Dans son allocution, au nom de Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République du Congo et Président de la Commission Climat du Bassin du Congo (CCBC), Madame Arlette SOUDAN-NONAULT, Ministre de l’Environnement, du Développement Durable et du Bassin du Congo, et également Secrétaire Exécutive de la CCBC a réaffirmé l’engagement du Congo envers la transition vers une économie bleue durable et inclusive, tout en exprimant sa gratitude envers le Royaume du Maroc pour l’organisation exemplaire de cette troisième édition du Sommet. Elle a rappelé que l’Afrique est un continent maritime, bordé par deux océans et traversé par d’importants fleuves, notamment le fleuve Congo, dont le potentiel marin et côtier demeure largement sous-exploité et souligné l’urgence de « changer de cap », en considérant les espaces maritimes comme des fondements de souveraineté, de prospérité et de résilience.
Réaffirmant en outre l’adhésion totale du Congo au Pacte pour une Afrique Bleue Durable, qui constitue une véritable feuille de route commune fondée sur la science, la coopération régionale et la justice sociale, la Ministre a également présenté les défis spécifiques auxquels fait face le littoral congolais (170 km), caractérisé par des mangroves et une biodiversité exceptionnelle, aujourd’hui menacés par la pollution plastique, le changement climatique et le risque de perte de 30 % du littoral d’ici 2050, en l’absence d’interventions adéquates.
Face à ces enjeux, elle a insisté sur la nécessité de renforcer les cadres juridiques, de mobiliser la science et d’investir dans des solutions locales et durables. La biodiversité marine est ainsi au cœur de la sécurité alimentaire, de la stabilité climatique, du développement économique et des moyens de subsistance des communautés côtières, en tant que source de revenus, d’identité culturelle et d’emplois.
La Ministre a lancé un appel pressant à l’action, en soulignant que les quatre thématiques clés du Sommet : Gouvernance, Science et éducation, Société civile, Économie bleue et finance, doivent aboutir à des résultats concrets, appelant à passer des intentions aux actions, notamment en faveur des jeunes, des femmes et des innovateurs africains.
Madame Arlette SOUDAN-NONAULT a également mis en avant le Fonds Bleu pour le Bassin du Congo, un instrument opérationnel lancé par la Commission Climat du Bassin du Congo, avec le Royaume du Maroc comme membre fondateur associé. Ce fonds représente une réponse stratégique face aux urgences climatiques et environnementales, en promouvant une finance bleue ambitieuse et solidaire.
Elle a conclu en soulignant l’importance des synergies régionales, de la coopération scientifique et des investissements structurants, afin de transformer le potentiel maritime africain en richesse partagée, prospérité durable et résilience climatique.



