fonds bleu, Denis Sassou N’Guesso, qui préside la commission climat du Bassin du Congo, laquelle regroupe quinze Etats d’Afrique centrale et de l’est, pense que l’heure n’est plus aux promesses.

      « Depuis le sommet de Rio, en 2012, au cours duquel il m’a été donné, déjà, de porter avec force la voix de l’Afrique, très peu de promesses ont été tenues. Sans contraintes ni pressions, il est illusoire de croire que les engagements renouvelés en 2017 par les pays les plus riches, qui sont aussi les plus pollueurs, seront respectés », a déclaré le président congolais dans la version en ligne du journal « Jeune Afrique« .

    Face à ce constat, Denis Sassou N’Guesso appelle ainsi ses pairs à une « mobilisation dans l’unité », afin de renforcer les mécanismes de contrôle des promesses. « Notre plaidoyer pour l’accession aux ressources permettant de financer les projets intégrateurs de développement durable de l’économie bleue doit être porté en commun », a-t-il souligné.

     « Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons établir un rapport des forces crédible vis-à-vis des bailleurs de fonds, de plus en plus conscients de ce qu’ils nous doivent. En nous aidant à préserver les forêts et les fleuves du Bassin du Congo, ils contribuent à protéger l’humanité tout entière », a soutenu Denis Sassou N’Guesso.

   Pour le président congolais, l’engagement de son pays en faveur du climat ne saurait souffrir d’aucune entorse. Un combat qu’il mène depuis plus de vingt ans déjà, « même lorsque la prise de conscience écologique n’en était, sur le continent, qu’à ses balbutiements ».

    Dans cet élan, et afin de perpétuer cet engagement, Denis Sassou N’Guesso a annoncé l’installation du siège du Fonds bleu à Brazzaville, courant 2018.

    Une conférence internationale sur les tourbières du Bassin du Congo sera, d’ailleurs, organisée dans la capitale congolaise du 21 au 23 mars. Elle connaîtra la participation de l’ONU, d’ONG et d’experts venus du monde entier, annonce-t-on.

     « Plus que jamais, c’est une part du destin de la planète qui se joue au cœur de notre continent. À nous de nous montrer dignes de cette immense responsabilité », souligne le président de la commission climat du Bassin du Congo.

 L’Afrique s’approprie les enjeux du réchauffement climatique

    Depuis la COP22 tenue à Marrakech en 2016, jusqu’en 2017 considéré comme une année d’appropriation par l’Afrique des enjeux du réchauffement climatique, une volonté commune s’est dégagée en faveur du climat.

    L’on se rappelle du mémorandum d’entente sur le Fonds bleu dont la signature a eu lieu en mars 2017 à Oyo, dans le nord du Congo, avec pour objectif de mobiliser les ressources nécessaires auprès des contributeurs et investisseurs en vue du financement de projets de développement durable. Cette étape a été suivie, en octobre à Brazzaville, par une conférence ministérielle conjointe CEEAC-EAC, Brazza Finance Climat, consacrée à l’opérationnalisation de cet outil.

    « En novembre, la Journée de l’Afrique, en marge de la COP23, de Bonn, nous a permis de réaffirmer nos engagements face à la communauté internationale, qui a reconnu le Bassin du Congo pour ce qu’il est : le deuxième réservoir de carbone forestier du monde après l’Amazonie, et un enjeu essentiel pour la survie de l’humanité », a rappelé Denis Sassou N’Guesso dans « Jeune Afrique« .

    2017 aura également compté avec le One Planet Summit, en décembre à Paris. Le sommet a débouché sur douze engagements, afin de mobiliser les ressources financières en vue d’assurer la transition vers une économie bas carbone.

 

Source: www.adiac-congo.com

Bassin du Congo : Brazzaville abritera une conférence sur les tourbières

La rencontre regroupera, du 21 au 23 mars dans la capitale congolaise, des représentants du système des Nations unies, des organisations non gouvernementales et des experts étrangers.

   La conférence internationale sur les tourbières du Bassin du Congo a été annoncée récemment par le président congolais, Denis Sassou N’Guesso, dans une interview accordée à l’hebdomadaire Jeune Afrique.

  D’origine végétale, la tourbière est une zone humide caractérisée par l’accumulation progressive de la tourbe et un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique. La tourbière est très indispensable dans la lutte contre le réchauffement climatique, car elle stocke des tonnes de carbone.

    D’après les experts, si les tourbières venaient à s’assécher, si elles étaient transformées en espace agricole, le carbone stocké dans les sous-sols serait relâché dans l’atmosphère et cela aggraverait le problème du changement climatique.

      Avec environ cent soixante millions d’hectares, le Bassin du Congo est le deuxième plus grand bassin fluvial du monde, après celui de l’Amazonie. Il abrite une des forêts tropicales denses les plus riches du monde en biodiversité. Ces forêts, dotées de plaine et alluviales, compteraient plus de dix mille espèces de plantes supérieures (dont trois mille endémiques).

    Des tonnes de tourbières que renferment ces forêts tropicales sont menacées par les interventions humaines, notamment l’agriculture intensive, l’irrigation, la déforestation, la construction de routes. Président de la Commission climat du Bassin du Congo, Denis Sassou N’Guesso milite pour les engagements de Paris signés en 2015, surtout sur les financements promis par les bailleurs de fonds.

« Plus que jamais, c’est une part du destin de la planète qui se joue au cœur de notre continent. A nous de nous montrer dignes de cette immense responsabilité. Le Congo prend toute sa part dans cette stratégie régionale commune, et cela depuis plus de vingt ans déjà, même lorsque la prise de conscience écologique n’en était, sur le continent, qu’à ses balbutiements », a-t- il déclaré.

Source : www.adiac-congo.com

Entretien de Madame la Ministre Arlette Soudan-Nonault et la délégation de l’Agence Française de Développement (AFD)

En décembre 2015, les pays participant à la COP 21 ont signé l’accord de Paris sur le Climat, à l’issue duquel ils ont soumis leur Contribution Déterminée au niveau National (CDN) comme preuve de leur engagement.

Dans le cadre de l’opérationnalisation de cet accord qui vise la mise en œuvre de ces Contributions, les pays en voie de développement ont indiqué leur souhait d’obtenir un appui technique dans le déploiement Institutionnel, méthodologique et opérationnel de leur CDN, afin d’atteindre les objectifs fixés.

C’est ainsi, que la République Française à travers l’Agence Française de Développement (AFD) lance une initiative appelée Facilité d’Adapt-Action dans quinze (15) pays dont le Congo, en vue de les accompagner dans la formulation et la mise en œuvre des CDN.

C’est dans cette optique, que Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre du Tourisme et de l’Environnement a reçue le mardi 23 janvier 2018 à 13h30 à son Cabinet (11é étage Tour Nabemba) la mission d’identification qui sera conduite par le Directeur Général de l’AFD.

Vanessa MAVILA conçoit un projet de « Case traditionnelle à Eboko »

Parmi les start-ups de la nouvelle génération d’entreprises innovantes décidées à prendre part à la révolution verte et venues le montrer aux décideurs du climat à Paris figure celle de la Congolaise de la diaspora Vanessa Mavila.

    Il est désormais établi que, pour la révolution verte, l’axe essentiel pour l’humanité tout entière est de prendre, chacun à sa manière, sa part d’initiative. Chacun doit entreprendre des choses sans attendre les États qui, eux, COP après COP, montrent leurs limites.

   Pour Vanessa Mavila, âgée de 30 ans, résidant à Château Thierry en France, le choix s’est porté, en collaboration avec l’entreprise GENN Congo BTP, sur un projet écotouristique à réaliser aux portes de l’Equateur, en République du Congo.

   Au village Eboko, petite bourgade située sur la route de Makoua-Ouesso, près de Boya, la Congolaise a prévu de contribuer à la promotion de l’écotourisme avec un projet intitulé « Eco Akwa Eboko village ».

    « Ce projet est une des solutions face à la déforestation en associant des activités de conservation et de retour de la biodiversité », explique Vanessa Mavila.

     Près de la rivière de Makoua seront juchées, sur des arbres, des cases construites en bambous. L’intérieur sera tapissé de raphias. Dans un parc seront plantées des essences essentielles dont regorge le Bassin du Congo. Tel est conçu le projet retenu par le jury du concours organisé en 2015 par la Fondation Perspectives d’avenir de Denis Christel Sassou N’Guesso.

   Eboko, au demeurant, est un village pilote dans la région. Au temps de la colonisation, il représentait les terres d’Abowa, de Boya et d’Ozala« C’est ici, en mémoire de mes grands-parents, que je compte apporter ma petite contribution à l’écosystème de la faune et la flore de la forêt du Nord du Congo », consent Vanessa Mavila.

 

 

 

 

Source : adiac-congo.cg

Sommet de Paris sur le climat: une économie bleue pour stimuler la croissance bleue

La ministre congolaise du Tourisme et de l’environnement, Arlette Soudan-Nonault, a fustigé, dans une communication faite le 13 décembre, à Paris, la tenue de « One Planet Summit » à Paris, une énième rencontre sur le climat où les organisateurs n’ont pas pris en compte les atouts climatiques de son pays dans l’entité du Bassin du Congo vis-à-vis du reste du monde.

     En préambule de sa conférence de presse, Arlette Soudan-Nonault a tenu à énumérer les principales caractéristiques géographiques de la République du Congo. « Le Congo est synonyme d’une hydrographie importante avec un fleuve du même nom, second après l’Amazone pour son débit » ; « synonyme des forêts tropicales les plus riches en biodiversité » ; « synonyme d’une tourbière qui constitue la plus importante des tropiques et regroupe 30% du dioxyde de carbone des tourbières tropicales.», a-t-elle indiqué, avant de déplorer:« Nous saluons la volonté du président français, Emmanuel Macron. Mais les rendez-vous internationaux sur le climat seraient mieux structurés si quelques aspects de ces caractéristiques étaient pris en compte ».

     En sa double qualité de ministre et de coordinatrice technique de la Commission Climat du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault a fait une communication dans la salle Artic du pavillon 7.2 Hall A du parc d’expositions de la Porte de Versailles, sur le Fonds bleu pour le Bassin du Congo (F2BC) : ses enjeux, son objectif, ses ressources et ses prochaines étapes.

     Cette communication sur l’instrument financier pour le lever de fonds que représente le Fonds bleu pour le Bassin du Congo s’est déroulée en présence de Nezha El Ouafi, ministre de l’Environnement du Maroc. Pour son intervention, la représentante du royaume chérifien a tenu à exprimer la volonté du Roi Mohamed VI d’accompagner les trois commissions mises en place en marge de la COP22, à Marrakech.

     À ce jour, il est évident, depuis le Mémorandum d’entente d’Oyo, en passant par la réunion technique de Marrakech jusqu’à la conférence extraordinaire des ministres de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale et de la Communauté de l’Afrique de l’est sur l’opérationnalisation de la commission pour le Bassin du Congo, du Fonds bleu pour le Bassin du Congo, que le cadre de gouvernance existe. « Les fonds peuvent être désormais levés », a conclu la ministre congolaise, en s’inspirant sur le modèle technique marocain du Centre de compétences du changement climatique, la plateforme du 4 C Maroc.

 

Source: adiac-congo.cg

Le Maroc engagé à appuyer l’initiative du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo

La Secrétaire d’Etat chargée du Développement Durable, Nezha El Ouafi, a réitéré, mercredi à Paris, l’engagement du Maroc à appuyer l’initiative du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

     Le Maroc est engagé à accompagner la mise en œuvre du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo à travers le Centre de Compétences Changement Climatique du Maroc (4C Maroc ) en alignement avec les décisions prises lors de la conférence de Brazzaville en octobre dernier par des ministres de l’Environnement et de l’Economie de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), a indiqué Mme El Ouafi qui a coprésidé avec la ministre du Tourisme et de l’Environnement de la République du Congo, Arlette Soudan- Nonault un Side Event sur ce Fonds, en marge du sommet international sur le climat « One Planet Summit« , tenu mardi dans la capitale française.

   En sa qualité de Présidente du 4C, Mme El Ouafi a annoncé aussi que ce centre est en train de faire le nécessaire pour sécuriser les financements pour l’étude de préfiguration du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo.

    Elle a également souligné que tous les facteurs de succès sont réunis pour concrétiser ce projet, notamment la démarche inclusive adoptée et les expériences réussies à capitaliser telle que l’Initiative Adaptation de l’Agriculture en Afrique (triple A).

    Mme Arlette Soudan – Nonault, également coordinatrice Technique de la Commission Climat Bassin du Congo, avait auparavant rappelé le contexte de la genèse dudit Fonds, les enjeux et objectifs des pays concernés. Elle a aussi donné un aperçu sur les prochaines étapes et la feuille de route 2017-2018 dudit Fonds.

     A la fin du side event, les participants ont décidé d’inscrire l’initiative du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo dans la plateforme « one planet summit  » qui va être mise en place dès la fin du mois de décembre.

 

   L’initiative du Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, portée lors de la COP 22 à Marrakech, a pour ambition de redéfinir les bases d’une économie collaborative associant exploitation raisonnée des forêts et gestion durable des eaux des côtes maritimes, du fleuve Congo et de ses affluents.

   Le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo vise à renforcer l’approche écosystémique de gestion intégrée du massif forestier et des eaux du Bassin du Congo, zone géographique couverte qui comprend plusieurs bassins hydrographiques et d’importantes zones côtières.

    Ce Fonds a également pour objectifs de promouvoir « l’économie bleue » du Bassin du Congo, avec un principe de gestion communautaire et régionale qui implique douze(12) pays : Angola, Burundi, Cameroun, République du Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Centrafrique, République démocratique du Congo, Rwanda, Tanzanie, Tchad et Zambie -, pays dans lesquels seront développés des projets dans les secteurs clés de l’agriculture bio, l’écotourisme, l’artisanat traditionnel, l’énergie, avec l’objectif de renforcer les économies durables de la région et d’offrir une alternative à la déforestation.

  Organisé à l’initiative du président français Emmanuel Macron, conjointement avec l’Organisation des Nations unies (ONU) et le groupe de la Banque Mondiale (BM) avec le soutien de plusieurs partenaires internationaux, le One planet summit vise à traduire en actions concrètes les engagements pris en 2015 à Paris, en insistant en particulier sur le rôle de la finance publique et privée dans la lutte contre les effets du changement climatique.

 

 

Source : www.adiac-congo.com

Sommet de Paris: La Ministre de l’Environnement évoque les raisons de la participation du Congo

Arlette Soudan Nonault a expliqué l’importance pour le pays d’être représenté au plus haut niveau aux assises du 12 décembre, dans la capitale française, par le président de la République, Denis Sassou N’Guesso, également président de la Commission climat du Bassin du Congo..

   D’emblée, la ministre du Tourisme et de l’environnement a précisé que le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, participe au sommet de Paris sur le climat non seulement en tant que président de la République du Congo, mais également en qualité de président de la Commission climat du Bassin du Congo, qui a pour outil financier le Fonds bleu mais aussi le Fonds vert qui font partie de la déclaration de Marrakech (Maroc).

   La Commission climat du Bassin du Congo présidée, a-t-elle rappelé, par Denis Sassou N’Guesso, est l’une des trois structures ( dont la commission du Sahel présidée par le président du Niger et celle des Etats insulaires) mises en place en marge de la COP22 à Marrakech, dans le cadre du sommet de l’Afrique qui avait été initié par le roi du Maroc.

  Pour Arlette Soudan Nonault, le chef de l’Etat congolais est un lanceur d’alerte. Depuis pratiquement une trentaine d’années, il a fait de l’environnement son cheval de bataille, précisément sur les questions d’ordre climatique qui sont aujourd’hui au centre de la planète. Aussi, a-t-elle indiqué, le président Denis Sassou N’Guesso a toute sa place autour de la table de ce sommet de Paris. « Nous allons nous rendre à Paris pour porter le message de la Commission climat du Bassin du Congo, qui est le second poumon écologique du monde, et dans lequel nous avons également découvert l’une des plus grandes tourbières. Aujourd’hui, les experts s’y attellent à confirmer ces tourbières que nous avons entre la République démocratique du Congo et notre pays le Congo, avec ce prix carbone, le plus grand au monde que nous avons. Donc, il nous faut chercher des financements », a-t-elle déclaré.

Réaffirmer l’opérationnalisation du Fonds bleu

   Les accords de Paris, a indiqué la ministre en charge de l’Environnement, ont donné une démarche assez construite et le Congo est dans cette mise en œuvre.

    Le groupe des experts congolais, porté par l’Union africaine, poursuit les négociations. Partis de dix milliards dans les années 2000, les pays du Sud s’attendent à cent milliards, alors qu’ils sont les moins pollueurs car n’émettant pratiquement que 4% de gaz à effet de serre par rapport aux pays du Nord.

    Une transition est en train de dessiner un squelette financier qui emmène sur la COP de Varsovie en 2019. « Il est important que le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, porte cet étendard pour présenter l’outil d’opérationnalisation de la Commission climat du Bassin du Congo à l’ensemble de tous les partenaires qui aborderont toutes ces questions d’ordre climatique. Nous-mêmes, à Brazzaville, avions accueilli une conférence des ministres de l’Environnement et ceux des Finances, du 3 au 5 octobre dernier, parce que nous sommes liés, car il n’y a pas de financement sans les financiers », a poursuivi la ministre du Tourisme et de l’environnement.

     Ainsi donc, a-t-elle ajouté, le président de la République va à Paris pour réaffirmer l’opérationnalisation du Fonds bleu au niveau de cette grande rencontre qui a deux grands temps forts. D’abord tous les panels avec des thématiques bien arrêtées et des questions d’ordre climatique et financier, ensuite, le sommet de haut niveau qui ne concerne que les chefs d’Etat qui évoqueront ces questions.

    « Il est important que le chef de l’Etat congolais, étant président d’une commission, défende les couleurs de celle-ci en y apportant tout ce qui a été fait concernant les avancées. Parce qu’aujourd’hui nous avons le cadre de préfiguration, les cahiers de charges des comités Ad hoc,… Bref, nous avons tous les outils de gouvernance financière qui nous permettent tout simplement de lever des fonds et d’aller vers les partenaires économiques. Et puis, Brazzaville abrite également le siège de cette commission. Donc, il est temps de le dire et surtout d’évoquer ces questions sur la tourbière qui est un fonds carbone. », a martelé Arlette Soudan Nonault.

     A propos, a signifié la ministre congolaise de l’Environnement, le président Emmanuel Macron, pendant la Cop23 à Bonn, demandait que la tonne de carbone soit rachetée à près de 20 euros le kilo, or les pays du Sud sont à cinq dollars. « Nous qui sommes le poumon écologique, souhaitons que le chef de l’Etat puisse le rappeler à ses pairs afin qu’il y ait un engagement concret à ce niveau-là, dans le cadre des accords de Paris de près de cent milliards envers les pays du Sud et surtout présenter cet outil financier que nous avons, le Fonds bleu, dans le cadre de cette économie portée par les pays de la Commission climat du Bassin du Congo qui sont les quinze Etats qui constituent la Commission économique des Etats d’Afrique centrale, la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’est, et nous avons aussi le Maroc, partie signataire des accords d’Oyo. », a conclu la ministre du Tourisme et de l’environnement, justifiant le déplacement du chef de l’Etat congolais, à l’occasion de ce sommet de Paris.

Source : www. adiac-congo.com